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Résumé du Petit Provencal

du 28 décembre 1936

 

L'Olympique

a pris sur Metz

une nette revanche

par 4 buts à 0

Malgré le temps grisâtre et douteux le stade Fernand Bouisson fut encore hier le rendez-vous d'un très grand nombre de spectateurs. Disons qu'ils ne furent nullement déçus tant la partie fut attrayante et disputée, surtout dans le clan olympien, avec une rare énergie et une volonté de vaincre apparente.

Au début de la poule retour, les Marseillais tenaient à un succès non seulement pour améliorer le classement mais aussi afin de prendre leur revanche sur les Messins qui à la première rencontre du championnat, les avaient battus par 3 buts à 1.

Malgré l'absence de Zermani, blessé, ils purent mettre à exécution leur projet. Tout au long de la rencontre ils jouèrent avec une maîtrise qui enthousiasma le public. Jamais ils ne permirent à leurs adversaires d'imposer leur jeu. Le résultat obtenu hier par les Phocéens est net et montre combien l'efficacité de l'attaque et grande.

Ce succès, il convient de le dire, es aussi en grande parie l'oeuvre du tandem défensif auquel s'était joint Bruhin. Ils surent juguler les inters messins qui en aucune occasion ne purent permettre à Kabureck de produire son shoot qu'on dit fameux.

Ainsi stopper, les avants ne parvinrent jamais à combiner des attaques vraiment dangereuses. Par contre, les Olympiens surent lancer tour à tour Kohut et Durand. Très en verve, les ailiers à chacune de leurs incursions semèrent la panique dans le clan visiteur. Papas peut d'ailleurs s'estimer heureux de ne pas être allé plus souvent chercher la balle au fond de ses filets.

Plus rapides dans leurs évolutions, les locaux surprirent constamment leurs adversaires qui ne purent en aucun moment se mettre au diapason. En moins d'un quart d'heure, Zatelli servi par Durand Donnait à son équipe l'avantage de deux buts. Avant le repos, Durand bien lancé, évite Zehren et du gauche place un shoot qui laisse sur place le goal messin.

La deuxième mi-temps fut également abordée avec une activité égale, mais par instant la fatigue apparaissait. Quelques heurts se produisirent d'ailleurs, sans conséquence grave. Sur penalty, Kohut aggravait la marque d'un but nouveau alors que Hanke en loupé un de façon magistrale.

Jusqu'à la fin, malgré quelques offensives fort bien construites par les olympiens, le score restera de 4 à 0 en faveur des locaux.

Ainsi par ces deux victoires successives, l'Olympique améliore sérieusement son classement et peut ainsi espérer jouer les premiers rôles.

Sa défense s'est montrée hier sous un heureux jour. Rapide dans ses interventions, elle ne permit pas aux attaquants adverses de composer. A ce jeu, Ben Bouali fit montre d'une forme splendide. Rarement il fut pris en défaut. D'ailleurs, il sut conjuguer son jeu à celui de son compère Gonzales. Tous deux opérèrent de façon à laisser un champ de visibilité suffisant à Vasconcellos dont l'exhibition fut également fort plaisante.

La ligne intermédiaire apparut supérieure à sa vis à vis. Bruhin, en particulier, donna à l'équipe une excellente stabilité. Son action en défense donna une plus nette sûreté ; il ne négligea pas cependant de prendre une part active dans la construction des attaques. Signalons aussi la très belle tenue de Granier qui s'améliore de jour en jour et pourra par la suite, être d'un précieux concours pour l'équipe. Enfin Bastien plein d'ardeur et de volonté, n'a pas encore acquis la plénitude de ses moyens. Son jeu est encore quelque peu brouillon, défaut qu'il lui sera facile de rectifier, étant donné ses merveilleuses aptitude au poste de demi-aile ;

En attaque, les plus en vue furent Kohut et Durand. Leurs déboulés rapides, leur façon de se rabattre dans l'attaque, leurs centres précis et leur shoot très dur obligèrent les Messins à une surveillance serrée de ces deux joueurs. Zatelli, au centre, ne fut pas toujours à son affaire, étroitement surveillé qu'il était par Zehren.

Les inters ne lui fournirent pas suffisamment d'occasions pour se défaire de cette surveillance. Notons cependant quelques tentatives de style de Ignace qui gagnerait, malgré ce, à appliquer une action plus directe en utilisant son ailier et au besoin, selon les circonstances, en déplaçant le jeu sur le point le plus favorable.

Dans l'ensemble, l'harmonie générale du team s'améliore sérieusement. Il faudra cependant encore du travail dans l'art de la mise au point pour affronter les dures rencontres que les Olympiens auront à soutenir à l'extérieur.

Metz ne se montra point sous son vrai jour. Jamais son équipe donna l'impression de trouver une conclusion victorieuse.

La ligne intermédiaire ne montra pas une classe transcendante, de même que l'attaque ne fit montre d'aucune qualité incisive. Emme joua mollement, fut longue pour affirmer une décision et aucun des joueurs la composant ne donna l'impression de posséder un shoot suffisant pour surprendre une défense telle que celle de l'Olympique.

Seul, le trio défensif joua convenablement et donna, par ses interventions l'occasion d'attaques que les demis ne surent pas toujours amorcer. Il est à penser, cependant, que la forme de Nock et Zehren est d'ordinaire bien meilleure, car ce sont deux joueurs capables d'un bien supérieure exhibition que celle d'hier.

Georges DARBOS

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