Tirs aux buts |
Marseille |
Spartak Trnava |
Ladislav Kuna |
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Korol Dobias |
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Anton Hrusecky |
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Aloiz Fandel |
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Dusan Kabat |
Résumé Le Provencal du 30 septembre 1970 |
AU FINISH L'épreuve des penalties fatale à l'O.M. après un match trop violent Du vrai football-rugby ! |
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La coupe, puisqu'il faut l'appeler par son nom, a fait au bon football la guerre. On y trouve, il est vrai, des plaisirs beaucoup plus forts. Parfois même cela peut ressembler à du football rugby. On y voit des mains qui traînent, des poings qui s'égarent, des raffuts classiques, des rentrées en bélier... et autant de placages qu'un bon supporter de Béziers ou de Lourdes pourrait le souhaiter. À ce jeu de vilains, on reconnaît les braves, Couecou fut le roi olympien du match, le battant exemplaire, dont le public scanda le nom et le prénom tout le long de la rencontre. "Didier ! Didier !" Si cet excellent jeune homme avait manifesté un pareil dynamisme, pour user d'un euphémisme, sous les couleurs de Bordeaux. Il eut fallu un bataillon de gendarmes, pour lui permettre de quitter le stade vélodrome. L'O.M. avait le match à sa portée Nous avons donc vu une bonne et dure bataille, crispante, impitoyable et qui ne pouvait que mal se terminer. La vendetta de Majernik qui se traduisit par une double expulsion au début de la prolongation était inscrite dans le déroulement du jeu. La violence appelle irrésistiblement la violence. Une violente que l'excessive partialité du public et la faiblesse ou la mansuétude de l'arbitre portugais ne pouvaient qu'envenimer. C'est grand dommage, car en jouant au football, comme il avait su le faire contre Angoulême, l'O.M. eut vraisemblablement marqué les trois buts d'écart indispensables, pendant le temps réglementaire. Il en avait les moyens hier soir contre une équipe slovaque souffrant d'un mal commun à tout les matches retour : le désavantage de mener au score. La chose peut paraître curieuse, mais bel et bien réelle. Le football aurait payé L'erreur de l'O.M. fut d'oublier le football, de sacrifier le jeu de combinaisons, de vitesse d'exécution, de finesse, à ce que l'on appelle le "hurrah football". Car, on le sait depuis longtemps, il est toujours difficile d'impressionner des footballeurs tchécoslovaques. La dureté ne réussit jamais contre eux. Ce sont des "durs à cuire" n'aimant pas se laisser marcher sur les pieds. On l'a bien vu encore hier soir et là où la circulation du ballon eut sans doute permis une victoire olympienne olympique claire et nette, la hargne, la grogne et la rogne nous conduisirent tout droit à l'épreuve des penalties. |
Enfin, ne nous plaignons pas. Tous ceux qui avaient payé fort cher leur place en ont eu pour leur argent. Mais nous persistons à dire que l'évidente supériorité de l'O.M. tout le long du match, le nombre d'occasions de buts que ses joueurs surent se créer méritaient une fin plus rapide victorieuse. Compte tenu de l'esprit de cette rencontre, en tous points déplorable, le joueur le plus précieux pour l'O.M. aura été Couecou. Il aurait même été crédité d'un grand match, s'il avait su modérer ses impulsions. Nous avons également noté l'excellent match de Novi. Un travail énorme et une grande précision. Skoblar, sans atteindre ses meilleurs sommets et d'assez loin, eut quelques éclairs de classe : un but et un tir sur le poteau. Ce n'est tout de même pas si mal. Loubet, face à Dobias il est vrai, n'eut que rarement le dessus sur son adversaire. Magnusson, une fois encore, a raté un match capital pour son équipe. Joueurs de charme, il fut dépassé par le ton de la rencontre. Bonnel très travailleur, à son habitude, fut bon, sans cependant ré-éditer son match de Trnava. Devant les rapides contre-attaques slovaques, la défense olympienne plia parfois, mais ne rompit jamais. Kula y manifesta une réelle aisance technique. Ceux de Trnava : des durs à cuire Le Spartak de travail était venu pour se qualifier. Il l'a fait, on sait au prix de quelques difficultés et c'est tout le bien que l'on peut dire de cette équipe. On a cru deviner qu'en d'autres circonstances elle pouvait beaucoup mieux jouer, mais il faut un peu d'imagination, pour s'en apercevoir. Hier soir ce qui apparut le mieux est que ces Slovaques savent se battre et ne manquent pas de répondant dans le "close-combat football". À l'inverse des catholiques, ils ne tendent pas l'autre joue, quand ils reçoivent une gifle, mais en rendent deux. Il a toutefois remarqué la classe de Dobias, un défenseur de classe vraiment international, la finesse des deux ailiers Martinkovic et Kabat et la vitesse du jeune avant-centre Masrna. Quant à Hagara, sur deux matches, il est bien l'anti-Magnusson annoncé. Maurice FABREGUETTES |
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Le sport c'est tout de même autre chose... |
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Le football aura toujours un merveilleux côté : la certitude que tout en lui n'est jamais fini et peut recommencer, la certitude aussi qu'il ne perdra jamais son caractère ludique à condition - bien sûre - que l'enjeu ne tue plus le jeu comme ce fut le cas hier soir. Car vingt-deux hommes et en particulier nos Marseillais ont dévoré ce match. Rarement scénario fut moins conventionnel, mise en scène plus riche en émotions, en chaleur et l'engagement des hommes dans le combat plus odieusement viril. On a senti à travers ce match hors du commun, beaucoup plus que de la fureur de vaincre. On a découvert, des cintres jusqu'à la piste l'incroyable passion d'une foule dont le comportement est exposé - à juste titre - à toutes les critiques. Fallait-il que ce public marseillais révèle hier soir, cet état d'âme inquiétant ? Il discute le mode d'exercice de l'autorité, le conteste. C'est peut-être son droit. Mais il apporte seulement des retouches plus instinctives et incontrôlables que réfléchies. En fait, il ne sait pas plus perdre et n'accueille plus le visiteur comme un adversaire, et comme un ennemi. Sous le prétexte qu'au match précédent tel ou tel joueur de ses amours n'a pas goûté les caresses traditionnelles d'un l'arrière central décidé. Et c'est ainsi que se détruit l'esprit du jeu, que s'altère la compétition et que se vident les stades. Ce qui se passe sur le terrain est autre chose. Il faut se mettre dans la peau des vingt-deux hommes qui ont tous un bon motif à faire valoir. Et qui ont surtout - c'était le cas des olympiens hier soir - une volonté décuplée par la promesse d'une prime à ne pas négliger. Ce sont des professionnels et à ce titre leur métier, comme tous les autres, comporte des risques, à commencer par celui de perdre... Il convenait cependant au cours de cette rencontre - d'un niveau supérieur - de s'en tenir - même en l'écorchant un peu - au respect du jeu. De bien se battre, balle au pied, et d'arrêter cet exercice, quand le ballon n'était plus là. Le destin a-t-il choisi le coupable ? On ne saurait l'écrire, tant sont obscures les explications que tout un chacun avance après l'éclat. Mais il est curieux de noté que c'est la plus adroite et la plus extraordinaire de nos vedettes Josip Skoblar qui ait raté le plus saint des penalties. Lui, l'indomptable souverain des stades. Il est navrant que le public atterré, déçu, coléreux et vindicatif, ait rempli de peur onze hommes finalement effrayés par leur victoire. Le sport, c'est tout de même autre chose. Lucien D'APO |
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Le choeur des Marseillais : "Nous ne méritions pas ça !" |
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Tumulte, gendarmerie sur la pelouse, barrières brisées et renversées, le match s'est terminé dans un climat d'émeute. Pour les Marseillais, ce fidèle public venu là le coeur plein d'espoir, la désillusion était trop forte. La peine trop profonde. Personne ne pouvait comprendre cette terrible injustice, ce pied de nez donné par un sort malin. Dans les vestiaires de l'O.M., c'était aussi l'accablement. Alignés sur leur banc de repos, les olympiens mesuraient - avec dignité - l'étendue du désastre. Tête cachée dans les mains, chacun d'eux se trouvait au bord des larmes. Passait si près de la réussite, puis échouer en vue du port constitue un fardeau lourd à porter. M. Marcel Leclerc, à son habitude, résumait en termes nets et précis la situation. "Je ne crois pas masquer la vérité en affirmant que nous pouvions triompher devant durant le temps réglementaire par un écart de 3 ou 4 buts à 0. "Mais en seconde période, certains de nos joueurs ont accusé certaines faiblesses. "Je pense notamment à Skoblar et Loubet qui ne connurent pas leur rendement habituel. "Par contre, je ne peux rien reprocher à notre défense qui réalisa une partie exemplaire face, il faut le souligner, à une équipe qui n'est pas la première venue, que je sache. "Entre Angoulême et Trnava - qui, rappelons-le, battit entre autres Ajax d'Amsterdam - c'est le jour et la nuit. "Mais je le répète nous avons manqué le coche..." Pour leur part, Novi Skoblar, coupables (si l'on peut dire) d'avoir raté leur penalty, courbaient un peu plus l'échine. Mais Jacky précisait : "Le ballon des penalties n'était plus le même que celui du match proprement dit. Plus lourd, il donnait l'impression d'être légèrement dégonflé. Il n'a pas répondu à la frappe de mon pied. |
"Enfin, n'en parlons plus. Mais je regretterai, par contre, longtemps ce tir sur le poteau de la deuxième mi-temps. Je crois qu'il pouvait faire mouche, avec la victoire au bout. "Nous ne méritions pas ça..." Opinion reprise par le choeur des olympiens abasourdis, à l'image de Hodoul pourtant l'un des plus brillants sur le terrain. "Sur la fin, la fatigue nous a envahis et durant la prolongation ce fut très pénible. "Est-ce que Novi et Skoblar en ressentirent encore les effets durant l'épreuve des penalties. Je ne sais. De toutes façons, il nous reste du pain sur la planche pour le championnat et la Coupe..." Et de son côté, Roger Magnusson, qui s'avéra remarquable durant les 120 minutes, marquant par ailleurs un penalty superbe, surenchérissait : "Il faut que nous gagnions samedi à Nantes. Ce sera peut-être mieux ainsi". Questionné ensuite sur le Tchèque qui l'avait le plus impressionné, il répandait sans hésitation : "Dobias ! Quelle classe et quelle facilité !" Pour sa part, Didier Couecou, marqué d'une large estafilade à la cuisse droite, exaltait sa rancoeur : " Ah ! ne me parler plus de ces types. Qu'est-ce qu'ils laissent tomber. Certes moi aussi je donne des coups, mais je ne me plains pas. Eux, ils se sont mis à deux pour me frapper. Est-ce que ça méritait mon expulsion ?" Jules Zwunka, calme comme à son habitude, déclarait : "Voyez-vous, c'est ça le football. Avec ses joies et ses douleurs. Mais je suis peiné pour le public. Ils attendaient tout, il nous avait accordé sa confiance, son appui total. Et le voilà encore désemparé, quelle misère ! "Pour parler comme dans le midi, nous étions ce soir, "emboucanés" ! Gérard PUECH |
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BRUITS DU STADE |
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Zatelli a failli avoir raison Les supporters étaient bavards au début de la rencontre du match Marseille-Trnava. C'est ainsi que nous avons entendu certains d'entre eux s'exclamer : "il ne faut pas que les Marseillais se laissent refroidir..." Sans aucun doute, prononçaient-ils cette phrase en songeant à la Foire de Marseille, ou il y a de nombreux appareils d'électroménager X X X Un autre supporter s'exclamait : "Le gardien tchécoslovaque n'est pas mauvais, mais il ne vaut pas l'autre !" Par la suite, il devait déchanter car Geryk allait effectuer de nombreuses parades extraordinaires et défendre de façon magnifique ses bois. X X X Les accrochages au début de la rencontre étaient nombreux et assez secs, et les Marseillais rendaient coup pour coup, mais certains trouvaient qui ne faisaient de façon trop voyante et nous avons entendu les nostalgique du temps passé s'exclamer : "Ah, s'il y avait Pironti, Rodriguez ou Scotti, ça ne se passerait pas de la même manière ; eux, ils faisaient ça en douceur !" X X X L'ancien joueur de l'olympique de Marseille Zermani a suivi la rencontre avec un flegme aussi tout britannique et il trouvait que ce match ressemblait à un véritable règlement de tout compte. X X X Les Tchécoslovaques ont manifesté au cours de cette rencontre un acharnement extraordinaire ; c'est à croire qu'il sortait au désastre de Mexico et qu'ils avaient la volonté dans leurs faibles possibilités de le réparer. X X X L'entraîneur Mario Zatelli avait fait une prédiction : il était persuadé que ses poulains se qualifieraient grâce aux penalties. Il a failli avoir raison, malheureusement Skoblar et Novi l'ont fait mentir. X X X Les spectateurs ont évidemment été très chauvins est très partiaux dans cette rencontre et c'est ainsi que lorsque Couecou sortit du terrain, il eut droit à une magnifique ovation tandis que son adversaire direct dut être encadré de gendarmes à la demande de ses dirigeants et il eut droit à une bordée de sifflet. X X X À la mi-temps, nous avons rencontré le chanteur marseillais Bob Martin, qui arrivait d'Alger et qui doit bientôt partir pour Cuba. Mais en excellent phocéen, il ne voulait pas manquer l'occasion de venir applaudir ses concitoyens ; naturellement, il a regretté qu'ils ne se qualifient pas pour le tour suivant de la Coupe des villes européennes. Alain DELCROIX |
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COUECOU et SKOBLAR avaient fait naître l'espoir (2-0) |
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À deux hommes près, international Kuna et le gardien Geryk, Spartak et l'O.M. présentaient leur formation du match aller. En effet, une ultime démarche téléphonique des dirigeants visiteurs auprès de leur fédération n'a eu aucun succès. Nous avons bien vu Amadec, le meilleur joueur de son pays, mais en civil, un peu déçu, au cours de la réception qui précédait la rencontre. Tous les arguments présentés auraient été vains, et c'est Marsna, un jeune aux dents longues, auteur d'un but contre l'O.M., qui occupe le poste du second avant-centre, à côté de Fandel. Pour Gerik, il s'agissait d'un "come-back", cet ancien titulaire n'ayant pas joué depuis plusieurs mois en raison d'une blessure et effectuant sa rentrée pour, curieux retour des choses, remplacer son jeune remplaçant touché à son tour. Le directeur du jeu est M. Marques Da Silva, assisté de deux de ses compatriotes portugais. L'O.M. à l'assaut L'O.M., bien sûr, s'est rué dès le coup d'envoi à l'assaut du but slovaque, mais une première contre-attaque de Marsna échoua sur le côté du filet, et une autre de Martinkovic, rappelle les défenseurs marseillais à la prudence. Dobias, aussi bon défenseur qu'attaquant, redouble de vitesse et Trnava joue beaucoup plus vite qu'on ne le supposait. 13e minute : but de Couecou A la 13e minute, sur une attaque menée par Novi et Skoblar, le juge de ligne signale de son drapeau un hors-jeu de Couecou. Le Marseillais poursuit son action, dribble Geryk et marque devant une défense arrêtée. À notre grande surprise, le juge de touche revient vers la ligne médiane et le but est accordé ! Dès la remise en jeu, une action similaire signalée cette fois provoqua début d'incident ; les boîtes de bière volent sur le terrain où Geryk est restée allongée et les choses se gâtent lorsque Loubet touche Dobias. L'affaire est maintenant lancée et dans le plus mauvais sens ! Couecou a maille à partir avec Martinkovic et Hagara descend Magnusson. La bataille fait rage sur tous les coins de la pelouse. Hodoul fauche Martinkovic qui filait vers le but, Couecou qui se bat depuis un comme un lion met de la tête au-dessus un centre de Lopez. Puis tout aussitôt s'en va stopper Majernik qui allait tirer. Ce dernier se fait justice et Escale a du mal à arrêter son coup franc. 32e : l'occasion de Loubet Charly Loubet va avoir deux occasions de mettre les équipes à égalité. Il place tout d'abord un tir en coin que Geryk a bien du mal à arrêter. Mais à la 32e minute, sur renversement de Kula, habilement dévié de la tête par Couecou, il se trouve lancé vers le but, seul au point de penalty. Geryk, dans un excellent réflexe sort du pied dans le style de son compatriote Kouba, le gardien d'Angoulême6. À la 38e minute, sur coup franc de 20 mètres face au but, Skoblar rate de peu la lucarne et Geryk peu après doit lâcher un tir très appuyer de Novi. En cette fin de première mi-temps Spartak nettement dominé ne concerne que deux attaquants en permanence Martinkovic et Masrna, toujours dangereux par leur vitesse et les menus incidents se multiplient. Le grand Majernik qui cherche Couecou réussi à se l'offrir alors que Dobias et Loubet se regardent comme des coqs en colère. Bombardement Lorsque les équipes reviennent sur le terrain après le repos, une légère brume envahit le stade et la visibilité et encore moins bonne. |
Skoblar et à deux doigts de faire le trou ; il est revenu par Fandel et c'est un coup franc à la limite complètement raté. À la 50e minute, c'est un véritable bombardement du but de Geryk : quatre ou cinq tirs consécutifs etant miraculeusement repoussés. Une minute plus tard, Novi trompe le gardien visiteur mais son tir est renvoyé par le poteau. Geryk soumis à rude épreuve est soigné pour un saignement du nez, cela permet à ses partenaires malmenés de souffler un peu et Trnava obtient deux corners. Le temps passe Loubet réussit un joli centre mais Skoblar de la tête, ne peut ajuster parfaitement sa reprise. Le temps passe et joue en faveur des visiteurs. On emporte un nouveau blessé, Fandel, sur la touche. A la 60e minute, Dobias donne une balle de but à Masrna contré au dernier moment par Zwunka. Un centre parfait de Kabat est manqué de justesse de la tête par Martinkovic. Couecou, bien servi par Bonnel place un très bon tir remarquablement stoppé par Gerik à la 67e minute. La brume est de plus en plus dense, Couecou, encore lui, tente une reprise acrobatique qui va de peu à côté. 73e : Skoblar marque ! C'est de la folie sur le stade quand Skoblar, servi par Couecou, contrôla balle de la poitrine et marque à bout portant. L'O.M. a rejoint son adversaire ! Et tout de suite Gerik doit sauver sur un tir lobé du Yougoslave. Le dernier quart d'heure n'est qu'une sombre pagaïe. Jarabek est emporté sur une civière, Bosik le remplace et on note un début de bagarre générale. On va jouer les prolongations. Le feu aux poudres La prolongation débute par un magnifique pugilat entre Couecou et Majernik et les deux belligérants sont expulsés. Trnava a perdu ses deux arrières centraux. Un peu plus tard Geryk à un nouveau réflexe miraculeux devant Loubet. Dès deux côtés, en attaque à fond, et un coup de tête de Bonnel est encore dévié par le gardien slovaque. Avalanche de boîtes de bière Dobias retient Loubet qui allait aux buts. Et ce même Charly lancé par Hodoul s'en va seul rater sa troisième occasion de cette soirée hors-série. Les deux adversaires épuisés vont s'affronter dans une ultime épreuve, celle des penalties. L'O.M. battu aux penalties Elle va se dérouler dans une atmosphère dramatique et un silence religieux quand Magnusson tire et manque, Kuma tire et marque malgré les sifflets. Kula marque Dobias marque. Skoblar, hyper nerveux, tire le sien au-dessus Hrusecky marque. Geryk arrête celui de Novi tiré trop mollement. Suspense car Escale arrête celui de Fandel. Hodoul marque et égalise. C'est à Kabat de jouer. Il marque et l'O.M. est éliminé. Louis DUPIC |
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Onze Olympiens en colère ! |
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Dans la fournaise du Stade-Vélodrome, le match "aller" perdu par les olympiens se dessinait hier soir en filigrane. Le public présent sur les gradins avait assisté, impuissant, devant la télévision à l'accueil assez rigide des Tchécoslovaques. Les Marseillais, lorsque l'O.M. est mis à mal sur terrain adverse n'ont pas la mémoire courte. Et quand ce méchant rival vient à son tour au Stade Vélodrome ils lui disent son fait - le tempérament aidant - d'assez violente façon. D'où les réactions intempestives et parfois déplorables. Mais le sang dans les veines n'a pas toujours la même ébullition. Ceci dit sans vouloir excuser, bien sûr, les incidents de fin de rencontre. Quant aux joueurs s'ils avaient aussi de vagues souvenirs de leur première défaite, leur ardeur était plutôt dictée pour beaucoup d'autres raisons. La soif de se racheter entre autres, entrait pour une large part dans ces gestes de nervosité facilement excusable. 35.000 paires d'yeux sont une jauge impitoyable lorsqu'on se trouve au centre du terrain avec, de surcroît une responsabilité écrasante sur les épaules. À la cravache L'O.M. a perdu ! Pour une histoire, au demeurant banale, de penalties ratés, les Tchèques de Trnava s'en sont retournés chez eux avec une qualification inespérée. Et faut-il en vouloir à ces onze marseillais d'avoir laissé échapper la victoire ? Ils se sont battus comme de beaux diables, ont donné le meilleur d'eux-mêmes pendant 120 minutes. Ils l'ont eue en fait, leur revanche qu'un coup de sort à transformée en échec. Et le plus navrant, sans doute, c'est que ces hommes sortent de la Coupe des villes européennes après avoir durant tout le match, le triomphe au bout du pied de leurs pieds. |
Ainsi vont les choses du sport. Aujourd'hui, les esprits une fois calmée, il faut accepter le verdict. Mais que pourra-t-on reprocher à Couecou ? De s'être trop donné à cette extraordinaire bataille ? Sans doute pas. La dimension de la rencontre, répétons-le était bien faite pour survoler le plus pacifique. Et Magnusson ? Et Skoblar ? En inscrivant les deux buts qui redonnaient l'espoir n'avaient-ils pas déjà rempli leur contrat ? Que dire au sujet d'une défense héroïque, tout entière irréprochable, Escale, Lopez, Zwunka. Non ! personne n'a démérité. Ce serait la conclusion pour ces onze olympiens qui ont pu connaître paraître en colère dans leur engagement était total. Skoblar et Novi, bien sûr, avaient, cachée au fond du coeur, une immense tristesse. Mais aucun ne méritait la défaite. L'O.M. est parti la tête haute... Jean FERRARA |
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INCIDENTS A LA FIN DU MATCH Quatre blessés Les incidents qui se sont déroulés à la fin du match ont fait quatre blessés, deux gendarmes mobiles et deux gardiens de la paix, dont l'un serait sérieusement atteint au poignet. D'autre part, une personne a été victime d'un malaise cardiaque. Enfin, la barrière de protection qui avait été édifiée autour du terrain à l'issue des précédents incidents, a été abattue sur toute la longueur du terrain près des tribunes Ganay. |
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