Tirs aux buts |
Marseille |
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Reims |
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Delio Onnis |
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Alain Richard |
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Jean-Pierre Teisseire |
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Roberto Zywica |
Résumé Le Provencal du 14 mai 1972 |
CARNUS LES A SAUVES
La route qui mène au Parc était parsemée de penalties |
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Il y a un an à peine, à peu près à la même date, nous étions à Rennes, pour y assister à un match-retour de demi-finale de coupe. Vous avez lequel, bien entendu. Dans la tribune de presse du stade de la Porte de la Lorient, nous aurions pus suivre pu suivre la partie en maillot de bain, et nos bons amis bretons de nous dire : "Vous voyez, le soleil et la chaleur ne sont pas des exclusivités marseillaises". Aujourd'hui, au stade vélodrome, nous avons mis imperméable, cache-col en laine... et le vent venait du large avec les flots. N'y aurait-il plus de Midi en France. ENFIN LES PENALTIES Mais les causes météorologiques contraires ont produit exactement le même effet. Au stade vélodrome, comme à Rennes, l'O.M. mènent par 2 à 0, se fit remonter. Comme à Rennes aussi la prolongation ne donna aucun résultat. Mais changement radical au programme : l'O.M. a enfin gagné l'épreuve des penalties. On peut même dire que la qualification pour la finale de la Coupe de l'équipe marseillaise aura été riche en histoire de penalties. L'O.M. s'est qualifié contre Montluçon grâce à un penalty. Il a pu aller devant Reims jusqu'à l'épreuve des penalties grâce à un autre penalty. Juste retour des choses, car, jusqu'à présent, cette spécialité n'avait pas été celle des Olympiens. On se souvient qu'ils furent éliminés aussi en Coupe d'Europe, au stade-vélodrome, par l'équipe tchèque de Tranva et que, la saison dernière, ils s'inclinèrent devant Rennes pour la même raison. COUCEOU LA FOUDRE ! Pourtant, à la mi-temps, la cause paraissait entendue et tout le monde pensait pouvoir aller se coucher après quatre 10 minutes de rencontre. La foudre Couecou semblait avoir fait basculer la rencontre. Nous ne voulons pas tellement parler de ce penalty dont la cause a échappé à tous les spectateurs (confiants en l'arbitre) mais du deuxième but olympien un véritable bolide du pied gauche, de 25 bons mètres, que Duchene ne put que regarder passer. À l'orée de la période des transferts que voilà un but qui vaut de l'or ! D'autant que la plupart des directeurs sportifs des équipes françaises, intéressés par Couecou, se trouvaient, hier, dans les coulisses du Stade-Vélodrome. LE GRAND MATCH DE JODAR Pourtant, le Stade de Reims, même pendant cette première mi-temps, avait fait le meilleur de ses trois matches récents contre l'O.M. La preuve : au cours de cette première période, Carnus eut plus à faire que pendant les deux autres matches réunis. Une brillante intervention sur un centre de Masclaux, une délicate mise en corner à la suite d'un tir redoutable d'Onnis, lequel Onnis d'ailleurs, malgré la difficulté de sa tâche - le plus souvent seul entre Zvunka et Bosquier - devait afin de montrer quelques facettes de son réel talent de buteur. |
Cette remarque ne doit pas faire oublier que le meilleur rémois et le meilleur joueur sur le terrain fut Jodar. Jodar qui se permit de prendre rtès régulièrement le dessus sur Skoblar au propre et au figuré. Hier soir, le stoppeur rémois fit le match sensationnel. LE CAVE SE REBIFFE Et on n'avait encore rien vu. En seconde mi-temps se rendant compte qu'il leur fallait attaquer pour essayer de refaire leur handicap, les Rémois se rebiffèrent franchement. Envie alors des maillots rouges sur tous les points du terrain et, au bout d'un quart d'heure, quand Richard trompa Carnus pour la première fois, les 30.000 spectateurs du stade vélodrome commencèrent à trembler pour leur équipe. Ce n'était encore rien. Les Rémois attaquaient toujours, bousculaient l'O.M. et, à un quart d'heure de la fin, ils réussissaient enfin à marquer le but de l'égalisation. Combien cette mi-temps fut chaude pour les Olympiens. On les vit tous en défense, y compris Couecou, Skoblar et Magnusson, repousser les assauts rémois comme ils le pouvaient. Vraiment, hier soir, l'O.M. a souffert et peiné pour assurer sa participation à la finale de la Coupe. L'ENNEMI NUMÉRO UN DES OLYMPIENS : LA VITESSE Si les Rémois n'ont finalement pas réussi à éliminer l'O.M., ils ont du moins foncé donner à l'équipe de M. Leclerc à l'avertissement. On le savait un peu déjà, mais le match d'hier l'a complètement prouvé : l'ennemi numéro un de l'O.M. est la vitesse. Tant que les Rémois jouèrent le match de façon tactique, leurs chances de l'emporter furent à peu près nulles. Mais à partir du moment où ils se décidèrent à courir, à faire courir le ballon et à se battre sur tous les points du terrain, ils prirent sur leur adversaire à l'avantage assez indiscutable. L'équipe olympienne va certainement terminer cette saison de façon glorieuse, mais il vaut mieux pour la saison prochaine lui apporter un certain rajeunissement. Ce n'est pas une critique, mais une constatation. Hier soir, pendant toute la deuxième mi-temps et une partie de la prolongation, nous avons constamment craint que l'O.M. ne se fisse éliminer. C'eut été dommage car les courageux joueurs qui composent cette équipe méritaient une récompense. Mais il y a un temps à tout et il faut déjà commencer à préparer l'avenir, tout en n'oubliant pas de féliciter tous ces joueurs qui ont déjà beaucoup donné à l'O.M. et qui ont beaucoup apporté. Maurice FABREGUETTES
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MAGNUSSON : "REIMS battu comme nous à RENNES !" |
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Il n'y a en vérité que le football pour procurer à ceux qui l'aiment de pareilles émotions ! Un final à couper le souffle, à rendre cardiaques les supporters les mieux portant ! Écoutons Jean-Pierre Lopez nous raconter comment les choses se sont passées pour lui : "Eh bien, tandis que se faisaient les derniers préparatifs nous étions là, côte à côte, Marseillais et Rémois, et plaisantions pour montrer à l'adversaire que nous avions le moral. Mais chaque fois que l'un s'élançait pour tirer, c'était un coup de poignard ! "Onnis tire et marque et il roule un peu des mécaniques ! Nous nous faisons tout petits alors que les Rémois se rengorgent ! Mais Didier tire et marque, est c'est à nous de devenir un peu plus grands ! Vous connaissez la suite ! chaque fois, je grandissais les quelques centimètres, mais je puis vous assurer que, si nous sommes tout à fait contents maintenant, il y a quelques minutes, on rirait jaune !" Le champagne de la qualification à la main, Jules Zvunka était en pleine décompression. "Je crois bien que le football à Marseille, finira par nous rendre fou. J'ai cru franchement que mes nerfs allaient flancher au cours de cette épreuve inhumaine des penalties !" Roger Magnusson n'avait pas oublié la mésaventure de Rennes, et ajoutait : "A Rennes le public avait joué contre nous. Aujourd'hui, il a joué contre Reims. Rien de plus normal. Mais je me mets à la place de nos adversaires. Je crois bien qu'il est impossible de gagner l'épreuve des penalties sur terrain adverse !" C'était aussi le point de vue d'Édouard Kula : "Je me suis trouvé dans la même situation, et ne vous rappellerai pas en quelle occasion, et je puis assurer que le tireur est écrasé par ses responsabilités. C'est vraiment un moment difficile !" Josip Skoblar rayonnait : "Pour une fois, nous avons gagné un match aux penalties. C'était bien notre tour. Et je n'ai même pas eu à tenter cette aventure. |
"Mais nous n'aurions pas dû en arriver là ! Nous avions la partie en mains à la mi-temps, et Reims n'aurait pas dû nous remonter ! "Enfin, après avoir gagné à deux reprises la Coupe de Yougoslavie en 62 et 66, je vais enfin jouer la finale de la Coupe de France !" Pour Didier Couecou, ce sera la quatrième ! "J'ai perdu les trois premières, sans doute parce que jamais deux sans trois ! Alors, je vais certainement gagner la quatrième !" Au sujet du penalty qui lui permit d'ouvrir la marque, il nous avait dit à la mi-temps : "Il n'y a pas de doute ! Teisseire m'a retenu par le maillot !" x x x Jo Carnus, après avoir arrêté de tirs de Richard et Zywica, avait été porté en triomphe par ses camarades au coup de sifflet final : "Il fallait bien que je fasse quelque chose ! Il aurait été trop bête de ne pas aller en finale pour les penalties. D'ailleurs, si je suis parvenu à en arrêter deux, les camarades ont marqué trois ! Et ceci vaut largement cela" Bernard Bosquier, toujours réaliste : "Nous nous sommes laissés avoir en seconde mi-temps après avoir eu largement le match en main. Quant aux penalties, eh bien, les Rémois n'avaient qu'à les marquer !" François Bracci avait dû remplacer Di Caro un quart d'heure de la fin "Il est toujours difficile de se mettre à l'unisson dans une pareille rencontre. Je remercie les camarades de m'avoir soutenu d'avoir un peu joué pour moi ! : Louis DUPIC |
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Saint Georges |
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Pourquoi le cacher ? Nous avons tremblé hier soir, quand le temps des penalties fut venu. Nous avions encore en mémoire le stupide faux pas de l'an dernier sur ce stade de la route de Lorient où Rico, devenu rémois depuis, jouait les bourreaux. Et l'on pouvait imaginer nos Olympiens, la peur au ventre, la gorge nouée, une fois encore pris au piège de leurs responsabilités. Sur la pelouse, pourtant, un maillot jaune attirait notre regard. Georges Carnus, en toute décontraction, s'essayait à des mouvements d'assouplissement, alors que quelques-uns de ses équipiers, Jules Zvunka notamment, s'en allaient au centre du terrain pour ne "pas voir ça". Oui, notre vaillant capitaine qui durant deux heures, avait lutté au coude à coude pour retarder l'échéance, cachait sa détresse. Didier Couecou ayant répliqué à l'Argentin Onnis, maître tacticien en l'occurrence, vint le tour de Richard. La minute était capitale, angoissante même. Alors Carnus - Saint-Georges terrassant le dragon - sauva les siens. Par un plongeon magistral lui permettant de détourner un ballon lourd de conséquences. Les dés étaient jetés le sort de la partie basculait. Envahis par le doute, leur enthousiasme éteint, sentant se profiler sur leur tête le spectre de la défaite, Teisseire et Zywica, exécuteurs des hautes oeuvres, décontenancés, échouaient lamentablement, alors qu'en face Magnusson et Bosquier, délivrés par contre, assuraient la victoire. Nous nous souviendrons longtemps de l'ovation lancée par tout un stade conquis à Georges Carnus. Et aussi de la fête de ses camarades voulant lui témoigner leur reconnaissance. Homme d'expérience et de savoir, notre gardien international a ouvert la route du Parc à l'O.M. C'est en de telles circonstances, là ou la moindre faute ne pardonne pas, que des joueurs deviennent des héros. Et combien fut mérité son triomphe ! Même si sa modestie en souffre, nous lui dirons aujourd'hui : merci. Gérard PUECH |
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COURBIS en finale ? |
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Mario Zatelli était aussi épuisé après le match que s'il avait dû le disputer lui-même. Le football est vraiment chose bizarre ! Nous avons le match en main et nous nous faisons remonter. Nous craignons comme la peste cette épreuve des penalties et elle nous assure la qualification ! "Maintenant, nous allons avoir le temps de songer à la finale. Mais ne soyez pas étonnés si Courbis y participe !" Le président Leclercq suivait l'épreuve finale derrière le but de Carnus, auquel il ne manqua pas de prodiguer ses conseils : "Au cours des préparatifs je lui ai demandé de bouger, de s'échauffer sans arrêt. C'était absolument nécessaire. "D'autre part, j'ai fait du bon travail en persuadant l'arbitre de faire tirer l'épreuve du côté du tunnel, dans la cage où nos hommes ont l'habitude de s'entraîner !" René Gallian avait, lui aussi, beaucoup insisté auprès de M. Mouthon : "Quand il a accepté, j'ai su que nous avions gagné. Je suis un homme d'intuition". DES RÉMOIS ULCÉRÉS Bien sur, on parlera longtemps à Reims de penalties, mais non pas de l'épreuve finale. Seulement de celui qui provoqua en fait la défaite champenoise. L'entraîneur Desmenez : "Je ne m'occuperai plus de football si je ne croyais pas à l'honnêteté des arbitres. Mais M. Mouthon a commis là une lourde faute ! Le directeur sportif Darmenia ajoutait, approuvé par Teisseire : M. Mouthon a eu le culot de me répondre qu'il n'était pas échauffé et qu'il suivrait le jeu de plus près en seconde mi-temps. C'est véritablement consternant ! "Nous avons démontré ce soir que nous n'étions pas des "Charlots" comme certains n'avaient pas manqué de le dire. Mais, pour nous, la finale se jouera mercredi, contre Bordeaux !" L.D. |
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LES QUESTIONS QUE L'ON SE POSE |
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LES MAUVAISES CONDITIONS ATMOSPHÉRIQUES EURENT-ELLE UNE INFLUENCE SUR LE DÉROULEMENT DE LA RENCONTRE ? Pas véritablement, puisque la pluie, qui tombait depuis le début de l'après-midi, cessa quelques minutes avant que ne débute le match. De même d'ailleurs qu'un vent violent d'Est, qui, après avoir soufflé en rafale durant tout le lever de rideau, baissa considérablement d'intensité avec la tombée de la nuit. Les conditions de jeu étaient donc à peu près idéales, la pluie n'étant même pas tomber en quantité suffisante pour rendre la pelouse glissante. Par contre, on peut avancer sans crainte de se tromper que la peur de se mouiller retint bon nombre de candidats spectateurs à la maison, ce qui nuisit quelque peu au succès populaire de cette demi-finale. Mais en enregistra tout de même 31.471 entrées. LE STADE DE REIMS RENOUVELLA-T-IL LA PARTIE EFFECTUÉE ICI MÊME VOICI QUINZE JOURS ? En venant au stade vélodrome le 10 mai 28 avril dernier, les Champenois avaient comme objectif unique de ne pas perdre, afin de ne pas compromettre leurs chances de maintien en division nationale. Ils jouèrent donc un match essentiellement défensif. Les choses cependant se présentaient, hier soir, d'une tout autre façon, les Rémois n'ayant aucune alternative que de gagner ou de dire adieu à la Coupe : miser sur le "nul" et l'épreuve des 'penalties lui était en effet hautement problématique ! Ils s'efforcèrent donc d'ouvrir le jeu le plus possible et les Marseillais s'aperçurent à leurs dépens qu'ils pouvaient être aussi de redoutables attaquants. S'ils furent, en première mi-temps, souvent contraints de détendre - l'O.M. imposant sa manière - Ils ne ratèrent jamais, durant cette période, une occasion de venir inquiéter Carnus ; Onnis, qui avait paru bien esseulé voici quinze jours, étant, en la circonstance, constamment épaulé par quatre ou cinq partenaires. Et, après le repos, ils prirent peu à peu l'ascendant sur les Olympiens, avec la réussite que l'on sait, tant et si bien que sur le vu de la rencontre, on se demande comment les Champenois peuvent être menacés de relégation. |
Il est vrai qu'il s'agissait d'un match de Coupe ! L'O.M. EST-IL EN REGAIN DE FORME ? La question a de quoi surprendre. Beaucoup de spectateurs en étaient pourtant convaincus à la mi-temps, estimant que l'entraînement très "physique" imposé à ses hommes par Mario Zatelli commençait à porter ses fruits : même si 45 minutes plus tard, ils pensaient au contraire que ces efforts répétés n'avaient fait que fatiguer davantage des joueurs déjà très sollicités ! En fait, l'O.M. n'a joué ni mieux ni plus mal qu'à l'ordinaire. Il eut avec lui durant la première partie du match la réussite qui lui faisait défaut ces dernières semaines (contre Reims en championnat notamment). Mais il ne l'eut plus par la suite : ce n'est pas Skoblar qui nous contredira, lui qui - fait exceptionnel - rata quelques occasions relativement faciles. POURQUOI M. MOUTHON SIFFLA-T-IL PENALTY EN FAVEUR DE L'O.M. À LA 27me MINUTE ? Les avis sur ce point sont, on s'en doute, très partagés. Pour les Rémois, comme toujours dans ce genre de circonstances, il n'y avait absolument rien qui méritât une telle sanction. La faute, il est vrai n'est pas apparue tellement évidente puisque même dans le camp marseillais on entendait des opinions divergentes. C'est aussi que Di Caro pendaient que l'arbitre avait sifflé une faute commise sur lui, un Rémois (qu'il n'a pas identifier) l'ayant poussé dans le dos. Couecou, pour sa part, déclarait avoir été tenu par Teisseire, sans pour autant être certain que c'est cette faute qui avait motivé le penalty. Mais le principal intéressé, l'arbitre, M. Mouthon, devait mettre tout le monde d'accord : "Il n'y a pour moi aucun problème : Teisseire a retenu Couecou à cinq mètres à peine de la ligne de but. Le penalty était indiscutable !" Alain PECHERAL |
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L'O.M. de justesse ! REIMS battu aux penalties (3-1) |
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On sait déjà que les nuages, la pluie et le vent était au rendez-vous de ce match retour des demi-finales, entre parenthèses, ce qui a fait sourire la délégation champenoise : ne lui avait-on pas affirmé quelques jours plus tôt que le temps à Reims était vraiment exécrable ? Une petite revanche en somme avant même l'explication sur le terrain. Mais à Marseille comme à Reims d'ailleurs les mauvaises conditions atmosphériques, n'ont pas réduit le moindre du monde la ferveur populaire : 25.000 personnes étaient déjà en place pour assister au lever de rideau féminin une ouverture aux cuivres et aux tambours à en juger par les cris saluant les exploits de ces demoiselles. Bref, une ambiance fort bien dans le style de la coupe. Pas de changement de dernière heure en ce qui concerne la formation des équipes. L'arbitre est M. Mouthon. REIMS TIENT BON Le match débute en demi teinte et en regard, mais ne vous méprenez pas, c'est à cause d'une défection dans le dispositif d'éclairage. Quand tout est réparé et que l'assistance a observé mis de silence à la mémoire de M. Petit, l'arbitre décédé accidentellement, on ne tarde pas à entrer dans le vif du sujet. Encouragé par son public qui scande : "On a gagné !, on a gagné !" L'O.M. se porte assez vite dans le camp rémois. Un beau relais Di Caro - Couecou (3') échoue sur Jodar, mais comment on dit, il y a de l'idée. C'est ensuite un slalom de Magnusson ponctué par une passe de Gilbert Gress qui se fait écrouler dans la surface de réparation champenoise (6') pas d'intervention de l'arbitre. Il n'empêche que l'équipe marseillaise montre son visage le plus offesif et on entend des applaudissements auxquels il faut bien le dire nous n'étions plus habitués. L'O.M. domine donc mes Rémois ont mis du monde devant leur cage et pour l'instant ils font front tant bien que mal devant la pression marseillaise. Un bon tir de Di Caro après une belle envolée sur son aile gauche est détourné en corner par Brucato (17'). L'O.M. malgré ses efforts ne parvient toujours pas à trouver la faille. PENALTY : BUT DE COUECOU C'est un coup de pied arrêté qui va pourtant amener le premier but de l'O.M. Gress venait, une fois de plus, d'être fauché à la limite des 18 mètres. Gilbert tire lui-même le coup franc accordé par arbitre. Il se passe alors une situation confuse devant la cage des Rémois. Du haut des tribunes, il nous a semblé que Couecou avait été gêné dans son élan. Quoi qu'il en soit, M. Mouthon, lui, n'hésite pas une seconde pour indiquer le point de penalty. Couecou, le spécialiste, d'un maître coup de pied, ouvre le score (28e minute). A priori, c'est sévère, mais les Rémois ne se découragent pas. Carnus est d'abord inquiété paraissant de Masclaux (30') puis par un véritable boulet de canon décocher par Onnis. TOUJOURS COUECOU L'O.M. cependant ne va pas tarder à enlever ses illusions à l'adversaire. Couecou, encore lui, est en position de la balle, à 25 mètres des buts rémois. Personne ne l'attaque, et Didier prend sa chance. Alors que la défense champenoise attendait peut-être une déviation pour une partenaire, il déclenche du gauche un tir fulgurant qui, pour la deuxième fois secoue les filets de Duchesne (39'). |
Cris de joie dans la foule, embrassades sur le terrain ; la cause paraissait entendue pour les infortunés Rémois, quand arrive l'heure de la pause. RICHARD RÉDUIT En abordant la deuxième période, sans se recroqueviller en défense, l'O.M. donne l'impression d'être plus prudent. Jodar se paie même le luxe d'ajuster un tir croisé en direction de Carnus (48me minute). C'est au moins la preuve qu'il avait pu se libérer de sa tâche de défenseur. Mais Magnusson se charge, pour sa part, de rappeler les Rémois à l'ordre. Il remonte tout le terrain en éliminant ses adversaires successifs. Hélas arrivé à portée de Duchêne, il tire sur l'extérieur des filets (53e). Au tour de Gress de semer la panique devant les buts visiteurs : une passe en retrait pour Couecou et un tir à bout portant que Duchêne intercepte de façon miraculeuse (57e). Le gardien rémois se signalait encore à son avantage en s'opposant à une jolie reprise de Skoblar (58e). Mais Reims, nous 'avons dit, n'avait pas baissé les bras, et en deux mouvements bien menés, les joueurs de Desmenez vont réussir à réduire le score. Une longue montée de Robert se termine par une ouverture pour Richard en bonne position. L'ailier droit a le temps d'ajuster son tir et de tromper Carnus (63e). ÉGALISATION POUR BRUCATO Ce but, comme on l'imagine, jette un froid sur le stade, d'autant que la défense marseillaise, dans les minutes qui suivent est soumise à rude épreuve. L'O.M. cette dégage toutefois et marque même un troisième but par Couecou (68e minute) qui ne comptera pas au tableau d'affichage, le juge de ligne avait levé son drapeau pour signaler un hors jeu préalable. Toujours 2 à 1 donc et l'affaire n'est pas encore tout à fait gagnée. Les Rémois paraissent le confirmer par notamment une domination inquiétante, du moins pour les supporters olympiens. Magnusson essaie de desserrer l'étreinte, sert son compère Skoblar. La reprise de Josip manque d'assez loin l'encadrement (76e) et le suspense demeure. Il atteint son paroxysme, quand Carnus, sur corner, relâche une balle frappée d'abord par Richard. Brucato en embuscade ne laisse pas passer une si belle occasion. Le ballon revient dans les pieds et le défenseur rémois jette la consternation autour du terrain, car la reprise donne bel et bien l'égalisation à son équipe (82e). Contre toute attente, la prolongation est inévitable. PROLONGATION SANS EFFET Encore une demi-heure, et tout reste à faire. Pendant la première période, rien de tranchant à signaler, si ce n'est une intervention in extremis de Zvunka devant son gardien à terre, et une reprise de Skoblar qui se perd on ne sait où. Occasions partagées, à peu de choses près, et le moins qu'on puisse dire est que le célèbre Hitchcock n'aurait pas mis en scène un scénario plus éprouvant pour les nerfs. Mentionnant tout de même l'entrée de Bracci à la place de Di Caro blessée. Le dévouement va-t-il intervenir dans le dernier quart d'heure ? Non, Duchênel s'opposant aux deux meilleures occasions de Skoblar, et il faut tirer les penalties. Jean FERRARA |