La belle victoire de l'O.M.

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MULHOUSE, 29 janvier (de notre correspondant spéciale) - Le match de championnat de France entre l'Olympique de Marseille et le F.C. de Mulhouse a été disputé sur terrain gelé et très dur, par un froid appréciable et a donné lieu à une partie très disputée.

PRITCHARD

le demi-centre olympien de valeur

(Photo Baudelaire)

Elle s'est terminée par une magnifique victoire de l'équipe marseillaise, qui fit preuve d'une science et d'une homogénéité bien supérieure à celle de son adversaire.

Ce beau succès des fins à la série noire dont la belle équipe marseillaise fut sujette lors de ses dernières sorties et est le signe extérieur de redressement moral.

Près de 4.000 spectateurs étaient accourus, se souvenant que six semaines auparavant, au vélodrome, ils avaient vu manger le dompteur par le lion et désireux de savoir ce que les Marseillais allaient cette fois sortir contre leurs pairs.

Les équipes étaient ainsi composées :

Mulhouse :Friess ; Kacquin, Bilger ; Lalter, Kumhofer, Heinrich ; Casy, Sauer, Kaufmann, Motschmann, Zolg

Marseille : Alle ; Schnoeck, Conchy II ; Charbit, Pritchard, Conchy ; Durand, Alcazar, Jennings, Eisenhofer, Caiels

Marseille gagne le toss et esquisse la première attaque. Les visiteurs éprouvent visiblement des difficultés à adapter leur jeu au sol gelé, tandis que Mulhouse, très vite et très mordant, a de suite trouvée la carburation.

Mulhouse marque à la 20e minute par Mostschmann.

Marseille impose alors son jeu, fait de courtes passes précises et dominent largement, Eisenhoffer, sur passe d'Alcazar, égalise à la 27e minute, puis à la 35e, Alcazar ajoute un beau but à la marque.

Un but pour les visiteurs et annuler pour hors-jeu.

Ensuite une belle occasion, sur centre de Jennings, non utilisée.

À la reprise, Mulhouse attaque franchement et la défense marseillaise fait un gros travail.

Après vingt minutes, le jeu s'équilibre et Alcazar marque par un boulet le troisième but.

Cinq minutes àprès, superbe shoot de Jennings, qui porte la marque à quatre buts à un.

Après le match, l'arbitre, M. Olive, de Tourcoing, qui avait refusé un penalty pour main à Mulhouse, a failli être lynché par le public, trop fanatique.

Marseille a battu un adversaire se défendant avec acharnement, mais qui méritait cette marque sévère par suite du manque d'homogénéité dont fit preuve son équipe, surtout en première mi-temps, et son infériorité technique manifeste.

Il faut citer chez les Mulhousiens le demi centre Kumhoter Alter et en avants Casy, Kauffman et Motschmann, tous très actifs mais peu réalisateurs.

Chez les marseillais, tout le monde a joué avec coeur, mais l'aile droite Durand - Alcazar fut splendide. il y eut des loupés inquiétants en seconde mi-temps et Caiels, par suite de sa lenteur, fut le moins dangereux des ailiers.

HENRY CONCHY

Qui fit une partie méritoire

(Photo Baudelaire)

. Allé fournit une très belle partie et eut des arrêts de toute beauté. Conchy fut le plus effectif des arrières ; sans arrêt il balayait le champ devant les buts d'Allé et eu souvent à intervenir sur des loupés de son voisin Schnoeck.

Pritchard dominait la mêlée, non seulement par sa haute taille, qui est impressionnante, mais aussi par son jeu réfléchis, sa science accomplie de se placer.

Charbit fit de l'excellent travail, tandis que le Conchy M. eut beaucoup de mal à endiguer les attaques d'abord de Kauffman et de Casy..

ALLE

Qui a fait une superbe partie

(Photo Baudelaire)

L'attaque fut la meilleure partie du team et c'est surtout l'aile droite qui fut la plus en vue. Alcazar fut le meilleur homme sur le terrain, tant par son allant infatigable que par la perfection de son contrôle de balle et la précision de ses shots. Durand, après lui, fut le meilleur.

Ces déboulés furent toujours dangereux, quoique sa petite taille le désavantageait et lui attirèrent force horions en proximité débute mulhousiens.

Jennings fut très actif, alors qu'Eisenhoffer se dépensait beaucoup en soutenant son demi aile débordé et manquant par ce fait dans la ligne d'attaque.

L'arbitrage large de M. Olive - non de Marseille mais de Tourcoing - ne fut pas prisé beaucoup par le public mulhousien. Il commis des erreurs, mais ne furent pas trop graves si ce n'est le fait d'avoir refusé un penalty pour main évidente de Conchy alors que la marque était que de 2 à 1.

Après le match, les marseillais exultent et se déclarent satisfaits du résultat.

L'équipe marseillaise a laissé une très bonne impression par son excellente tenue.

Henri MOEGLIN