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Résumé Le Provencal

du 28 septembre 1972

 A L'IMPOSIBLE, NUL N'EST TENU !

La "JUVE" vraiment trop forte pour l'O.M....

TURIN - L'entraîneur de la Juventus avait dit à ses joueurs : "Il faut marquer un but subito".

Ce fut fait à la commande, subito et même presto.

L'O.M. n'avait pas encore eu le temps de trouver ses distances que déjà son avantage de Lyon était envolé.

Haller et Bettega, les deux rois de l'offensive de cette rencontre s'étaient manifestés. Un coup franc tiré par le vétéran allemand, une tête superbe du grand espoir italien et 1 à 0 s'inscrivait au tableau d'affichage, tandis que des milliers de drapeaux blancs et noirs dansaient une véritable fantasia tout autour de l'immense arène de Turin.

Pendant une dizaine de minutes, l'O.M., comme un boxeur "groggy", se mit à flotter dangereusement.

Ses joueurs ne paraissaient savoir ni où aller, ni que faire, et l'on se prit du haut des tribunes, d'ou nous suivions la rencontre comme en cinémascope, à trembler pour eux.

Ils semblaient petits, comme écrasés par leur tâche, presque dérisoires.

 DEUX FAUTES DE DÉFENSE

CAPITALES

Mais il se produisit alors un curieux revirement psychologique qui allait durer une bonne demi-heure. Après avoir développé un football de rêve, la Juventus sembla soudain en panne d'imagination.

Inversement, l'O.M. dans les rangs duquel Bosquier avait été le premier à retrouver son équilibre et sa classe, se mit petit à petit, à beaucoup mieux jouer, à assurer ses passes, à faire preuve d'esprit d'entreprise et même une certaine audace.

Malheureusement, ces bonnes intentions se matérialisaient surtout au milieu du terrain.

A l'approche du but de la Juventus, il manquait la vitesse supérieure, la spontanéité dans le jeu pour prendre à défaut la solide défense italienne.

Mais enfin, c'était l'espérance qui pouvait renaître. Les supporters olympiens, nettement minoritaires dans le stade, mais non muets, s'en rendirent si bien compte que l'on entendit soudain des "allez l'O.M... Allez l'O.M..." comme aux plus beaux jours.

C'est alors que deux fautes de défenses, l'une individuelle, l'autre collective (on vous en parle par ailleurs) allaient tout réduire à néant. Trois à zéro à la mi-temps, la cause paraissait entendue lorsque Magnusson fit son entrée.

 LA VICTOIRE DU MEILLEUR

Eh bien, on ne s'était pas trompé, le vrai match n'avait duré que 45 minutes et la deuxième mi-temps ne fut qu'une longue formalité, en dépit d'un l'exploit de Carnus, et de quelques tentatives désespérées de Skoblar.

L'O.M. comme toutes les équipes françaises depuis la période rémoise n'avait fait qu'une courte apparition en Coupe d'Europe. Acte de présence en somme.

En ce soir de défaite, nous n'avons pas le coeur de nous montrer sévère avec les joueurs olympiens.

Ils ont fait ce qu'ils ont pu avec une bonne volonté et un esprit de combat digne d'éloges. On ne saurait reprocher à un coureur de 1.500 mètres, imité à 3' 40", ce qui n'est tout de même pas si mal, d'être battu par un champion capable de courir en 3' 35''.

Il ne faut pas dissimuler la vérité. La Juventus de Turin est supérieure à l'O.M. comme le football italien est supérieur au football français.

Donc pas excuse après ce match, pas de fausse querelle sur deux rencontres, la meilleure équipe la logiquement remportée.

 À L'O.M.

TROP D'INTERMÉDIAIRES

Cela dit, on fera tout de même une remarque importante pour la suite de la carrière de l'O.M. en championnat de France.

Il est certain que l'équipe actuelle possède trop d'intermédiaires pour un seul véritable buteur : Skoblar. Tout le monde prépare le but pour lui avec plus ou moins d'habilité, mais au moment décisif, il ne reste que Josip. C'est vraiment peu et l'on comprend pourquoi les dirigeants olympiens ont l'intention d'acheter Keita.

La présence d'un nouvel attaquant de pointe dans l'équipe s'impose de toute urgence. Le milieu de terrain est une fort belle et indispensable choses, mais ce n'est pas avec lui que l'on gagne les grandes rencontres.

M. FABREGUETTES

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Au coeur du Calcio avec

BETTEGA LA FOUDRE

 TURIN - L'O.M. de Kurt Linder se trouvait hier au coeur du calcio, prêt à résister de toutes ses forces à cette merveilleuse Juventus et à tenter l'aventure européenne. Prêt à recommencer dans un tout autre lieu...

Avec les champions italiens, 80.000 tifosi hurlant dans un stade délirant et rempli jusqu'aux plus hauts sommets. Ce rendez-vous merveilleux du football dans un cadre grandiose nous laisse encore rêveur dans cette nuit de Turin qui sent encore la poudre et qui ne veut pas finir.

D'un côté du tableau gigantesque, un petit car bleu et blanc se frayant difficilement un passage jusqu'à l'aéroport. Une cruelle vérité.

De l'autre, le défilé de la victoire avec des millions de cris de joie.

L'affront le Lyon venait d'être lavé et la Juventus avait repris ses titres de noblesse devant ces courageux petits Français.

En 45 minutes, Roberto Bettega, de deux têtes plongeantes, et le malicieux Haller avaient difficilement abattu l'O.M.

Impossible remontée et d'espérer.

Même la rentrée de Roger Magnusson à la place de l'ange Di Caro, même les coups de patte de Josip Skoblar, même l'étonnant réflexe de Carnus devant Causio n'avaient rien changé.

On continuait à trembler et à cacher sa peine.

On bouchait ses oreilles : Bettega, Bettega, Bettega, entendaient-ils encore en retournant sur Marseille.

René Castille

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LINDER : "Ils nous ont donné une leçon"

TURIN - Le plus difficile, hier soir, était d'arriver jusqu'aux vestiaires des marseillais. Il y avait en effet beaucoup de gardiens sur le chemin, qui interdisaient le passage à tous ceux qui n'avaient pas une carte spéciale. Mais une fois franchie la porte, avec pas mal de difficultés, vous devinez que l'atmosphère régnait dans le camp olympien.

Beaucoup de monde pourtant : la télévision, les journalistes, les photographes. Ce qui, en somme, réchauffait un peu l'atmosphère.

Le premier joueur à nous donner ses impressions fut Roger Magnusson, occupé à faire le noeud de sa cravate. "Je crois, nous dit-il, que l'O.M. a été meilleure en deuxième mi-temps. Je ne dis pas cela parce que je suis rentré dans le deuxième période. C'est seulement une constatation. En fait, nous n'avons pas encaissé de buts. Vous savez, quand on a déjà 3 buts dans la cage, il est bien difficile d'inverser la situation. Pour moi, en abordant les dernières 45 minutes, le match était déjà terminé".

À côté de lui, Carnus était occupé à se rhabiller avec hâte.

"Si je suis déçu ? nous répondit le gardien international. Et comment ? Je ne m'attendais jamais à une pareille défaite. Nous savions que la Juventus était une très bonne équipe, mais franchement pas à ce point.

"Il faut ajouter cependant que l'O.M. n'a pas fait un très bon match".

Arrive Skoblar, sorti directement de sa douche. Josip, au passage, nous donne une tape sur l'épaule. Preuve après tout qu'il n'était pas tellement abattu.

"Rien à dire, nous dit-il ; Ils étaient les meilleurs. Les champions d'Italie ont les moyens contrairement à ce que l'on pouvait penser, de faire une longue carrière dans la compétition européenne".

Gilbert Gress, de son côté, était en colère.

"Même si nous avions fait un bon match, nous n'aurions jamais dû nous qualifier.

"L'arbitre était contre nous. Je signale, par exemple, qu'il n'y avait aucune faute sur Haller quand le directeur du jeu à siffler le coup franc. Et c'est cette faute imaginaire qui a amené le premier but".

Franceschetti paraissait un peu triste dans son coin, en train de nouer ses chaussures :

"Eh oui, quand on perd un match même à ce niveau, on en éprouve toujours une certaine déception. Je reconnais quand même que les Italiens ont mérité leur qualification. Mes regrets viennent seulement du fait qu'on aurait pu peut-être mettre au point une autre tactique, mais il est toujours facile après coup de s'apercevoir de ses défauts".

 M. GALLIAN :

LES 20 PREMIÈRES MINUTES

NOUS ONT PERDU

Le président Gallian, lui aussi entouré par beaucoup de journalistes, n'avait pas perdu son sourire et gardait une attitude détendue.

"Les 20 premières minutes nous ont été fatales. Nous n'avons jamais pu récupérer de ce premier but inscrit dans les quatre premières minutes, mais vous voyez, je ne suis déçu ; les Italiens ont été très bons en début de match : ensuite, nous avons montré, quand même, que nous étions des interlocuteurs valables. J'ai été impressionné par cette extraordinaire défense."

Que pensait maintenant l'entraîneur Kurt Linder :

"Vous comprenez, quand une équipe encaisse un but dès la 4me minute sur terrain adverse, il est ses assauts.

"Mais enfin, j'accepte le résultat du moment qu'on perd devant un adversaire supérieur. J'ai été quand même un peu déçu de m'apercevoir que le football français et celui de l'O.M. en particulier n'avaient pas encore atteint le niveau international. Et c'est valable aussi pour le public italien. Vous avez vu notamment de la manière qu'il a encouragé ses joueurs. Sur le terrain, la Juventus savait que Skoblar était dangereux.

"Ils l'ont marqué de telle façon qu'ils l'ont pratiquement empêché de respirer pendant les 90 minutes.

- Et si c'était à refaire, adopteriez-vous la même tactique ?

- Je crois, même si nous avions joué à douze, répondit l'entraîneur marseillais, il aurait été impossible de gagner. Les Italiens nous ont donné une leçon".

L'opinion des autres joueurs :

Kula. - Les Italiens étaient complets dans tous les compartiments de jeu.

Di Caro. - Le premier but nous a littéralement coupé les jambes, et puis en attaque, les défenseurs italiens ne nous ont laissé aucun champ libre.

Leclercq. - La Juventus a beaucoup mieux attaqué le match que nous avons fait.

Kraft. - Il m'a semblé que mes camarades étaient contractés en entrant sur le terrain.

Bonnel. - Que voulez-vous que je vous dire ? Que nous avons mal joué ? Tout le monde s'en est aperçu. Comme les qualités de la Juventus ont été de même façon mise en évidence.

Le mot de la fin a Mario Zatelli :

Les Italiens sont partis à 100 à l'heure, ils nous ont asphyxiés.

"Pour espérer réaliser un résultat nul tard, il aurait fallu atteindre la mi-temps par un score de 0 à 0.

"Vous l'avez vu, ce ne fut pas le cas. Il reste maintenant à réaliser réagir, car samedi, le championnat de France continue. Et pour nous, à Valenciennes, ce ne sera pas non plus un déplacement facile".

Jean FERRARA

 

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BONIPERTI : "le véritable champion d'Italie"

On imagine l'ambiance qui régnait dans le camp italien après la magnifique victoire. L'entraîneur Vycpalek tenait une véritable conférence de presse devant une multitude de nos confrères :

"Je vous l'avais dit, il fallait que la Juve attaque ce match avec toute sa détermination. Un but d'entrée nous était nécessaire. Vous avez vu. Je dois rendre hommage à nos joueurs pour avoir forcé ce sensationnel succès".

Le président Boniperti, lui aussi, était tout sourire.

"Oui, nous dit-il en nous tendant la main, cette fois ça va beaucoup mieux. Je trouve que l'O.M. a cependant fait un merveilleux match qu'à Lyon. Cela vous paraîtra peut-être paradoxal, mais c'est mon avis. La seule différence, c'est que notre équipe a joué plusieurs temps au-dessus. Ce soir, vous avez vu le véritable champion d'Italie".

J.F.

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BETTEGA met k.o. l'O.M.

battu par la "JUVE" (3-0)

TURIN - Une heure avant le coup d'envoi l'immense stade municipal était encore plongé dans l'ombre, mais on le devinait déjà aux trois quarts pleins d'une foule bruyante.

Les lumières s'éclairaient au moment où les premiers joueurs marseillais, en survêtement, pénétraient sur la pelouse pour s'échauffer et subir une magnifique bronca, tandis que des milliers de drapeaux agitaient sur les gradins, spectacle assez extraordinaire.

Dans un vacarme indescriptible, les supporters marseillais (trois mille environ) allaient avoir du mal à faire entendre leurs voix.

On vous a décrit plusieurs fois le cadre de la rencontre, vaste vaisseau de ciment comprenant une majorité de places découvertes, mais il faut une soirée comme cela pour que nous allons vivre pour connaître les difficultés que peut avoir une équipe française à s'imposer au même limité les dégâts.

 4e MINUTE : BUT DE BETTEGA

D'entrée, la Juventus montrait nettement ses intentions, se ruait à l'attaque et obtenait deux corners en moins d'une minute devant une défense marseillaise désorientée. À la 4e minute, Gress ayant bousculé Haller, les Italiens obtenaient un coup franc. Le blond joueur allemand le tiré lui-même de la gauche. Bettega s'élevait au-dessus de la mêlée et ouvrait la marque sur un superbe coup de tête. Ca partait vraiment mal pour l'O.M. : la Juventus ayant d'entrée porté un coup terrible à son moral en annulant le léger handicap concédé à Lyon.

L'O.M., pressé de toutes parts, parvenait enfin à s'organiser et obtenir deux corners.

Les supporters retrouvèrent un peu d'espoir lorsque son adversaire éprouvé le besoin de souffler un peu avant un départ très rapide.

 37e MINUTE : ENCORE BETTEGA

Malheureusement, une passe trop molle de Franceschetti était intercepté par Haller qui, avec son habilité consommée, trouvait tout de suite Bettega démarqué au point de penalty. Coup de tête terrible du jeune Piémontais à bout portant et la Juventus menait 2-0.

Un peu avant le repos, les Italiens remplaçaient Marchetti, blessé, par Cuccureddu.

  43e MINUTE : HALLER DONNE LE COUP DE GRÂCE

Notre malheureuse équipe marseillaise allait recevoir le coup de grâce avant le repos car Haller partait de son camp, échappait à Bosquier et s'en allait marquer un troisième but superbe après une course de 50 mètres.

Inutile de dire que la seconde mi-temps, pour les Italiens, ne pouvait être qu'une formalité.

L'O.M. qui n'avait plus rien à perdre, allait jouer cette seconde période comme prévu avec Magnusson à l'aile droite.

D'entrée, Skoblar obligeait le gardien italien à concéder une corner.

 50e MINUTE : CARNUS ARRÊTE UN PENALTY

Mais à la 50e minute, Anastasi ayant été bousculé par Zvunka, sur un centre de Haller, la Juventus bénéficiait d'un penalty tiré par Causio et bien détourné par Carnus, qui évitait à son équipe un quatrième but que tout le stade espérait.

La partie maintenant perdait de son intérêt, malgré le courage de l'O.M. et le brio de la Juventus.

Et 10 minutes avant la fin du match, malgré son courage, Haller, blessé à la cuisse, devait laisser sa place à Altafini.

La dernière partie de la rencontre n'apportait aucune modification au score.

L'O.M. venait de subir une lourde défaite.

Louis DUPIC

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En direct de Turin

Inattendu : DI CARO préféré à MAGNUSSON

TURIN - Dino Zoff, l'ex-gardien de Naples, a été transféré pour 800 millions de lires à la Juventus. Il est devenu, en un temps record, l'idole de Turin. Un vieux supporter piémontais nous a même avoué que ce nouveau Messie, meilleur gardien de but du "Calcio" renouvelait d'ores et déjà la légende des grands gardiens de but de la Juve.

À savoir : Combi, Sentimenti IV et Viola.

Jacky Novi, malgré sa blessure, n'a pas renoncé au voyage de Turin. Il est arrivé quelques minutes avant le coup d'envoi :

"Pour rien au monde je ne voudrais manquer cela", a-il dit.

"Certes, j'ai un pincement au coeur, mais avouez que le déplacement en valait la peine", a-t-il déclaré aux journalistes.

Les joueurs de Turin étaient très préoccupés avant la rencontre. Le président Boniperti, au cours d'une conférence de presse, avait mis les choses au point. :

"Il faut battre ces marseillais en lavant l'affront de Lyon. Coûte que coûte", a-t-il précisé...

" D'ailleurs, je vous confirme qu'une prime spéciale de deux millions de lires sera offerte en cas de qualification chaque joueur".

Les dirigeants de la Juve ont bien fait les choses hier matin. La plupart des cinquante journalistes envoyés spéciaux français ont reçu, en échange de leur passage au siège du club, Galeria San Federico, un superbe insigne du club.

Avec quatorze titres, la Juventus est le club le plus titré d'Italie.

Les Italiens, on le sait, ont une affection particulière pour le football. Aussi, le stade municipal de Turin a-t-il été pris d'assaut hier, en fin d'après-midi. Plus de cent-cinquante agents réglaient la circulation un grand cotup de sifflet.

Il fallait cela pour endiguer les quelques 70.000 spectateurs.

Les supporters marseillais n'ont pas manqué d'acheter à l'entrée du stade se super numéro spécial édité pour "l'événement du mois" à Turin.

Parallèlement, sachez que de leur côté, les "tifosi" n'hésitent pas à payer plus de mille lires un ouvrage sportif.

Les Olympiens se sont envolés hier soir de l'aéroport de Turin. La grève de vingt quatre heures de la navigation étant suspendue en Italie. Ils reprendront ce matin le chemin du stade vélodrome pour les soins traditionnels.

Entre Vycpalek et Kurt Linder, la guerre psychologique est déclarée. De part et d'autre, les deux entraîneurs ont affiché la composition de la formation seulement trois quarts d'heure avant le coup d'envoi.

Ange Di Caro n'a pas été surpris de sa désignation pour Turin. "Il ne pouvait en être autrement", nous a-t-il indiqué, avec cette pointe d'humour qui concurrence un certain Daniel Leclercq.

Le Salonais de l'O.M., on le sait, est devenue maintenant interprète officiel du club et plus particulièrement en Italie.

Sur les tables du vestiaire, les Marseillais ont pris connaissance des nombreux télégrammes de soutien et d'encouragement arrivés l'après-midi même à la Poste centrale.

Parmi les nombreuses personnalités du football français, dont le président aixois M. Garcin, nous n'avons pas manqué de reconnaître dans les tribunes entraîneur national Georges Boulogne.

À grand renfort de manchette à la Une, tous les journaux italiens annonçaient hier le retour de Roberto Bettega, Josip Skoblar, bien sûr, n'était pas oublié lui non plus aussi.

L'ex- président Leclercq s'est rendu hier à Turin à bord d'un charter.

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Le Stadio Communale de Turin à ses mystères. Il est à la fois attachant et troublant.

Aussi, les journalistes eurent beaucoup de mal à connaître la composition exacte des équipes pour la bonne raison que les vestiaires sont interdits à Turin à tous les journalistes.

Malgré tout, le secret parvenait à filtrer : Ange Di Caro avait été choisi pour tenir le poste d'ailier droit, Linder se réservant le droit de faire rentrer en deuxième mi-temps Magnusson.

Les motards vont escorter les Olympiens après la rencontre jusqu'à l'aéroport.

A l'annonce de la composition des équipes, Roberto Bettega est arrivé en tête de l'applaudimètre devant le gardien Zoff.

Les supporters marseillais ont pu découvrir, dans les gradins, un chanteur de charme : avec une voix du plus fort contre-ut. Il chantait l'hymne de la Juventus et rythmait le nom de ses vedettes. A voir, et à entendre !

René CASTILLE

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