Résumé du Petit Provencal du 03 mai 1937 |
MARSEILLE : 5 MULHOUSE : 1 ________________ Malgré une température peu clémente, un assez nombreux public s'était rendu hier au stade Fernand Bouisson, à l'effet d'assister à la rencontre Mulhouse -O.M.. A priori, ce match n'avait aucun caractère particulier car les locaux, unanimement favoris, ne pouvaient logiquement avoir aucune crainte contre les lanternes rouges. De fait, c'est ce qui se produisit hier. Jamais les olympiens ne furent, à proprement parler en danger. Ils menèrent d'ailleurs ce match avec une assurance de supériorité qui fit qu'à diverses reprises il perdit un peu d'intérêt tant la différence de classe était nette entre les deux formations. A la mi-temps quatre buts étaient déjà inscrits à l'actif des Marseillais. Trois signés Zatelli, un Weiskopf. Au cours du second half l'extrême gauche olympien aggravait à nouveau le score. Les Alsaciens sur coup franc sauvaient l'honneur avant le repos. Comme nous l'indiquions plus haut, la partie ne présenta pas l'attrait exceptionnel que l'on rencontre en championnat. Jamais Mulhouse ne donna l'impression de pouvoir percer le rideau défensif local. Certes les visiteurs se dépensèrent en des passes courtes, redoublées, mais peu efficaces. Tâtonner devant un tandem comme Ben Bouali-Conchy est chose dangereuse, les forwards visiteurs s'en aperçurent bien et la plupart du temps leurs combinaisons échouèrent devant la vigilance des deux marseillais. |
Par contre, l'attaque locale s'en donna à coeur joie. Bien amenée par l'actif Ignace, elle fut pressante tout au long. Weiskopf, Zatelli et Zermani dans un style souple et à la fois efficace, débordèrent de multiples fois la défense mulhousienne. Leur supériorité fut si évidente qu'elle aurait d'ailleurs mérité un tout autre résultat. Les déboulés de Zermani les interventions de Zatelli, n'eurent pas toujours une terminaison heureuse par un concours de circonstances indépendantes du portier visiteur qui fit une exhibition très pauvre. Son manque de sûreté dans les arrêts, ses faibles dégagements et ses bloquages défectueux auraient très bien pu coûter beaucoup plus cher à son équipe. Seuls Casy, Gali et Korb se mirent véritablement en évidence. Les autres éprouvèrent assez de faciliter dans les services respectifs, mais ne surent jamais se démarquer pour donner une suite logique à leurs phases. Pris de vitesse par leurs adversaires, ils ne furent donc jamais à même de répondre aux contre-attaques spontanées des Olympiens. Tout au long de la partie, les Marseillais se dépensèrent sans compter afin de favoriser Zatelli pour son classement du meilleur buteur de France. Le centre avant local, tout en effectuant des services fort intelligents, sut mettre à profit cette collaboration, et c'est ainsi qu'avec ses trois buts, il prend la tête du classement. Résultat élogieux pour Zatelli dont la valeur parfois méconnue se trouve récompensée, et ce, grâce à son propre labeur. Il est certain qu'hier il eut mieux fait encore s'il n'avait été blessé au cours du second half. Georges DARBOS |
-----------------------------
Résumé du Petit Marseillais du 03 mai 1937 |