Résumé du Petit Provencal du 29 janvier 1937 |
LA COUPE DE FRANCE L'Olympique de Marseille s'est incliné devant Fives ____________________ S.C. Fives : 2 - O.M. : 0 ____________________ |
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Paris, 28 Janvier. Pour ceux qui connaissent le terrain du Red Star, les craintes n'étaient pas vaines au sujet de l'O.M. Une pluie tenace, violente par instant, n'avait cessé de tomber une grande partie de la nuit, précédant le match et toute la matinée, sol détrempé, glissant et par place transformé en cloaque. Je crois qu'il faut chercher dans cette cause la raison principale du revers des Olympiens. La deuxième raison réside dans cette peur irraisonnée de perdre le match. Il est de fait qu'à aucun moment les Olympiens n'ont donné l'impression de vouloir forcer les évènements à plus forte raison quand après quelques minutes de jeu, Saint Pé eut ouvert la marque en faveur de Fives. Paralysé par l'enjeu de la rencontre affecté par ce coup du sort, l'O.M. subit l'emprise nordiste en fataliste. Les essais amorcés par Ignace qui essaya vainement, en première mi-temps, d'organiser le système offensif, se heurtait à une défense absolument intraitable. Devant ce mur constitué par Cerniki et Dutilheuil, les assauts olympiens venaient infailliblement se briser. Zatelli, même, ne put percer cette défense, car il lui fallait auparavant se débattre avec Sefelin qui remplissait son rôle à merveille. Cependant, la partie n'était pas jouée. Fives dont l'ardeur ne se démentit pas une seule minute, organisait son attaque. Sur une descente de toute la ligne fivoise, Cellar qui, de la gauche s'était rabattu vers la droite, entra en collision avec Granier. Le choc violent laissa Cellar étendu sur le terrain. On apprenait peu après que le joueur nordiste avait une double fracture de la jambe. Accident malheureux dont Granier ne doit pas être rendu responsable, car les deux adversaires arrivèrent ensemble sur le ballon et chacun dans sa foulée botta puissamment sur l'objet convoité. Réduit à dix, Fives compensa cette infériorité numérique par une ardeur plus grande à la lutte. A telle enseigne que loin d'être dominé, il inquiéta à nouveau son rival. La reprise débuta aussitôt après aussi rude, aussi passionnée que s'était déroulée la premier mi-temps. Peu après, Guimbard, sur une large ouverture, trouva le chemin des buts marseillais largement ouvert. Granier était absent, Conchy handicapé par une blessure récente et, de plus obliger de se replier laissa à Guimbard toute liberté d'action. Le shoot, qui suivit le déboulé de l'ailier fivois, passa au-dessus d'un Vasconcellos aventuré, trop en avant de ses filets. |
Dès lors la partie était jouée. Vasconcellos, par une erreur de tactique invraisemblable, incroyable, éliminait toutes chances de relever une situation qui, jusqu'à là n'était pas compromise. Mais au lieu de céder au découragement, les Olympiens essayèrent de remonter ce large handicap. N'eussent été les maladresses d'Ignace et surtout de Bastien, l'O.M. aurait pu forcer le succès ou tout au moins arracher le match nul. En effet, Bastien seul devant les buts, alors que la défense était pour une fois battue, logea la balle dans les nuages. Mais il était dit que l'O.M. devait succomber. D'ailleurs sur la fin, le moral très affecté des Olympiens élimina toute réaction. Fives, par contre, fit preuves d'un courage et d'une volonté admirables. Il avait besoin de tous ses éléments pour tenir tête à l'O.M. A dix, durant la majeure partie de la rencontre, il a tenu tête aux Olympiens qui ne sont pas faciles à manoeuvrer. Il est vrai que rarement nos concitoyens confectionnèrent un aussi pauvre football. Ils ne cherchèrent d'ailleurs pas à excuser leur défaite ni à chercher les responsables de cet échec. Ils sont nombreux attendu que l'O.M. joua bien en dessous de sa valeur. Ben Bouali, seul, n'a rien à se reprocher, Ignace et Bruhin, mais d'une façon spasmodique, essayèrent de donner le ton, mais la tâche de Bruhin était trop lourde entre deux ailiers inexistants. Miquel, qui permuta un moment avec Bastien, ne changea pas grand chose à l'inefficacité du trio intermédiaire. Son remplaçant ne donna pas, de son côté, l'impulsion qui manquait à la ligne offensive. Durand, le bouillant Durand, aurait, je crois, rendu de très grands services quelle que soit la place qui lui ait été dévolue. L'O.M. disparaît de la lutte. Les joueurs ne sauraient être entièrement rendus responsables de cette disparition M. RAFFAELLI |
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Résumé du Petit Marseillais du 29 janvier 1937 |
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