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Résumé Le Provencal

du 17 novembre 1973

 

L'O.M. a évité une nouvelle humiliation sur son terrain 

UN MATCH NUL HEUREUX ARRACHE A L'ENERGIE

 

Les commentaires

Que faut-il penser de ce match nul ?

A première vue, l'O.M. vient de perdre sur son terrain un point de plus, ce qui le met dans une situation encore plus inconfortable. Mais quand on a assisté à la rencontre, on ne peut que considérer ce petit point arraché aux Angevins comme celui d'un véritable miracle.

Privé de Trésor à la mi-temps, jouant presque à 10, Keruzore ne pouvant plus courir, l'O.M. mené alors par 2 à 0 a su s'accrocher et réagir pour arracher l'égalisation.

Certes, les Angevins dominèrent-ils le match techniquement et tactiquement, et s'ils ne l'emportèrent pas hier soir avec bonus, ils ne peuvent s'en prendre qu'à eux-mêmes. Leur style, il est vrai, fait à la fois leur faiblesse et leur force.

Quoi qu'il en soit, l'O.M. a évité, grâce à ses qualités morales exclusivement, une nouvelle humiliation sur son terrain.

Pouvons-nous nous montrer difficile en ce moment ? Toute la question est là.

 ANTIC, L'HOMME

DE LA 1re MI-TEMPS

La première mi-temps avait ressemblé à une partie de hand ball jouée au pas de gymnastique. Quand une équipe était en possession du ballon, l'autre semblait la regarder jouer jusqu'au moment où l'offensive s'approchait de la zone de tir. À ce petit jeu, assez agréable, mais manquant un peu de tonus, la douceur angevine fit des ravages dans la défense de l'O.M. Deux buts en souplesse, l'un d'Antic, l'autre offert à Edwige par ce même Antic : le premier obtenu à 2 minutes du coup d'envoi, glaça littéralement le public, bien que la température fut très douce pour la saison.

Bref, sans avoir l'air d'y toucher, cette Antic là, technique plus sang-froid, avait réduit à moins que néant tous les efforts de l'O.M. On ajoutera pour être complet, que lorsque le ballon passait par les pieds de Guillou, Poli et autre Edwige ou Damjonovic, le ballet angevin ne manquait pas de charme.

 LA DÉFENSE ANGEVINE

ASSEZ PERMÉABLE

Le plus curieux, toujours au cours de cette gentille première mi-temps, et que l'O.M. (5 corners à 0), eut de nombreuses occasions de refaire son retard.

Leclercq lançant adroitement son équipe dans la mesure où ses adversaires le laissaient jouer, il ne manqua souvent qu'un tout petit rien aux attaquants de l'O.M. pour tromper Gouraud.

Il apparut alors clairement en ces différentes occasions que la défense angevine n'était pas tout à fait au niveau du reste de l'équipe.

Cette défense a d'ailleurs déjà encaissé presque autant de buts que celle de l'O.M. Il est vrai qu'elle n'est pas faite de cinq internationaux A. Cette constatation cependant, permettait à la mi-temps de conserver un petit espoir.

 SUSPENSE

JUSQU'AU BOUT

Trois minutes après la reprise, quand Couecou marqua le premier but olympien en premier en prenant le dessus sur Gourant, on commença à y croire, malgré le départ de Trésor. Puis, Keruzore blessé se mit à boiter et l'équipe olympienne accusa une certaine fatigue et commença alors une longue promenade angevine.

Que les visiteurs n'aient pas réussi à marquer le but qui eut été pour eux celui du bonus, et pur miracle.

Carnus, dont le retour en forme est évident, réussit quelques parades de classe et l'arbitre y mis aussi un peu du sien en refusant à Poli ce qui avait toutes les apparences d'un penalty.

Mais enfin, si les Angevins ne marquèrent pas, alors qu'ils dominaient le match de la tête et des épaules, ils doivent surtout s'en prendre à eux-mêmes.

Tant et si bien que l'on se disait : "Certes, ils sont les plus forts, mais comment ils ne mènent que par 2 à 1, tout est encore possible".

Et ce qui est inévitable, en pareil cas, se produisit quand Le Boedec, sur centre de Couecou, égalisa. Et le suspense dura jusqu'à la fin de la rencontre, chaque équipe ayant plusieurs occasions de triompher avec le bonus.

 LA PART DE LECLERCQ

L'équipe de l'O.M. si elle fut largement dominée en deuxième mi-temps, alors que pourtant elle allait égaliser, avait fait une première mi-temps beaucoup plus convaincante.

Le principal responsable du jeu olympien fut Leclercq, dont les passes longues contrastèrent avec le jeu généralement trop court de son équipe. Tandis que ses partenaires commettent l'erreur de porter la balle, lui la frappe.

Malheureusement, en deuxième mi-temps, il accusa très nettement les effets de la fatigue et, de ce fait, ses passes furent moins précises et son action moins efficace.

Il est vrai que pendant cette deuxième période, privé de Trésor en défense et souffrant de la blessure de Keruzore, l'O.M. sembla être une proie facile pour les Angevins.

Dans l'équipe d'Angers, le plus remarquable fut le jeu collectif. Bien qu'elle paraisse souvent jouer au pas, cette équipe a su trouver son style et l'on n'a aucune inquiétude pour elle.

Bien entendu, le milieu du terrain, Guillou, Poli, Edwige, plus parfois le Yougoslave Antic, fit une véritable démonstration de jeu court.

Pour ceux qui aiment le football fin et précis, l'équipe d'Angers et un morceau de choix.

Maurice FABREGUETTES

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BONNEL :"Il me reste plus qu'à m'entraîner !..."

Quand nous sommes rentrés dans les vestiaires marseillais, les joueurs, aussi bien que les dirigeants, poussaient évidemment un soupir de soulagement.

Après ce match nul arraché in extremis devant Angers, M. Caussemille, qui est depuis quelque temps le porte-parole de la direction olympienne, était le premier à rendre hommage aux joueurs :

"Je crois que les gars ont eu du courage, ce soir, de remonter les deux buts. Angers avait eu pas mal de réussite en première mi-temps, si l'on considère qu'il avait transformé en buts ses deux seules occasions. L'O.M. a eu le mérite de ne pas se décourager. Malheureusement Trésor a du laissé sa place avant d'aborder la deuxième période, et Raymond Keruzore, victime d'une entorse à la cheville, n'a pu jouer son rôle pendant les quarante-cinq dernières minutes. L'O.M., pratiquement à dont jouer à dix, mais je vous le répète, j'estime que l'équipe, ce soir, a honnêtement fait son travail".

Cette impression était partagée par Mario Zatelli :

"Un drôle de match, nous dit-il, en vérité. Alors que l'O.M. domine en première période, il a encaissé deux buts. En deuxième période c'était au tour d'Angers de faire le jeu, de se créer pas mal d'occasions, et là c'est l'O.M. qui a pu refaire son handicapé. Décidément le Mais je pense que ce soir personne n'a rien à se reprocher."

 LA TRISTESSE

DE JOSEPH BONNEL

Joseph Bonnel, pour sa part, était entouré par une nuée de journalistes qui lui demandaient son avis.

Il a confirmé devant les représentants de la presse sa déception après la tournure des événements.

Et nous ne voulons pas parler simplement du match nul contre Angers. Nous lui avons demandé ce qu'il ressentait après ce match qui coïncidait en quelque sorte avec la prise de pouvoir de Fernando Riera :

"Eh bien ! voilà, nous dit-il. Je vais donc maintenant rester dans l'ombre, du moins en ce qui concerne la direction technique de l'équipe. M. Riera va prendre tout en main et je m'efforcerai, puisque je suis toujours sous contrat à l'O.M., de lui apporter mon aide dans la mesure du possible".

- Que pensez-vous faire maintenant ?

"Je vais tout d'abord essayer de m'entraîner pour gagner ma place dans l'équipe. Car, je vois mal désormais quelles seront mes fonctions. Je n'ai jamais vu d'exemples où l'équipe professionnelle était dirigée par deux personnes. Si M. Riera s'occupe de l'entraînement et de la formation des équipes, il faudra bien que je trouve un autre rôle. Alors, pourquoi pas celui de joueurs ?"

- Vous paraissez plutôt déçu ?

"Oui, effectivement, je n'ai guère envie de rire.

'En devenant entraîneur de l'O.M. c'était en quelque sorte une consécration pour ma carrière sportive. En fait, je n'ai dirigé cette équipe que pendant deux mois. Je crois que j'ai battu tous les records en France. Il y a vraiment de quoi ressentir une profonde amertume."

- À vos débuts pourtant tout le monde pensait que vous alliez réussir ?

"Moi aussi. Hélas comme je l'ai déjà dit, j'ai été trop gentil avec les joueurs. Le climat s'est détérioré et les mauvais résultats ont suivi. J'ai seulement dit ce que je pensais de certains après la défaite de Cologne. C'était trop tard. Si j'avais pris position avant, peut-être que je n'en serais pas là.

"Enfin, maintenant tout est rentré dans l'ordre, ambiance est, paraît-il, bien meilleure. Je souhaite alors que l'O.M. redresse la barre et se sorte de ce mauvais pas".

 RIERA :

PAS DE COMMENTAIRE

Après ces paroles, teintées comme nous l'avons dit d'une profonde amertume, nous sommes allés trouver Fernando Riera. Lui aussi ne nous a pas paru enchanté dans un coin du vestiaire.

"Je préférerais, nous dit-il pour répondre à notre question, ne pas vous faire de commentaire après cette partie. Je l'ai également déclaré à tous vos confrères. J'estime devoir garder le silence, je crois que c'est beaucoup mieux ainsi. Dés demain matin (aujourd'hui pour nos lecteurs) je vais retrouver ma famille pour hâter mon installation à Marseille. Dans une semaine pour reparlerons de tout ça en essayant ensemble de nous remettre au travail. Pour le moment je vous demande de ne pas insister".

Comprenant très bien la position de l'entraîneur chilien, nous n'avons pas insisté.

Quant aux joueurs, à l'image de Skoblar, assez abattu par cette nouvelle contre-performance, il nous ont déclaré tour à tour après avoir manqué de réussite :

"J'aurais bien voulu réussir le but du bonus nous dit pour sa part Didier Couecou. Dommage après avoir fait notre possible pour toute la partie, nous étions trop nerveux en fin de match et en définitive, nous n'avons pu forcer la décision. Mias comme je le disais après notre défaite à Metz, l'O.M. se sortira de cette mauvaise situation et rien n'est encore perdu".

Kuszowski nous confiait aussi que l'équipe avait manqué de réussite : "Nous étions menés 2 à 0, et compte tenu de toutes les circonstances, je crois qu'il faut se satisfaire d'avoir pu arracher le match nul. Bien sûr, ce n'est pas ce que demandaient nos supporters, mais en obtenant le partage des points, nous avons comment dit "sauvé les meubles".

François Bracci nous a tenu à peu près le même langage : "Décidément, rien ne veut nous réussir cette saison. Avec le climat actuel qui règne autour du club, les circonstances n'étaient guère favorables pour réaliser une bonne performance. J'avoue que j'ai eu très peur lorsque Angers a réussi à prendre le large. Mais enfin, nous ne nous sommes pas découragés et, pour moi, c'est déjà un fait important. Cela prouve que l'O.M. a encore des ressources. Il est très difficile, vous savez, de remonter un adversaire qui a deux buts avance, surtout avec un joueur blessé. Car, vous avez vu comme moi, le malheureux Keruzore n'arrivait plus à courir pendant toute la deuxième mi-temps".

Un petit mot au sujet de Magnusson, qui nous a signalé que sa blessure aux adducteurs était beaucoup plus grave qu'on ne pouvait le penser : "J'en aurais peut-être pour deux semaines à me guérir complètement, nous disait-il. Il est même probable que ej doivent faire soigner en dehors de Marseille. Ce soir, j'ai regardé le match en spectateurs et je dois reconnaître que mes camarades ont eu du mérite de remonter leurs deux buts de retard. Croyez-moi, il fallait le faire".

Alors, puisque tout allait si mal, essayons, à notre tour, de ne pas accabler des joueurs qui, se sont battus en faisant preuve de courage. Il n'empêche que la saison est encore longue et que ces dispositions ne seront pas suffisantes pour échan

ront pas suffisantes pour échapper aux dernières places. Peut-être y verra-t-on plus clair dans les prochains jours.

Jean FERRARA

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Pancho GONZALES :

"L'arbitre a été vraiment trop partial !"

Dans le camp angevin, les dirigeants et les joueurs n'étaient pas contents, et l'entraîneur. Pancho Gonzales nous a déclaré avec passion :

"Je veux bien que Marseille gagne, mais que cela se fasse dans d'autres conditions ! L'arbitre était vraiment trop partial ce soir, et je ne comprends pas qu'il ait toléré que les Marseillais donnent tellement de coups. C'est ainsi, par exemple, que Couecou a donné à Guillou un coup à assommer un boeuf !

"On ne peut pas dire que le football est sorti vainqueur de cette rencontre. De plus, sur le premier but, la balle était déjà sortie et le point aurait du être refusé aux Marseillais !"

Le capitaine Bourdel n'était pas plus enchanté du résultat final :

"Les Marseillais ont été particulièrement chanceux. Nous étions partis pour gagner cette rencontre. Enfin, c'est déjà une satisfaction d'avoir mené par deux buts à zéro. Mais on peut dire que l'arbitre par ses décisions, nous a littéralement affolés. Il nous a déboussolés ! On peut dire qu'à Marseille ce n'est pas comme ailleurs."

Le gardien Gouraud disait, de son côté :

"Carnus a bien fait son travail et il a été chanceux en plusieurs occasions. Il aurait pu encaisser un troisième but !"

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Le match en bref

Le match O.M. - Angers, dirigé par M. Rives, devant moins de dix mille spectateurs, n'a pas attiré la grande foule.

Les deux équipes s'alignaient dans les formations annoncées et l'on se demande toutefois si ce match est celui du renouveau ou celui de la dégringolade.

A la deuxième minute de jeu, Antic ouvre le score pour Angers, devant une défense olympienne médusée et à la suite d'une mauvaise intervention de Bracci :

Angers : 1 - O.M. : 0.

Ce but, évidemment, provoque les sifflets de la part de nombreux spectateurs. Les Marseillais réagissent quelques instants plus tard, grâce à Kuszowski, puis Leclercq, ce dernier se démène et à beaucoup de conviction ; mais ses partenaires ne semblent pas manifester le même enthousiasme. Et la défense marseillaise se montre, une fois de plus, très perméable. C'est ainsi que Antic se débarrasse des défenseurs olympiens, sert Edwige qui se trouve en position d'ailier droit, fusille tranquillement le gardien marseillais :

Angers : 2 - O.M. : 0.

Il n'y a pourtant que quinze minutes de jeu.

Le match se poursuit sans grande intensité, les Angevins semblant sûrs de leur large avantage.

Pourtant Couecou est dangereux grâce à une tête, à la 35e minute, mais Gourand arrête bien la balle. On note encore deux actions de Couecou avant la mi-temps qui est sifflée sur le score de 2 à 0 en faveur d'Angers, et l'on se demande si marseillais sera capable de remonter ce handicap.

En deuxième mi-temps, Trésor quitte terrain ; il est remplacé par Le Boedec qui devient arrière droit, Bracci passant à l'aile gauche, et Victor Zvunka devenant stoppeur.

Cette fois-ci les Marseillais paraissent décidés à modifier le score, et c'est ainsi que, sur un centre de Leclercq, Couecou fait une tête, Kuszowski accompagne la balle dans les bois :

Marseille : 1 - Angers : 2.

Keruzore est blessé et se fait soigner sur la touche, à la 60e minute, puis Edwige est stoppé in extremis par Franceschetti, alors qu'il partait tout seul à l'assaut des bois de Carnus. Keruzore reprend sa place à la 65e minute.

Angers fait le forcing pour essayer d'obtenir un troisième but, et Edwige tente sa chance à deux reprises ; mais, à la 77me minute, Couecou, en position d'ailier gauche, centre sur Le Boedec qui, de près, trompe le gardien angevin :

Marseille : 2 - Angers : 2.

Le score ne sera pas modifié jusqu'à la fin et, à la 80e minute, Antic sort son tour ; il est remplacé par Lemée. Puis Keruzore se fait encore soigner, décidément il boîte bas, et l'arbitre siffle la fin sur le score de 2 à 2.

Alain DELCROIX

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Le fait du match

Trois minutes de jeu. L'O.M. depuis le coup d'envoi a pratiquement monopolisé le ballon. Le jeu en tout cas c'est exclusivement passé dans le camp angevin.

Soudain, une balle perdue au milieu du terrain. Antic récupère. Un relais avec Poli. Puis l'avance tranquillement jusqu'aux 18 yards et place du gauche un tir à effet rentrant. Comme à l'entraînement, Carnus n'a pas bougé. Il n'est pas le seul.

Treize minutes plus tard le scénario est presque identique. Antic avance, sert Cassan qui s'enferre sur Trésor et tombe. Le Yougoslave récupère encore et talonne pour Edwige, inexplicablement seul. Lequel amortit, fait un pas, puis deux et bat posément Carnus. Comme à l'entraînement... Quatre attaques angevines, deux buts.

Voilà, brièvement résumées, les causes de la nouvelle déconvenue olympienne consommée en treize minutes d'horloge.

Que les Marseillais par la suite aient entamé une courageuse et finalement à demi-vaine course-poursuite avec une non-réussite flagrante ne change pas grand-chose à l'affaire.

L'essentiel avant tout était bien de commencer par ne pas encaisser ces deux buts...

À quoi sert de bien jouer lorsque votre défense commet des fautes aussi impardonnables ?

"Pour une fois que l'O.M. était bon..." laissait tomber un pince-sans-rire à nos côtés en fin de 1re mi-temps.

Et pourtant, le plus curieux c'est que comme d'habitude, aucune insuffisance notoire un défenseur olympien n'est apparue clairement : Bracci par exemple a sans doute accompli l'un de ses meilleurs matches sous le maillot blanc, Trésor, quoique blessé, a très bien contenu Berdoll durant 45 minutes, etc.

Mais le résultat est là : l'ensemble n'a pas répondu à ce que l'on pouvait attendre de 5 internationaux A passés, présents et futurs.

Nous savons bien que le métier de défenseur à celui de particulièrement ingrat qu'il n'autorise absolument aucune faute.

Mais tout de même, les erreurs, surtout lorsqu'elles sont grossières et répétées finissent par coûter très cher !

Alain PECHERAL

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