OM1899.com

.Article de om.net

du 02 octobre 2011

L'OM reste à quai (1-1)

 

Vite mené et malgré une égalisation rapide d'Ayew, l'OM n'a jamais su trouver la faille pour battre des Brestois rigoureux défensivement et pour qui le match nul est une bonne nouvelle. Ce n'est pas le cas pour les Olympiens.

A la belle soirée européenne de mercredi aura donc succédé une énervante fin d'après-midi. Les faits ont donné raison aux Olympiens : accueillir Brest aura effectivement été bien plus difficile que de battre le champion d'Allemagne Dortmund trois jours plus tôt. Rentrés aux vestiaires sous un Vélodrome qui grondait fort, ils n'ont pas su battre des Bretons rigoureux et un brin chanceux.

Ce n'était pas un Brest du tonnerre mais il a su allier réussite offensive maximale et vrai sérieux défensif. Le point du nul va leur donner du courage, ce ne sera pas le cas pour des Marseillais qui restent coincés dans la deuxième partie de tableau dans cette maudite treizième position. Probablement émoussés physiquement par la lourde série de sept matches en 21 jours, ils n'auront donc pas bouclé ce marathon par un succès. Ce fut même avec un "non match" comme le reconnaissait amer José Anigo dans les couloirs du stade.

Ils ont pourtant fait ce qu'il fallait défensivement, se mettant très rarement en danger malgré une composition d'équipe plutôt offensive (Lucho, Diarra et Amalfitano étaient associés au milieu). Seulement, ils ont payé cash une erreur de début de match traînée comme un boulet jusqu'à la fin. Elle est malheureusement venue de Mandanda qui appréciait mal un tir anodin de Poyet dès la cinquième minute de jeu. Le ballon lui filait sous le ventre et finissait sa course dans les filets. On n'en voudra certainement pas au capitaine après tous les exploits qu'il a effectués ces dernières semaines. C'est même la première fois que cela lui arrive en cinq saisons sous le maillot blanc. D'autant qu'il restait 85 minutes ensuite pour rectifier le tir.

Avec huit joueurs brestois réputés pour bien défendre dans leur camp, campés en deux lignes de quatre biens serrés, ça s'annonçait galère. Ca commençait pourtant plutôt bien. Il fallut une belle combinaison de Valbuena avec Remy qui lançait l'attaquant dans la profondeur côté droit. Il voyait Ayew au deuxième poteau qui reprenait de près la passe à ras de terre en taclant (1-1, 19e). Joli mouvement.

Dans une partie du match où aucune des deux équipes ne prenait l'ascendant, chacune se montrait timidement dangereuse. La tête piquée de Diarra sur un corner de Valbuena méritait meilleur sort (26e), celle de Baysse flirtait sérieusement avec le poteau de Mandanda (29e).

La donne n'a en fait jamais vraiment changé dans cette rencontre durant laquelle Omrani effectuait sa première en pro et Cheyrou son retour pour 30 minutes. Certes un peu désordonnées, la plupart des initiatives olympiennes se heurtait à un pied ou une tête bretonne. Ce fut donc une longue succession de mouvements souvent avortés par imprécision. L'agacement pointait le bout de son nez à force de ne pas y arriver. Du côté des Olympiens comme de celui du public. D'autant que Baysse manquait d'un rien le coup franc de Roux (72e).

Rarement, l'OM trouvait de l'espace pour s'exprimer : La frappe en pleine course d'Amalfitano était au-dessus (73e) ; sur un dégagement de Mandanda, Remy parvenait à s'emmener le ballon mais sa frappe du gauche manquait de puissance pour inquiéter Elana (76e). Pas suffisant alors que la frappe flottante d'Ewolo obligeait le gardien marseillais à repousser difficilement dans les arrêts de jeu. Rien n'a vraiment réussi aux Marseillais en ce dimanche après-midi ensoleillé. Pour sortir de la grisaille, les quinze jours de trêve internationale qui arrivent permettront déjà de se changer un peu les idées.

Auteur : Emmanuel Jean

 

 

Article de laprovence.com

du 02 octobre 2011

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L'OM fait de la peine

Le club olympien a été tenu en échec par une formation brestoise modeste et décimée. Après avoir disposé de Dortmund, Deschamps et sa bande sont retombés dans leurs travers.

 

Le parfum de la coupe d'Europe semble bien loin. Quatre jours après avoir disposé de Dortmund, l'OM est retombé dans ses travers du championnat, ce dimanche, en concédant un match nul contre de modestes brestois. Comme si le pain quotidien de la Ligue 1 n'avait pas la saveur nécessaire pour la bande à Deschamps. On pourrait même croire, avec un 15e dégré bien assumé, que ces derniers privilégient la Ligue des champions au détriment du championnat...

Pris à la gorge d'entrée, poussé dans ses retranchements par une formation décimée, l'OM s'est retrouvé sur les fesses après la rapide ouverture du score de Poyet (5e). Revenu aux affaires à Valenciennes et contre le Borussia, Mandanda a été l'auteur d'une erreur coupable en laissant filer le ballon sous son ventre. Le Vélodrome s'est alors mis à trembler, à vaciller, jusqu'à l'égalisation olympienne.

En réalité, la réalisation marseillaise n'a eu qu'un effet illusoire. Certes, le trident Valbuena-Rémy-André Ayew est à l'origine du but et l'international ghanéen a conclu un beau mouvement collectif (20e); mais après eux, c'était le néant. Pas d'action construite ni de folie créatrice, aucun mouvement ni de solutions autour du porteur de balle, un déchet technique ahurissant, une fébrilité défensive incroyable, un manque cruel de réaction : bref, les carences sont importantes

Que dire de la prestation de Lucho, sinon que cela ne doit pas être évident pour les Olympiens de jouer à 10 depuis le début de saison ? Que penser d'Alou Diarra, hormis que son niveau est à des années lumière de celui du capitaine du champion de France 2009 ? Comment analyser un match dans lequel les partenaires de Valbuena ont cadré une seule frappe (sur huit tentées) ? Comment expliquer qu'Azpi soit le joueur qui ait touché le plus de ballons (49) ? Et on pourrait continuer ainsi jusqu'à pas d'heure...

José Anigo résume les turpitudes marseillaises : "Si tu regardes le match de mercredi (contre Dortmund, ndlr), il y a un autre registre avec de la vitesse, du mouvement, des buts. Et puis ce soir, rien. A quelques jours prêts, c'est Dr Jekill et Mr Hyde, peste le directeur sportif olympien. Il y a deux visages et c'est difficile à comprendre et à décrypter. En tous cas, je n'ai pas le décodeur pour ça. C'est compliqué..."

Avec ce nouveau match nul (6 points pris sur 15 possibles à domicile), au propre comme au figuré, l'OM est placé face à ses doutes et ses incertitudes. Froidement, implacablement. Dans ce magma d'incompréhension, rien de positif ne semble émerger. Il n'y a qu'à voir la pauvreté technique proposée par l'escouade marseillaise pour s'en assurer. Et la terrible bronca offerte par les travées du Vel' en conclusion de ce marathon de 7 matches en 22 jours. Finalement, la trêve internationale arrive à point nommé car aujourd'hui, l'OM n'est pas seulement à la peine. Il fait clairement pitié...


Auteur : Jean-Claude LEBLOIS

 

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