Solidaires et réduits à dix à l'heure de jeu, les Olympiens ont offert un visage plus convaincant à Toulouse ce samedi sans parvenir toutefois à faire la différence pour l'emporter.

L'OM prend un point et passe quatorzième de L1. Des considérations purement chiffrées au-delà desquelles il faudra aller chercher autre chose. Les Olympiens n'ont pas gagné au Stadium mais auront fait preuve d'un état d'esprit irréprochable dans un match serré et tendu marqué par une flopée de cartons et deux exclusions. "Il semblerait que le message soit passé" soufflait José Anigo au micro de Foot+ après la rencontre. La visite à Marseille de Margarita Louis-Dreyfus dans la semaine a eu un effet positif : les Marseillais ont montré un tout autre visage dans le Sud-Ouest.

Certes, les occasions ne furent pas nombreuses dans cette partie rythmée mais indécise qui accouchent d'un nul logique. Mais certains gestes et certains visages ne trompent pas. Des valeurs retrouvées. De la niaque d'Ayew à l'autoritaire charnière N'Koulou-Diawara, l'OM a fait preuve de volonté et d'une belle cohésion.
Et même peut-être encore plus après avoir été réduit à dix pour la dernière demi-heure de jeu suite à l'exclusion de Kaboré pour deux avertissements.

D'autant qu'avant ça et malgré un premier quart d'heure de jeu délicat, la plupart des intentions et les mouvements ont été marseillais. Ils touchaient ainsi la barre en première période quand Abdennour déviait un coup-franc de Cheyrou sur sa propre transversale (15e). La plus grosse occasion d'Olympiens qui se signalaient par le tir de Cheyrou boxé par un Ahamada (39e) qui déviait aussi du pied la frappe croisée d'Ayew (41e). La marque de la domination marseillaise même si le danger planait toujours quand Tabanou frappait trop fort et trop haut après la lumineuse ouverture de Capoue (29e).

Pas vraiment réputés pour faire le jeu, les Violets respectaient la tradition en laissant les initiatives à leurs visiteurs par la suite alors que M. Gautier commençait à dégainer les cartons.

Première victime : Kaboré, donc, qui recevait deux jaunes en cinq minutes (53e, 58e), le premier étant assez sévère. Une infériorité numérique qui passait finalement inaperçu tant l'OM restait compact et soudé jusqu'à la fin. Il se créait encore les meilleures occasions. Le tir croisé de Lucho qui passait au ras du poteau droit méritait un bien meilleur sort (79e).

Entré en jeu à dix minutes de la fin, Gignac retrouvait aussi les pelouses après un mois et demi d'arrêt avec une belle volonté et un engagement qui lui valait un avertissement inadéquat. Mais l'envie était là pour l'attaquant marseillais alors que Capoue ne terminait pas non plus le match pour les mêmes raisons que Kaboré quelques minutes plus tôt (90e). Alors comme on se demande toujours après ce type de résultat : bon ou mauvais point ? "On pourra dire que c'est un bon point si on s'impose samedi contre Ajaccio" lâchait à OMtv et dans un léger sourire Didier Deschamps qui fêtait ses 43 ans ce samedi.

Auteur : Emmanuel Jean

Rien de nouveau sous le soleil. Les jours passent et se ressemblent méchamment du côté de l'OM. Ce soir, sur la pelouse de Toulouse, le club olympien a concédé son sixième match nul de la saison. Un score de parité qui n'aura pas enthousiasmé grand monde, malgré une première mi-temps intéressante.

C'est d'ailleurs à ce moment que l'OM s'est procuré les occasions les plus franches. Le hic, c'est que la bande à Steve Mandanda n'est jamais parvenue à concrétiser ses nombreuses tentatives (4 tirs cadrés sur 12 tentés). Et, de leur côté, les Toulousains n'ont pas réussi à les aider, à l'image de la tête d'Abdennour propulsée sur la barre d'Ahamada. Pourtant, les dispositions dans le jeu n'avaient plus rien à voir avec celles de Brest.

La pression est ensuite retombée au retour des vestiaires. La faute à un carton rouge sévère à l'encontre de Charles Kaboré. Auteur de deux fautes coup sur coup, le Burkinabé a été expulsé par Antony Gautier, dont la gâchette n'a cessé de chauffer avec pas moins de neuf cartons jaunes distribués de part et d'autre. Après ce fait de jeu, l'OM a baissé de pied, abandonnant son pressing haut pour laisser le cuir aux hommes d'Alain Casanova. Et l'équipe de "DD" a commencé à reculer.

Au coup de sifflet final, tout le monde se gargarise des progrès affichés par les Olympiens en terme de fonds de jeu et d'engagement. Si le premier indicateur n'est pas si flagrant, celui de la combativité parle certes de lui-même. Mais cela n'efface pas les trop nombreuses relances dans l'axe, les erreurs techniques de débutant et le manque de sérénité de "Lucho and Co".

Ce résultat laisse donc l'entité marseillaise engluée dans la seconde moitié du classement. Avec 9 petits points au compteur, les Olympiens pointent toujours provisoirement en 13e position. "Le message est passé", disait José Anigo au micro de Foot + après la réunion entre les joueurs et Margarita Louis-Dreyfus. Il faudra un peu plus de preuves tangibles pour en avoir le coeur net...

Auteur : Jean-Claude LEBLOIS