On saura dimanche à l'issue des matches des équipes de tête si l'OM a réalisé une si mauvaise opération ce samedi soir au Vélodrome. Mais quoiqu'il arrive dimanche, les Olympiens pourront s'en vouloir longtemps d'avoir laissé filer deux points au terme d'une rencontre où ils auront montré deux visages pour deux mi-temps radicalement différentes.

Comme parfois par le passé cette saison, les Marseillais n'ont pas su prolonger une première partie de match réussie où ils menaient grâce à Diarra et ont laissé leur belle mécanique s'enrayer devant des Nordistes pugnaces. Cette fois, ils n'ont pas eu la détermination et le brin de réussite suffisants pour finir malgré tout avec la victoire. Il n'aura en effet manqué que quelques centimètres pour que la tête de Brandao finisse dans les filets plutôt que sur le poteau en toute fin de partie.

Non cet OM Janus n'a pas su conjurer le sort et s'est vu sanctionner pour sa deuxième période manquée. Il faut bien le reconnaître malgré les quelques saillies des derniers instants pour un deuxième match nul de rang en Ligue 1 après Lyon. Une petite baisse de régime qui arrive à un mauvais moment.

Car, avec un OM remanié au coup d'envoi qui proposait plus de physique et permettait aussi de faire souffler avant l'Inter (Traoré, Fanni, Kaboré et J. Ayew à la place de Morel, Azpi, Cheyrou et Brandao), la première période était donc convaincante.

Si la tête de J. Ayew manquait de peu le cadre (8e), c'était encore dans un style "so british" que l'OM ouvrait la marque. En jambes, Fanni centrait fort pour la tête puissante de Diarra, seul au premier poteau, qui ne laissait aucune chance à Penneteau (1-0, 16e). Et si Kaboré évitait une déconvenue prémonitoire sur corner en dégageant sur sa ligne la tête de Cohade (30e), J. Ayew heurtait l'arête des buts de VA (29e). Les Marseillais se payaient même le luxe de quelques gestes techniques appréciés du public. En "entertainer" numéro un, N'Koulou plaçait un enchaînement de coups du sombrero dans le rond central au milieu de ses adversaires. Histoire de montrer qu'il n'est pas qu'un excellent défenseur.

L'illustration patente de la domination marseillaise à ce moment de la partie avant de se prendre les pieds dans le tapis durant la suite de la rencontre.

Avec Cheyrou entré en jeu à la place d'un Diarra touché, les Marseillais entraient peut-être trop tranquillement dans la deuxième période. Ils étaient vite punis quand Gil marquait fort et de près après un nouveau corner mal négocié par l'OM (50e, 1-1).

Et le beau jeu de la première période de tourner à contretemps. Avec très peu d'occasions et devant des Valenciennois appliqués, il devenait vraiment compliqué de renverser la situation. Surtout quand les poteaux venaient s'en mêler une deuxième fois sur la tête de Brandao (90e). A voir les visages marseillais au coup de sifflet final, la déception était bien palpable. Une grosse performance mercredi face à l'Inter devrait quand même ramener des sourires.

Auteur : Emmanuel Jean

Encore des regrets... Face à Valenciennes, l'Olympique de Marseille n'a pu faire mieux qu'un match nul (1-1) mettant définitivement aux oubliettes la moindre chance de remporter le titre de champion de France.

Avant la rencontre, Didier Deschamps décidait d'opérer quelques changements en vue du match de Ligue des Champions contre l'Inter Milan la semaine prochaine. Kaboré, Traoré, Fanni et J.Ayew sont titulaires en lieu et place de Cheyrou, Morel, Azpilicueta et Brandao.

La décision de voir le Brésilien sur le banc semble plutôt surprenante car il montre une excellente forme depuis quelques semaines (6 matchs 5 buts OM-VA). De plus Loïc Rémy, touché aux ischios-jambiers est écarté des terrains pour 3 semaines.

Les coéquipiers de Steve Mandanda entament bien la rencontre. Fanni combine côté droit avec Valbuena et centre pour J.Ayew qui ne frappe pas assez sa tête. C'est capté par Penneteau. (5'). Bis repetita placent 3 minutes plus tard mais le gardien de Valenciennes ne tremble pas.

Au quart-d'heure de jeu, Rod Fanni fait une nouvelle fois des misères sur son côté droit. Le latéral réalise deux feintes, centre dans la surface et trouve Alou Diarra esseulé qui envoie un véritable coup de canon de la tête. (15' 1-0)

Le match commence à prendre vie. Jordan Ayew est tout près de marquer un but extraordinaire. Le Ghanéen réalise deux crochets et frappe à l'instinct. Le ballon est contré, s'envole puis frappe la barre transversale de Valenciennes. (29')

A la mi-temps l'OM mène tout logiquement grâce à un but d'Alou Diarra.

La seconde mi-temps commence sur les chapeaux de roue pour les hommes de Daniel Sanchez. Sur un corner tiré par Danic, Gil profite d'un cafouillage dans la surface pour envoyer une mine à bout portant et tromper Steve Mandanda. (1-1 50')

L'OM ne s'en remettra pas et réalisera une piètre seconde période. André Ayew plus attiré par le ballon que par l'esprit d'équipe gâche de nombreuses actions olympiennes. Les Valenciennenois tiennent tranquillement le point du match nul et confirment leur bon mois de février.

En toute fin de rencontre, Brandao trouve le poteau de Penneteau. Les deux équipes en restent là et se séparent comme au match aller sur le score de 1-1.

A trois jours du huitième de finale aller de Ligue des Champions face à l'Inter Milan, les hommes de Didier Deschamps se sont complètement relâchés et ont grandement déçu les spectateurs.

Auteur : Florian Delle Vergini