Malgré de bonnes intentions de part et d'autre et plusieurs occasions franches là aussi bien réparties, Stéphanois et Marseillais sont restés dos à dos lundi dans le Chaudron (0-0).

On peut être dépouillé d'enjeu et malgré tout jouer le jeu. L'OM en a fait la démonstration lundi soir à Geoffroy-Guichard. Même si les années ont jauni le clinquant d'un match face aux Verts, il aurait été malvenu de ne pas être à la hauteur de cette affiche entre les deux clubs qui se sont déchirés les coeurs des Français pendant des décennies.

Les hommes de Deschamps ont ainsi défendu leur honneur. Celui de professionnels, mais aussi de représentants de l'institution olympienne. Un match " solide et solidaire ", selon la synthèse rapidement délivrée par Benoît Cheyrou au micro de Foot+ à l'issue des débats.

Ceux-ci ont été disputés de bout en bout. Même si les occasions ont plus nourri la deuxième période que la première.

Au vrai, le moment le plus marquant jusqu'au repos fut une décision arbitrale favorable à l'OM. Un petit événement en soi, trop isolé en tout cas pour remettre de l'équilibre dans la balance sur l'ensemble de cette deuxième moitié de championnat. Mais, il n'empêche qu'il y a bien eu contact entre Mandanda et Alonso à la 15e minute, même si le portier phocéen aura eu pour lui le geste d'avoir retiré les mains au dernier moment.

Une " satisfaction " quelque peu tempérée vingt minutes plus tard par une intervention limite du même Alonso sur un Remy parti à grandes enjambées vers Ruffier.

Pour le reste, le danger aura surtout eu pour nom Aubameyang. Pas franchement une surprise, tant l'attaquant stéphanois est en verve cette saison (14 buts). Il s'essaiera jusqu'au bout à ajouter une unité à son compteur. Mais après avoir trouvé la barre (29e) puis les gants fermes du gardien marseillais (55e), il n'attrapa pas l'intérieur du cadre en fin de partie, après un décalage sur la gauche (83e).

L'OM aura eu du mal à diluer ce poison-là pour en estomper les effets. Mais l'équipe marseillaise aura aussi su en distiller. Notamment au coeur d'une deuxième période au cours de laquelle, Jordan Ayew sur un centre de Charles Kaboré (repositionné arrière droit en l'absence de Cesar Azpilicueta) et Loïc Remy ont eu la balle du 1-0 sans la convertir.

Dommage, un petit but aurait rendu cette soirée plus plaisante encore. Quand bien même aurait-il été cruel pour une ASSE toujours en course pour l'Europa League. " Nous n'avons pas à faire de cadeau, à personne ", rappellera de toute façon, et à raison, Didier Deschamps. Ses joueurs n'en ont d'ailleurs pas fini avec ce rôle d'arbitre. Leurs deux prochains et derniers adversaires de la saison, Auxerre et Sochaux, jouent leur peau en Ligue 1.

Auteur : Laurent Oreggia

Face à Saint Étienne, les hommes de Didier Deschamps ont été d'un niveau correct. Sans être flamboyants, ils ont su maîtriser les assauts stéphanois. Le résultat final, nul et vierge, reflète le manque d'occasions chez les deux équipes.

Ce match nul ne change strictement rien pour les hommes de Didier Deschamps. Par contre, il ne fait pas les affaires des protégés de Christophe Galtier, qui ratent l'occasion de revenir à une longueur du rival lyonnais au classement.

Steve Mandanda a été excellent, comme à son habitude. Le capitaine olympien n'a pas eu de face à face à sortir, mais il a été serein dans ses prises de balle et ses gestes. Son geste technique face à Aubameyang en est l'illustre exemple (54). Splendide.

L'autre confirmation ce soir a été Loïc Rémy. L'attaquant olympien a fait un match plein. Il s'est démené sans lésiner sur les efforts.

Et la surprise est... Alou Diarra ! Le milieu de terrain a gagné énormément de duels. Il a maintes fois sorti le danger de la surface olympienne. Propre, il a su écarter le jeu quand il le fallait. C'est dommage qu'on le retrouve à la 36e journée.

Auteur : Florian Delle Vergini