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Résumé Le Provencal

du 18 octobre 1975

 

 L'O.M. UN SPRINT IRRESISTIBLE

 

Nice tombe pour la première fois

devant des Marseillais énergiques

A très exactement 24 minutes de la fin, le public s'est soudain réveillé. La souris olympienne avec laquelle le chat niçois avait semblé vouloir faire joujou jusque là allait-elle se rebiffer ?

Un coup franc d'une pureté brésilienne, si l'on pense à Paulo Cezar, ou Yougoslave si l'on se réfère à Skoblar, venait de permettre à l'O.M. obtenir une égalisation à laquelle on finissait par ne plus croire.

Par la même occasion, Emon, auteur de ce bel exploit technique, venait de se racheter brillamment de ce que nous appelons pudiquement une longue absence.

Un match, donc, qui jusqu'à là s'était un peu traîné en dépit de quelques morceaux de bravoure de ces deux agrégés ès-technique que sont Guillou et Huck, prenait son véritable visage, celui d'un derby sudiste acharné et surtout fort d'indécis.

Le public retrouvait sa foi, sa passion et l'espoir de voir son équipe, dont les principales armes avaient été une attendrissante bonne volonté et l'esprit de camp, tomber l'invincible pour la première fois de la saison. Or, quand un public fort de trente mille personnes à retrouver la foi, il est rare que le miracle ne se produise pas.

Et c'est à une poignée de secondes de la fin que Yazalde, au milieu de la joie populaire que l'on devine, porta à Nice l'estocade finale. C'était fini : le cri traditionnel de "Nous avons gagné", retentit dans l'immense enceinte du boulevard Michelet, et il ne restait plus aux Niçois qu'à retrouver la tête basse aux vestiaires, battus pour la première fois de la saison.

1re mi-temps sans joie

La première mi-temps avait été curieuse. Dans un style de promenade, seulement rendu possible grâce à la virtuosité technique de Guillou et de Huck, principalement, les Niçois s'étaient appliqués à faire courir le ballon jusque dans leur propre zone de défense. Tactique déjà familière à tous ceux qui ont suivi à la TV le match de Nice à Saint-Étienne. Tactique parfois très imprudente, aussi, car les arrières niçois commirent un nombre inhabituel de fautes, dont les jours de l'O.M. auraient pu profiter s'ils avaient été plus prompts ou plus adroits.

Mais hier soir, du moins pendant cette première mi-temps, l'inspiration n'habitait pas les attaquants olympiens et c'est en définitif Victor Zvunka qui, d'un fort beau tir du gauche, obligea Baratelli à réussir son seul arrêt de cette première mi-temps.

En face, Migeon n'avait été guère plus sollicité et c'est au moment ou l'on s'y attendait le moins (24e minute) que le ballon, passant habilement de la droite du terrain à la gauche, finissait dans sa cage à la suite d'un tir du jeune Massa.

Il est évident que le public n'avait pas été jusque là particulièrement gâté par les deux équipes l'une trop temporisatrices, et l'autre ayant le plus grand mal à poser son jeu. Une excuse, cependant : il nous a semblé que la pelouse, un peu trop chahutée, par les treizistes, gênait les footballeurs.

L'O.M. À L'ÉNERGIE

Vous savez déjà ce qui s'est passé en seconde mi-temps et comment l'O.M. réussit à rattraper son adversaire niçois et finalement à le battre sur le fil.

À travers cette rencontre, nous avons découvert une équipe niçoise conforme à son image de marque. Une défense solide et fort bien organisée autour de Katalinski, et un milieu de terrain sans doute unique en France. Mais cette équipe présente deux défauts majeurs : (1) elle a tendance à trop jouer loin de la zone de tir de l'adversaire, et finalement à faire que des choses très faciles pour les footballeurs de classe qui la compose.

(2) son attaque, malgré les qualités des deux jeunes ailiers Massa et Sanchez ne paraît pas être au niveau du reste de l'équipe.

L'O.M., lui, a gagné à l'énergie, il a eu le grand mérite de ne jamais se décourager, même pendant les moments de la partie ou il fut nettement "promené" par son adversaire. L'O.M., hier soir, formait un tout. C'est un définitif son esprit de corps qui lui a permis de l'emporter contre toute logique.

L'équipe a, c'est évident, encore beaucoup de progrès à faire. Sa défense n'eut pas toujours un très bon placement et le milieu de terrain souffrit de la comparaison avec celui de Nice. Toutefois, on ne saurait adresser des compliments à des joueurs qui, bien qu'inférieurs à leurs adversaires, ont réussi à se surpasser pour obtenir une victoire en définitive méritée.

Nous serions surpris si cette saison l'O.G.C. de Nice, comme il l'a fait dans le passé, venait à s'effondrer. Il y a dans cette équipe assez de qualités, de réserve et de classe pour en faire un beau champion de France.

Quant à l'O.M., il a réussi grâce à c'est exploit a sauvé la première partie de sa saison. Ne lui en demandons pas trop. Il n'a pas encore les moyens de gagner et de plaire à tout le monde.

Maurice FABREGUETTES

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Le président Méric :

"des efforts récompensés"

Nous n'avons pas besoin de vous expliquer longuement qu'elle était l'ambiance dans les vestiaires marseillais après le coup de sifflet final. Il y avait longtemps, pour ne rien vous cacher, que nous n'avions vu une telle euphorie dans le camp marseillais.

Le président Meric était, bien sûr, tout sourire, lorsqu'il nous confia ses impressions :

"Je suis, bien entendu, très satisfait de cette victoire, car Nice a fait la preuve ce soir, qu'il était bien à sa place, à la tête du champ de la Division Nationale".

Est-ce que vous a eu peur lorsque Nice a ouvert le score ?

"Je vous avoue qu'à la mi-temps, je n'étais pas tellement rassuré, mais voyez vous on cherche dans ces moments-là des consolations ou on peut. J'ai appris pendant le repos que Saint-Étienne était mené sur son terrain par Nantes et je me suis dit qu'après tout nous n'étions pas les seuls à éprouver des difficultés. Voilà en tout cas un succès qui nous fait du bien à tous. Je reconnais que c'était le match des nerfs et l'enjeu était très important des deux côtés. J'ajouterai même beaucoup plus pour l'O.M. que pour Nice. Je crois en définitive qu'il faut féliciter nos garçons qui ont fait preuve ce soir d'une volonté digne d'éloges".

JULES ZVUNKA : "UN MATCH DIFFICILE"

Jules Zvunka, que nous avions vu quelque peu anxieux avant la rencontre, était beaucoup plus détendu lui aussi à l'heure où le champagne coulait à flots dans les vestiaires.

"Il ne faut pas le dissimuler, nous dit entraîneur, ce fut un match très difficile aussi bien sur le plan physique que moral. Dans ce genre de rencontre, les nerfs, je suis placé pour le savoir, sont soumis à rude épreuve"

Que dire sur le match lui-même ?

"Nice, c'est indéniable, est en net progrès par rapport à la saison dernière. Nos adversaires avaient eu le mérite, et j'ajouterai même la chance, d'ouvrir le score alors que la rencontre était assez équilibrée. Puis leur organisation, leur métier nous ont évidemment posé pas mal de problèmes. Heureusement, mes joueurs ont su réagir comme il le fallait en seconde mi-temps. Ils ont pris les Niçois à la gorge et je pense qu'il est tout à fait logique que l'O.M. ait été récompensé par ses efforts".

Que pensez-vous de la rentrée de Fernandez ?

"Le jeune joueur a tout simplement confirmé les espoirs que j'avais toujours placés en lui. Il s'est comporté ce soir comme un footballeur aguerri et sa présence sur le terrain en deuxième mi-temps a certainement aidé à confectionner notre victoire".

Estimez-vous que l'O.M. a remporté ce soir un succès important ?

"Je crois qu'il serait malvenu de classer les matches pas ordre d'importance. C'est une victoire importante c'est sûr, surtout sur le plan psychologique, mais il ne faut pas oublier non plus que ce match-là nous rapporte deux points précieux. Et cela aussi sera très important à l'heure des comptes".

HOMMAGE À MIGEON

Voyons maintenant quelle fut l'opinion des joueurs. Tous oubliaient d'ailleurs leur fatigue pour ne savourer que leur bonheur.

François Bracci, que nous avons vu le premier, tint tout d'abord à rendre hommage à Migeon :

"Je crois, nous dit-il, que nous devons une fière chandelle à Gérard Migeon. Notre gardien a eu des arrêts déterminants, et c'est sans doute son efficacité dans sa cage qui nous a permis plus tard de remonter et de dépasser les Niçois à la marque. Quoiqu'il en soit, cette victoire me réjouis d'autant plus qu'elle fut l'oeuvre de toute une équipe. Ce soir nous avons joué en camarades et, en football, l'esprit de corps est souvent un gage de réussite".

Le jeune Fernandez, qui avait en l'occurrence retrouvé Joseph Bonnel dans les vestiaires, était félicité par les journalistes.

"Ce soir, nous déclara-t-il, je n'ai pas eu la mêmes désillusion que devant Nancy. Et il me semble, ma foi, que je suis en bonne condition et j'espère que la forme se maintiendra à ce niveau".

Nous avons déjà dit que les Olympiens avaient rendu à leur gardien le mérite qui lui était dû. Pourtant, Gérard Migeon se contenta modestement de nous dire : "J'ai eu, c'est vrai, deux interventions délicates, la première sur une balle lobée de Massa et ensuite sur un tir de Huck. Mais à part cela, je n'ai pas eu tellement de travail. Devant ma cage, j'ai pu surtout remarquer que tous les équipiers voulaient terriblement cette victoire. Je crois qu'il est réconfortant de voir l'O.M. se comporter ainsi devant ce qui était jusqu'ici la meilleure équipe du championnat".

STÉPHAN KOVACS : VICTOIRE MÉRITÉE

Stéphan Kovacs, comme à l'ordinaire, était très entouré à la fin de la rencontre : "Nice a effectué une très belle première mi-temps. Les leaders étaient bien organisés en défense, souverains au milieu du terrain, mais ils manquaient un peu de perçant en attaque. En deuxième mi-temps, les Niçois se sont affolés devant le forcing de l'O.M. C'est d'ailleurs là un défaut qui est caractéristique à toutes les équipes françaises qui ne savent pas s'opposer à une accélération de l'adversaire. C'est un point de détail qui faut absolument travailler".

- Pensez-vous que la victoire de l'O.M. et alors logique ?

- Oui, car les Marseillais ont voulu davantage la victoire en deuxième mi-temps. Et, en football on le sait, l'état d'esprit n'est pas un atout négligeable.

- Comment jugez-vous le but d'Emon ?

- Je dirais simplement qu'il est signé par Emon, et qui me dispensera d'autres commentaires.

Jean FERRARA

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Le crime ne paie pas

C'était hier soir la grande fête du sport. La fête du football bien sûr, avec cette O.M.-Nice dont on attendait monts et merveilles, et qui, ma foi, a tenu ses promesses. La fête du jeu à treize, avec un France - Nouvelle-Zélande comptant pour la Coupe du Monde. Proposée en hors-d'oeuvre, cette rencontre internationale ne laissa personne indifférent. Et le public qui en grande partie était venu pour voir jouer les "manchots" se laissa prendre au jeu. À telle enseigne que les "Allez France" fusèrent des tribunes et qu'une ovation monstre salua l'essai qui permit aux "Coqs" d'arracher fort justement le nul aux "Kiwis".

Les treizistes rentrés aux vestiaires, on nous proposa ensuite le plat de résistance. Ce derby méditerranéen tant attendu, opposant le leader invaincu de ce championnat de France à cette équipe marseillaise qui depuis le début de la saison se cherche sans jamais véritablement se trouver, une équipe qui en été réduite, hier, à jouer sa saison en une heure et demie

Quarante mille spectateurs attendus n'étaient pas là. Si l'on en croit les chiffres officiels, il n'était que 26.879. Il est vrai qu'un invité de dernière minute, un bon vieux mistral hivernal, avait refroidi l'enthousiasme des hésitants. Ceux-là avaient préféré la chaleur d'une soirée familiale aux rigueurs d'un l'hiver précoce. La suite prouva qu'ils avaient eu tort.

Aujourd'hui, les clameurs se sont tues. L'heure est au bilan. En quatre-vingt-dix minutes, il s'est passé beaucoup de choses sur la pelouse de stade vélodrome, des choses intéressantes il faut l'écrire. On a beaucoup vu une équipe niçoise maîtres de son sujet, donner la leçon à son adversaire. Certes, l'O.M. faisait de son mieux, mais battus individuellement, battus collectivement, battus dans le domaine de l'organisation, les hommes au maillot blanc ne pouvaient qu'opposer leur courage à la belle machine azuréenne.

C'est alors qu'apparurent au grand jour, si l'on peut dire pour une nocturne, les défauts de cet O.M. capable, c'est vrai du meilleur, mais qui ne montre trop souvent que le pire.

1 à 0 à la pause, le "break" pour employer un terme cher aux tennismen n'tait pas fait, mais on ne voyait pas comment les protégés du président Meric pouvaient bien s'y prendre pour renverser la vapeur.

Ce fut alors la deuxième mi-temps, les Olympiens entreprirent avec vaillance à défaut de méthodes, de refaire leur handicap. Ils firent alors preuve d'une rare joie de jouer et d'une grande rage de vaincre. Attaquant sans réplique le porteur du ballon, ils ne laissèrent dès lors plus la moindre initiative aux "Aiglons". Certes, sur le un contre, Massa faillit réduire à néant les généreux efforts, mais c'est sans compter sur Migeon qui s'en vint capter une balle que tout un stade voyait déjà avec désespoir au fond des filets.

Nice avait raté le coche, l'O.M. n'allait pas l'imiter.

Ce fut alors le but d'Emon, le but marseillais retrouvait son équipe. Il retrouva par la même occasion sa voix.

Les Niçois usant et abusant de passes en retrait, pratiquant un football négatif, peu coupable avec des joueurs que sont Guillou, Huck, Jouve et Katalinski pour ne citer qu'eux, creusèrent minute après minute, leur propre tombe.

A Saint-Étienne, voici quelque temps dans de mêmes conditions, la méthode avait réussi. Hier, ce fut l'échec à une poignée de secondes de la fin, une erreur d'Adams permit à l'inévitable Yazalde de marquer son but, le 10e en six matches, celui de la victoire, celui de la première défaite niçoise. On dira que tout compte fait, Adams et ses camarades auraient pu regagner la Côte d'Azur avec dans leurs bagages le point du match nul.

Pas d'accord du tout.

Markovic a voulu hier, tuer le spectacle, le crime n'a pas payé.

Tant mieux. Tant mieux pour l'O.M. Tant mieux aussi pour l'intérêt du championnat qui se trouve ainsi relancé.

André de ROCCA

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Les Niçois, philosophes :

"Ca devait nous arriver..."

Dans le camp niçois, tout le monde était déçu. Mais l'entraîneur Markovic conservait le sourire : "Nous avons eu des occasions en première mi-temps que nous n'avons pas su exploiter, et puis Migeon a fort bien joué dans les bois marseillais !"

Adams était plus prolixe : "Evidemment, nous sommes déçus, nous espérions faire mieux à Marseille. Nous avons bien joué, mais nous n'avons pas su exploiter notre avantage. Les Marseillais ont su se servir du vent, et puis ils ont eu un maximum de réussite. Cela été inévitable. Il fallait bien qu'un jour ou l'autre nous encaissions cette première défaite".

Massa devait nous dire de son côté : "Nous avons perdu, nous n'en ferons pas un drame, cela ne change rien à notre objectif et d'ailleurs, au cours de la saison, nous perdons d'autres matches".

Enfin, Baratelli s'exclamait : "Il nous a manqué cinq minutes. Si nous avions tenu un peu plus longtemps, nous ramenions un match nul ! Mais je pense que Emon a eu beaucoup de chance sur le premier but qu'il m'a marqué, le vent l'a aidé !"

Enfin Huck résumait son opinion en ces termes : "Ce n'est pas une catastrophe, mais ce qui m'ennuie, c'est que Katalinski, ayant écopé d'un nouvel avertissement, ne disputera pas le prochain match avec nous. À l'extérieur, c'est toujours la même chose. Nous jouons bien durant la première heure, ensuite nous baissons de pied !".

A.D.

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Les réponses aux questions

que vous vous posez

CE MATCH AU SOMMET A-T-IL RENCONTRÉ LE SUCCÈS POPULAIRE ATTENDU ?

26.879 spectateurs (chiffre auquel il faut ajouter les socios) constitue certes une influence fort appréciable. Mais on peut être certain que l'événement aurait connu une audience plus grande encore sans la température plutôt basse qui régnait hier sur Marseille. La preuve en est que la location avait aussi bien marché que pour O.M. - Saint-Étienne.

Lorsqu'on songe en tout cas que les nocturnes se poursuivront jusqu'au 26 novembre, on ne peut s'empêcher d'éprouver un grand frisson dans le dos ! Et que doivent dire les Messins, les Lensois et les Lillois.

AVANT NOUS ASSISTER À UN MATCH DE HAUT NIVEAU ?

Non et le spectacle manqua même passablement d'intérêt jusqu'à légalisation d'Emon, qui donna à la partie une certaine intensité dramatique. Sans renouveler pour autant le niveau général du jeu qui ne dépassa pas la moyenne.

Les Niçois s'efforcèrent de "geler" le jeu, jouant à leur rythme, en cherchant la faille dans la défense marseillaise. De belles combinaisons à leur actif, mais manquant tout de même trop souvent de réalisme. Ainsi, les Azuréens eurent-ils certainement pas grand tort de ne pas pousser plus avant leurs actions en première mi-temps, période durant laquelle ils parurent avoir le match en main.

Forts de leur but d'avance, et peut-être trop sûrs d'eux, ils laissèrent probablement échapper là l'occasion de mettre les Marseillais K.O.

Quant à ceux-ci, si sur l'ensemble de la rencontre on peut les créditer d'un avantage aux points, on ne saurait dire en revanche qu'ils ont terrassé l'ogre niçois.

LES VISITEURS ONT-IL JUSTIFIÉ LEUR TITRE DE LEADER ?

À notre avis, oui, même si le résultat indique le contraire, et même si certains spectateurs s'avouèrent déçus par leur comportement.

Mais voit-on souvent un leader faire flèche de tout bois à l'extérieur, et à Marseille qui plus est ?

En fait, les Niçois nous ont paru d'autant plus capable d'aller loin dans l'épreuve - en dépit de cette défaite qui n'est jamais que la première - qu'ils savent se montrer économes de leurs efforts. Et ils ont montré par ailleurs que leur jeu collectif était de loin, à l'heure actuelle, le meilleur de France.

Cela dit, on a aussi noté quelques bévues surprenantes en défense, notamment de la part d'Adams, lourdement coupable sur le but de Yazalde, après s'être fait signaler à trois reprises en première mi-temps par des toiles retentissantes.

MIGEON ?

Pour ses grands débuts officiels devant le public marseillais, l'ex-Stéphanois a fait le match que l'on attendait de lui, et même mieux encore. Il y eut au moins trois interventions déterminantes, principalement sur des essais de Huck et Massa, et parut aussi à l'aise qu'à l'entraînement.

Il est vrai, comme le faisait remarquer son entraîneur, qu'il n'est pas un débutant, même s'il n'a pas souvent eu l'occasion d'exprimer son talent au plus haut niveau.

QUE DIRE DE L'AVENIR IMMÉDIAT DE L'O.M. ?

Qu'il est très préservé, puisque les Marseillais ont à la fois réduit leur écart sur Nice et Lyon, au lieu d'une défaite les aurait automatiquement condamnés à jouer les seconds rôles.

Il faudra bien entendu confirmer, l'équipe marseillaise étant apparue, malgré sa victoire, bien fragile en certains occasions.

Mais les Olympiens ont en tout cas eu le mérite de relancer le championnat.

Alain PECHERAL

 

 

 

 

 

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