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Résumé Le Provencal

du 25 novembre 1976

 

OUF ! L'O.M. SUR LE FIL...

 

ZLATARIC marque à la 89e minute le but décisif

 

La seule ressemblance avec le match de Nîmes est qu'il faisait presque aussi froid.

La grande différence fut que le Paris Saint-Germain n'était pas venu au Stade Vélodrome avec l'intention de faire de somptueux cadeaux à l'O.M.

De ce fait, la jeune attaque olympienne eut du mal à exprimer ses talents.

Pourtant, et c'est ce qui fait tout le charme du football, l'équipe marseillaise réussit à arracher la victoire à la 89e minute à l'issue d'une deuxième mi-temps marquée par une domination massive des Parisiens.

Ce but de la dernière minute fut même très joli, un départ de Bracci sur la gauche, lancé par Emon et un centre repris de pleine foulée par Zlataric et qui laissa sur place l'excellent Pantelic.

Un but de mouvement et qui reflétait assez mal la physionomie de cette deuxième mi-temps.

Pendant 45 minutes, les spectateurs frigorifiés sur les gradins du Stade-Vélodrome avaient vu leur équipe se faire malmener par son adversaire.

Le milieu de terrain olympien ayant complètement craqué, à l'exception de Bereta, l'équipe parisienne menait le jeu à sa guise et les attaques succédaient aux attaques.

On commençait à penser que le match nul était une bonne chose pour les Olympiens quand se produisit, in extremis, le coup de théâtre que vous savez.

Tout est bien qui finit bien donc, mais il faut objectivement reconnaître que l'O.M., hier soir, a eu une très grande chance.

Il ne méritait pas, malgré toute sa bonne volonté son courage, de battre une équipe parisienne qui lui paraît foncièrement supérieure dans tous les domaines du jeu.

Mais enfin, c'est le football et, en définitive, seul compte le résultat : 2 points de plus pour l'O.M.

LA PREMIÈRE MI-TEMPS

AVAIT TENU SES PROMESSES

L'O.M., nouvelle méthode, s'était appliqué à faire courir le ballon et y réussit assez bien. Mais en face, le Paris Saint-Germain jouait sensiblement de la même façon. Technique et occupation du terrain plus rationnelle que celle de son adversaire.

Il devait en résulter une première période très vivante, de bonne qualité et marquée par un certain équilibre.

Les Parisiens marquèrent les premiers grâce à Dahleb, le capitaine parisien prit le dessus sur Trésor au niveau du poteau gauche de corner avant de rabattre le ballon au centre.

Que se passa-t-il alors ? Est-ce un peu M'Pele qui marqua le but ou un défenseur olympien, en l'occurrence Baulier ? Peu importe dans le fond puisque le ballon roula inexorablement au fond de la cage olympienne.

La réplique de l'O.M. se situa un peu plus tard. Sur coup franc Emon, ne voyant pas l'ouverture directe, passa à Bracci sur la gauche. Ce dernier avança et, étirant au maximum ses grands compas, loba tout simplement Pantelic.

Entre-temps Pantelic, mais involontairement K.O. par Trésor sur un corner, resta quelque minute au tapis. Une fois encore le public manifesta son manque d'esprit sportif en sifflant et en hurlant le joueur touché.

Combien de fois faudra-t-il répéter que le football n'est pas la guerre.

Enfin 1 à 1 à la mi-temps c'était logique.

LE MILIEU DE TERRAIN

DE L'O.M. CRAQUE

La 2e mi-temps fut très pénible à suivre pour les 13.000 fidèles supporters venus hier soir au stade Vélodrome.

Alors que la première mi-temps avait été très égale, cette deuxième période fut exclusivement parisienne. Le milieu de terrain olympien ayant complètement craqué, les joueurs de la capitale se mirent à monopoliser le ballon.

Tant et si bien qu'il fallut attendre la 68e minute pour voir enfin un tir de l'O.M., un tir lointain d'Albaladejo qui faillit surprendre Pantelic.

Le deuxième tir olympien de cette deuxième période fut celui de Zlataric et aussi celui de la victoire. C'est assez dire combien les attaquants de l'O.M. furent chanceux dans leurs rares entreprises.

Pendant tout ce temps, les Parisiens conduits par Dahleb et Piasecki, et bénéficiant de l'avantage d'un milieu de terrain conquérant, se promenèrent littéralement devant la cage de l'O.M. sans réussir toutefois à marquer un but.

C'est d'ailleurs une logique du football : quand on domine sans marquer, on finit toujours par se laisser prendre.

BRACCI À L'ORIGINE

DE LA VICTOIRE.

Cette nouvelle victoire de l'O.M. doit être portée au crédit du grand Bracci. Il marqua le premier but de son équipe en lobant Pantelic et sur le second il prit l'initiative à l'attaque en terminant sa course par un centre presque parfait qui trouva son partenaire Zlataric.

Pour le reste, la jeune attaque de l'O.M. ne renouvela pas ses promesses de Nîmes.

Florès trouva en Novi un garde du corps intransigeant et sautant très haut. Zlataric eut fort à faire avec Bauda et même Emon ne sut jamais comment s'y prendre pour passer franchement le jeune Pilorget.

Par conséquent, dans l'équipe olympienne, mis à part la défense qui supporta le plus souvent le poids de la partie, le joueur le plus en vue fut Bereta. On le vit à un poste inhabituel pour lui se battre et réussir les meilleurs services de son équipe.

Inversement Martinez et Albaladejo sombrèrent presque complètement en 2e mi-temps. De même toute évidence, l'O.M. n'a pas un milieu de terrain à la mesure de ses prétentions.

Quant à sa jeune attaque, elle a encore des progrès à réaliser pour permettre à l'équipe marseillaise de nourrir de grandes prétentions dans ce championnat.

UNE BELLE ÉQUIPE

PARISIENNE

Bien que battu en fin de rencontre, équipe de Paris Saint-Germain a confirmé tout le bien que l'on disait d'elle. Elle possède un trio offensif, avec Dahleb, M'Pele et Redon, capable des plus grands exploits.

Ces joueurs furent assez malheureux hier soir dans la terminaison de leur action, mais on a compris combien ces dernières pouvaient être dangereuses un jour de chance.

Le milieu de terrain malgré l'indiscutable valeur de Pissecki est peut-être le point faible de l'équipe, car Laposte et Lokoli se montrèrent assez brouillons.

La défense avec Pantelic, Novi, les très prometteurs et rapides Renaut, Pilorguet, est de tout repos.

Il ne faudrait pas être surpris si, en fin de saison, l'équipe parisienne se trouvait aux cinq premières places du championnat.

Maurice FABREGUETTES

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Au finish

Un stade à moitié vide, une ambiance assez longue à se réchauffer et pour cause, allons la saison n'est plus aux nocturnes, il faut se rendre à l'évidence. Marseille, dans l'affaire a un peu perdu son image de marque de grande cité du football. Et le trésorier du club olympien, par la même occasion, n'a pas récolté, avec seulement 13.000 spectateurs, la recette attendue.

Ce sera la première constatation à propos d'une soirée plutôt frisquette. Pour ne rien arranger, le premier but, marqué comme vous le savez par les Parisiens, n'a guère contribué, cela va de soi, à faire monter la température. Ce qui amènera, si vous le permettez, notre deuxième remarque. On a pu constater sur cette action que la défense marseillaise avait toujours le péché mignon de faire une confiance aveugle à Trésor. Notez qu'il mérite bien un certain crédit, le défenseur international. Mais quand il échoue dans sa tentative de sauvetage, notre brave Marius, comme ce fut le cas hier soir face au déroutant Moustapha Dahleb, il ne trouve pas grand monde derrière pour le couvrir. Du moins dans les délais souhaitables. Voilà comment, en tout cas, Gérard Migeon a connu sa première mésaventure dès la 17e minute.

Mais enfin, laissons-là, les petits points de détail qui aurait eu d'ailleurs leur importance, si le dénouement n'était pas intervenu de la façon que vous connaissez.

Alors, gloire à cet O.M., en fin de compte, qui a su enlever ce qu'il est convenu d'appeler une victoire au finish. Un O.M., il faut bien ajouter, qui n'avait pas tout à fait confirmé puisque là les espoirs entrevus à Nîmes, dans le temps, mentionnons-le aussi, où les Parisiens ne justifiaient pas complètement non plus leur réputation de foudre de guerre.

En somme, sans être un mauvais match, cette O.M. - Paris-Saint-Germain était rarement parvenu à faire vibrer son assistance. De l'a peu près par-ci, pas mal d'hésitations par là, la rencontre faillit même se terminait dans l'indifférence générale, Zlataric s'en venait à la toute dernière minute tromper la vigilance de son grand ami Pantelic.

Du coup, l'heureuse conclusion sauvait le reste du spectacle. Tout le monde était content.

Nous n'allons pas, dans de telles conditions, essayer de ternir le bonheur olympien, en premier lieu parce que l'O.M. avait dû se passer des services de quelques-uns de ses titulaires et non des moindres. Et ensuite parce que cette équipe marseillaise avait su trouver les ressources nécessaires pour enlever les deux points de l'enjeu. Elle y avait cru jusqu'au bout, et ce sera en l'occurrence son grand mérite.

Sur le plan individuel, il est certain qu'un joueur comme François Bracci, en net regain de forme, à pris une part prépondérante à la réussite de son équipe. Auteur du premier but, grâce à une passe judicieuse d'Albert Emon, le grand "Choi" devait donner encore à Zlataric le ballon libérateur de tout un stade. Voilà qui est très bien.

Quant à l'O.M., il a sans doute souffert, et son public avec, mais il a gagné. En sport, et notamment dans le cours d'un championnat de football, il est très avantageux de vaincre, surtout quand on n'a pas été très bon. À l'heure du bilan, ce genre de résultat a souvent une importance de premier ordre. Nous n'en sommes pas encore là, mais dimanche déjà, face aux Angevins, ce 2 à 1 enlevé hier soir de haute lutte, devrait avoir les plus heureuses répercussions. En somme, l'O.M., hier, n'a pas perdu sa soirée.

Jean FERRARA

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Les réponses aux questions que vous vous posez

- LE PUBLIC ÉTAIT-IL AU RENDEZ-VOUS ?

- Un simple coup d'oeil sur la fiche technique vous aura permis de constater que si cette rencontre attira plus de monde que les dernières jouées au Stade Vélodrome, elle fut loin cependant de remporter le succès populaire que les dirigeants olympiens avaient espéré.

Et pourtant, les conditions semblaient particulièrement favorables puisqu'outre l'élément attractif constitué par la venue d'une équipe parisienne en grande forme actuellement et demeurant sur huit matches consécutifs sans défaite, la victoire marseillaise de samedi à Nîmes, avait eu pour effet de ranimer un espoir en passe de s'éteindre. De plus, il faisait beaucoup moins froid hier soir qu'au cours des journées précédentes.

Mais il faut croire que tous les Marseillais n'étaient pas de cet avis, traduisant en cela une lassitude des nocturnes déjà ressentie en d'autres circonstances.

Rappelons à ce propos que jusqu'au retour des beaux jours, le seul match en retard contre Nancy - incasable en après-midi dans le calendrier - ne sera pas joué en diurne au Stade Vélodrome. Alors que paradoxalement de nombreux clubs du Nord ou de l'Est, comme Reims par exemple, qui accueillera l'O.M. le samedi 4 décembre à 20 h. 30 joueront en soirée jusqu'à la trêve et peut-être même après.

- L'ÉQUIPE PARISIENNE A JUSTIFIÉ LES COMMENTAIRES FLATTEURS QUI AVAIENT ACCOMPAGNÉ SES DERNIÈRES SORTIES ?

- En grande partie oui, si l'on considère qu'elle jouait à l'extérieur un match difficile. Ce qui nous a frappé en tout cas dans cette formation volontiers et offensive, en plus de la classe lumineuse de Dahleb, c'est la mobilité et la disponibilité de chacun des composants de l'ensemble.

En montant constamment très vite et à plusieurs sur le porteur du ballon, les Parisiens ont contrarié sans cesse le jeu de leurs adversaires et ce travail de harcèlement aurait fort bien pu payer.

N'oublions pas, tout en gardant bien sur le sens des réalités et une juste vision des choses, que Vasovic, l'entraîneur du PSG passa plusieurs saisons en Hollande, à l'Ajax, ou les demi-mesures n'ont pas cours sur les terrains.

Cela dit, il convient encore de préciser que la hargne parisienne, à l'image du match lui-même, s'effilocha au fil des minutes. Comme quoi, même les bonnes résolutions ne suffisent pas pour rivaliser avec certains de nos voisins.

- COMME PARIS S.G. INSCRIVIT-T-IL SON BUT ?

- À la suite d'une série d'erreurs marseillaises. Au départ, c'est Bracci qui perdit la balle dans le rond central. Piasecki la récupérera et, après avoir résisté à Albaladejo puis à Baulier, parvint à la glisser à Dahleb déporté sur le coin de la surface de réparation.

L'Algérien, malgré un tackle de Trésor, réussit à conserver l'équilibre et le ballon et, après avoir repiqué vers les six mètres, centra en retrait en direction de M'Pelé. Mais aussi de Baulier qui, emporté par son élan, marqua contre son camp. Un but qui aurait pu coûter fort cher aux Olympiens ! Mais il est à noter que Bracci qui était à l'origine de cette action malheureuse s'est magnifiquement racheté en signant le premier but de son équipe, puis en offrant le second à Zlataric à la dernière minute après s'être signalé à l'attention durant toute la partie.

Quatre jours après Nîmes, où il avait été aussi très brillant, le grand François a ainsi confirmé qu'il était actuellement en très grande forme.

- L'ABSENCE D'ALONSO A-T-ELLE ÉTÉ RESSENTIE ?

- Le tout est de savoir s'il s'agit de Alonso qui avait brillé devant Bastia (amoindrie cependant n'oublions pas), ou de celui qu'on l'a vu, hélas, plus souvent depuis son arrivée en France.

Dans ce cas, on ne pourra que répondre par la négative en dépit du match très moyen de son remplaçant, Jean-Marc Martinez.

Il se peut qu'Alonso rendra un jour des services à l'O.M., son passé et les quelques actions d'éclat qu'on lui a vu mener à bien, plaidant en faveur de cette hypothèse, mais force est de reconnaître que, jusqu'à présent, le bilan que présente l'Argentin sous le maillot blanc est plutôt maigre. Mais, peut-être le moment est-il mal choisi pour aborder cette question puisque l'O.M. vient d'enlever deux victoires consécutives et est en passe d'effectuer une spectaculaire remontée au classement.

- L'O.M. MÉRITAIT-IL SA VICTOIRE ?

- Au risque de provoquer encore quelques grincements de dents, nous ferons une réponse mitigée et plutôt axée sur la négative.

En toute impartialité, en effet, il nous semble qu'un match nul eut plus justement sanctionné les mérites respectifs des deux équipes.

Mais le football étant chose capricieuse, le vent a tourné pour l'O.M. dans les dernières minutes. C'est chose fréquente dans un sens ou dans l'autre, et il n'y a pas là de quoi crier au scandale, même si la déception des Parisiens qui pensaient bien pouvoir préserver encore leur vulnérabilité et compréhensible.

Alain PECHERAL

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ZLATARIC :"Pourvu que ca dure !"

Il a fallu, une fois de plus, attendre de longues minutes avant de pouvoir pénétrer dans les vestiaires marseillais. À notre entrée, chacun sablait le champagne avec d'autant plus de satisfaction que la victoire n'avait été acquise qu'à l'ultime minute du match.

"Notre ligne d'attaque totalisait, ce soir, 63 ans, nous avions trois excellents joueurs sur la touche et nous avons prix deux points à une équipe qui n'avait plus perdu depuis sept matchs. Pourquoi voudriez-vous que nous ne soyons pas satisfaits".

C'est bien entendu le président Meric qui parle et qui ajoute :

"Nous avons pris le meilleur sur une formation qui m'a fait une excellente impression et dont la réputation n'était pas usurpée. Je veux dire aussi qu'à mon sens, nous devons féliciter notre défense car l'attaque parisienne est particulièrement redoutable puisque, voici quatre jours, elle a marqué trois buts aux Messiins et aurait pu en marquer une bonne demi-douzaine de plus avec un tant soit peu de réussite. Quoi qu'il en soit, voici notre capital points qui s'est augmenté de deux unités, deux unités qui comptent dans la mesure où il n'y avait, ce soir, qu'un seul match. Il nous reste maintenant à battre Angers, dimanche, et nous occuperons, sans doute, au classement, une place que beaucoup nous envierons."

Marius Trésor, lui, contrairement à son habitude, n'était pas hilare.

"J'ai pris un coup, dimanche matin, à l'entraînement et j'ai terriblement souffert pendant les trois quarts de la rencontre, expliquait-il, la douleur est très vive derrière la cuisse droite et pratiquement je ne pouvais pas sauter".

Voilà qui explique, sans doute, la prestation tout à fait moyenne du libéro marseillais.

"Pourvu que je sois en état de jouer dimanche !"

Michel Baulier, était mi-figue mi-raisin... Ravi d'un côté d'avoir joué et gagné ce match, quelque peu ennuyé de l'autre, d'avoir marqué un but contre son camp : "Je n'aurais jamais pensé une seule seconde, que Dahleb allait passer Marius. Lorsque j'ai vu que l'ailier parisien s'apprêtait à centrer, je me suis replié en catastrophe, mais manque de chance, le ballon a frappé sur mon pied d'appui et est allé mourir dans les filets tout contre le poteau. Heureusement, que nous avons tout de même fini par l'emporter".

Hervé Florès, lui, était surtout heureux que le match soit terminé.

"J'étais très fatigué et j'ai énormément souffert en fin de partie. Nous n'avons peut-être pas fait un grand match mais l'important était la victoire".

À ses côtés, "Mickey" Albaladejo, tout en se rhabillant, précisait :

"Ce fut une rencontre très dure, beaucoup plus dure que ne l'avais été celle que nous avons jouée, samedi dernier, à Nîmes. Il est vrai que cette fois, c'était à nous de faire le jeu, les Parisiens, au demeurant très organisés, cherchant le contre, ce qui en tout état de cause, est plus facile".

François Bracci a confirmé son très net retour en forme en marquant un but et en étant à l'origine du second. Très entouré, l'ex-arrière de l'équipe de France se voulait modeste :

"Certes, je suis satisfait de mon match, j'ai conscience d'avoir pris une part importante dans le succès, mais ce qui me fait le plus plaisir, sans l'ombre d'un doute, c'est les deux points que nous avons rajouté ce soir aux 14 que nous comptions déjà. J'apprécie d'autant plus cette victoire que nous l'avons obtenue alors même qu'à mon avis, nous avions sensiblement baissé de rythme et que nous adversaires nous malmenaient".

C'est d'ailleurs cette baisse de régime de fin de match qui a le plus étonné José Arribas. Le coach faisait l'analyse suivante :

"A mon avis, ce fut du bon football pendant une heure. J'espérais et je pensais que logiquement les Parisiens subiraient notre ascendant en fin de partie et au contraire, c'est nous qui, à ce moment-là, commençâmes à donner de la bande. Néanmoins, le résultat est appréciable et nous laisse tout espoir de terminer les matches aller en très bonne position".

Comme on lui demandait pourquoi dans la dernière demi-heure par exemple, il n'avait pas remplacé Martinez à bout de souffle par le 12e ou 13e homme, Arribas donna son sentiment :

"D'abord, parce que je n'avais à ma disposition que des défenseurs, ensuite parce qu'il n'était pas du tout certain que l'homme frais fasse mieux que Jean-Marc. De toute façon, je sais bien que Martinez vaut beaucoup mieux que ce qui nous a fait voir aujourd'hui et, il aurait pu, si je l'avais sorti, accuser le coup moralement".

Irrésistible, samedi dernier sur la pelouse du stade Jean Bouin, Emon fut beaucoup moins brillant hier soir. Il en convenait parfaitement et tentait d'expliquer pourquoi :

"J'avais très mal aux jambes, à telle enseigne que je ne possédais pas le jus nécessaire pour faire la différence à la sortie de mes dribbles. Par ailleurs, nous avons été quelque peu esseulés en attaque. Enfin, il faut bien dire que cette équipe parisienne est une sacrée formation, la meilleure que nous ayons eu l'occasion de rencontrer cette saison sur la pelouse du Stade Vélodrome".

Nous laisserons les mots de la fin à Nebo Zlataric, celui-là même qui à l'ultime seconde de la partie, changea les sifflets du public en ovation. Affalé sur son relax, une coupe de champagne à la main, un sourire grand comme ça, les yeux pétillants de joie et de malice, Nebo cachait mal sa satisfaction :

"J'ai été certes fatigué, sans doute à cause du match de Nîmes, mais je me souviendrai longtemps de cette partie. Pensez donc, signer le but victorieux à l'ultime seconde !"

Et ironique, le jeune Yougoslave continuait :

"Si ça continue, je vais me faire des ennemis parmi mes compatriotes. J'avais déjà marqué un but à Petrovic lors du match O.M.-Bastia et, voici que ce soir, je fais le même coup à Pantelic..." Et Zlataric de conclure, en passant à la douche :

"Me voilà désormais premier buteur avec 5 buts devant Noguès, Yazalde et Hervé qui n'en ont que 4. Pourvu que ça dure.

André de ROCCA

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