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Résumé Le Provencal

du 13 décembre 1976

 

LE MEILLEUR A GAGNER

 

L'O.M. courageux, mais limité, subit sa première défaite à domicile

Le "Guillou Académique Club" a donné hier après-midi à l'O.M. une leçon de football.

Sans forcer leur talent, jouant parfois même au pas, prenant des risques défensifs avec une certaine insolence, les agrégés niçois ont dominé toute la deuxième mi-temps sans avoir l'air d'y toucher.

On peut évidemment admettre de sérieuses réserves sur la méthode de jeu de l'équipe du joueur et maître Jean-Marc.

Il fallut attendre la 52e minute pour voir un premier tir niçois de Sanchez aller dans l'encadrement, et encore Migeon put-il le contrôler sans la moindre peine.

Jusque-là on avait eu l'impression que le jeu exagérément académique de Nice, malgré l'évidente classe de tous ses joueurs, débouchait un peu trop sur le vide, la démonstration gratuite.

Ce qui permet de se demander si une équipe plus percutante que l'O.M., sachant jouer plus vite, tout en restant précise, n'aurait pas pu bousculer et mettre en difficulté l'organisation niçoise. Mais à quoi sert-il de se le demander, puisque cela ne s'est pas produit.

LES LIMITES DE L'O.M.

Il est facile de se montrer sévère pour les Olympiens, de les siffler, comme le firent leurs supporters, la rencontre terminée.

En fait, et en toute justice, il ne faut jamais demander à une équipe plus que ce qu'elle ne peut faire.

Les limites de l'O.M. sont déjà bien connues. Nous les avons assez souvent soulignées, pour ne pas avoir à y revenir méchamment.

En première mi-temps, les Olympiens firent illusion, tout en se fatiguant à courir après une balle souvent insaisissable. Le rythme apparemment très lent du jeu leur convient à merveille.

Mais en deuxième mi-temps, dès que la cadence s'accéléra, la maîtrise du ballon et partant, du jeu, leur échappa presque complètement.

C'est un phénomène que l'on a déjà constaté non seulement au stade vélodrome, mais un peu partout en France.

Dès que Bereta et Albaladejo sont débordés, que Noguès se met à travailler dans le vide, d'équipe ne sait plus ou donner du pied et de la tête.

Alors, quand devant elle, se trouve un ensemble aussi technique, aussi sûr de lui, aussi calme et précis que celui de Nice, seul un miracle peut les sauver.

KATALINSKI L'ARME AU PIED

On se demandera maintenant ce que Guillou à apporter de plus que Markovic, à l'équipe niçoise.

Pas beaucoup plus d'audace, en tout cas. Katalinski l'homme des buts de la dernière minute, des montées offensives dévastatrices, est resté bien tranquille l'arme au pied, pendant toute la partie. Protégé par Adams, couvert presque constamment par Guillou, il se paya un après-midi de vacances. À cette allure, il pourrait jouer trois matches par jour.

Mais peut-être la grande innovation, la meilleure idée de Guillot est-elle de s'être transformer lui-même, en "libéro". À cette place, il faut bien le dire, il fut étincelant non seulement dans la relance du jeu, ce qui ne surprendra personne, mais également en défense pure.

Plusieurs fois, on le vit en tête-à-tête avec Zlataric et c'est toujours lui qui eu le dernier mot, alors que son arrière latéral Ascery fut parfois en difficulté devant le bouillon ailler de l'O.M.

Nous n'adresserons qu'un seul reproche à Guillou : comment ne s'est-il pas aperçu que Toko était un attaquant infiniment supérieur à Castellani ? L'entrée du deuxième noir niçois eut une influence déterminante sur le jeu. À partir de ce moment, ont compris que l'O.M. ne pouvait plus gagner et qu'il risquait même de prendre un "carton".

Pour terminer cette revue niçoise on ajoutera que le Yougoslave Bjekovic, auteur d'un but admirable de la tête, sur centre de Huck, et un bien beau joueur.

À QUI LA FAUTE ?

On en arrivera à cette conclusion banale que l'O.M. a été battu de très peu par beaucoup plus fort que lui : aux "agrégés" niçois l'O.M. ne pouvait opposer que des licenciés et quelques courageux bacheliers. La différence, homme par homme, était trop grande.

Soyons objectifs : seuls Emon, Trésor, ce dernier pourtant gêné par un récent claquage et peut-être Bracci auraient sans discussion possible leurs places dans l'équipe de Nice.

Alors pourquoi nous acharner sur ces courageux joueurs qui occupent encore une position très honorable en championnat, malgré cette défaite ?

Si l'équipe n'est pas meilleure, si elle n'est pas aussi forte que le souhaiteraient leurs supporters, à qui la faute ?

Pas à eux certainement.

Maurice FABREGUETTES

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Accroc...

Première défaite à domicile pour l'O.M. ! On a beau dire, comme nous l'avons entendu, que la mésaventure, après tout, pouvait arriver à tout le monde, c'est une conclusion assez pénible pour le camp marseillais, il faut en convenir. Il suffisait, d'ailleurs, de voir les joueurs et leurs dirigeants aux vestiaires, pour se persuader que les uns et les autres n'avaient guère apprécié le dénouement.

Pour ne rien vous cacher, les supporters non plus, dont beaucoup, à la fin du match, regrettaient une fois de plus les départs de Buigues et de Boubacar, entre autres remarques dictées par la déception.

Occupons-nous, pour notre part, du temps présent. Alors qu'avons-nous vu sur le terrain au cours de cette rencontre ? Une bonne équipe niçoise, tout d'abord, qui a su apporter la preuve que ses brillantes individualités et même son jeu d'ensemble tout court, n'était pas seulement une vue de l'esprit. Nice a du répondant, c'est désormais une certitude. Il nous a paru, pourtant, que cette formation azuréenne, faite de techniciens confirmés affectionnait, ou pas ce qu'il est convenu d'appeler un train de sénateur, mais à un rythme "à sa main", si toutefois l'expression peut s'appliquer à des footballeurs.

C'est justement cette prédilection de l'adversaire qui, semble-t-il, à échapper aux Olympiens. C'est vrai que l'O.M., n'a pas joué un match plus mauvais qu'un autre. C'est vrai aussi que les Olympiens ont laissé passer pas mal d'occasions en première mi-temps. Mais leur grand tort, à notre avis, fut de tomber dans le piège de l'adversaire, ce fameux faux train dans lequel les Niçois excèlent. Avec un jeu "à toi à moi", sans accélérations ou presque, il était bien difficile de prendre en défaut des hommes avertis comme Katalinski ou Guillou. Et Baratelli, dans l'affaire, n'a pas eu à forcer son talent pour garder ses buts inviolés.

Pour battre les Niçois qui, hier, ayant l'honnêteté de le reconnaître, étaient les plus forts, il fallait les prendre à la gorge, leur sauter dessus, les pousser dans leur retranchement. Or, l'O.M., à part quelques coups de butoir de Zlataric et d'Emon, n'a jamais su passer la vitesse supérieure. Ne cherchons pas ailleurs, son infortune est venue de là.

C'est dommage ! À quelques jours de la trêve, avant son match de retard contre Nancy, l'O.M. était apparemment dans une situation favorable. Hélas, dans cette équipe volontaire, toujours aussi courageuse, sinon irrésistible, il a manqué un régulateur, quelqu'un qui vienne mettre de l'ordre, sache adresser vers les attaquants la passe qu'il faut au moment opportun. Et, vous le savez comme nous, le patron supposé était sur la touche. L'O.M., c'est évident, a encore souffert hier après-midi de sa défection. Une défaite, bien sûr, n'est jamais catastrophique. Celle-là, répétons-le, survient un peu à contretemps. L'O.M. avait besoin de se remettre en confiance, de rassurer ses supporters et de démontrer, enfin, qu'il pouvait jouer un rôle intéressant dans ce championnat. La preuve, malheureusement, reste toujours à faire.

Sans extrapoler à perte de vue, bornons-nous alors à la seule conclusion possible, c'est une fausse note. Qui sera maintenant le repriseur assez habile pour rétablir la maille ? Car, de toute façon, il s'agit aussi d'un accroc.

Jean FERRARA

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Les réponses aux questions que vous vous posez

DANS QUELLES CONDITIONS S'EST DÉROULÉ CE DERBY ?

- Des conditions climatiques bonnes, mais plutôt fraîches, vous le savez déjà. Et encore le mistral de la veille était-il tombé.

Pour le reste il y avait du monde (20.306 spectateurs) mais l'ambiance ne fut pas très enflammée pour autant : le froid sans doute et puis aussi le match lui-même qui s'il fut bon de fut pas à proprement parler spectaculaire.

En fait on eut rarement l'impression d'assister à un derby, lesquels semblent décidément en voie de disparition puisque Nîmes - O.M. déjà avait pareillement manqué de passion.

LE JEU FUT-IL DE BONNE QUALITÉ ?

Oui et l'équipe niçoise n'y est pas étrangère. Elle ne manque pas de grands techniciens, on le sait, et dans sa manière d'opérer apparaît un souci constant de donner le ballon dans de bonnes conditions mêmes à l'approche de ses propres buts. Sous l'impulsion de Guillou, les offensives niçoises partent de loin et témoignent d'une louable volonté de construire.

Néanmoins - et c'est là une réserve d'importance - le spectacle que nous ont offert hier les deux équipes nous a paru assez représentatif d'un certain football français hélas trop connu, avec ses énormes défauts : un manque flagrant d'engagement et de réalisme.

Ainsi n'y eut-il pratiquement pas de tirs au but dignes de ce nom.

Or, pratiquer un football bien léché et agréable mais insuffisant. Et l'O.M. curieusement tomba dans le même travers que son adversaire, oubliant ou hésitant à tirer. Avec de surcroît quelques carences au niveau des individualités ce qui n'arrangea rien bien entendu.

QUE PENSER DE CETTE PREMIÈRE DÉFAITE MARSEILLAISE À DOMICILE ?

En préambule on répétera qu'elle est la première.

En tout état de cause les équipes demeurant invaincues devant leur public durant toute une saison sont assez rares : à l'heure actuelle ne demeurent plus dans ce cas que Nantes, Bastia, Lyon, Nancy et Saint-Étienne et cette 18e journée a amplement démontré que le succès à l'extérieur n'étaient pas rarissimes.

Cela dit, ce genre de mésaventure est à déconseiller lorsqu'on a l'ambition de jouer les premiers rôles.

Le supporter marseillais qui, comme on le sait, brûle vite ce qu'il a adoré, est évidemment sorti furieux du stade.

Pour notre part, nous n'avons pas trouvé l'O.M. si affligeant que cela.

Après Angers, nous avions émis des réserves sur la victoire olympienne en écrivant ce qui nous paraissait être la vérité : que l'O.M. avait gagné avec de la chance et en jouant mal.

Hier, nous avons vu une équipe moyenne, qui aurait fort bien pu partager les points et qui a perdu. La roue tourne en football aussi...

De toute façon, il faudra bien que ceux qui attendaient monts et merveilles de l'O.M. 76-77 se rendent à l'évidence et admettent que cette équipe n'est pas encore en mesure de jouer les tout premiers rôles.

Il n'en reste pas moins que l'avenir immédiat est plutôt sombre avec un périlleux déplacement à Bordeaux après deux défaites consécutives.

COMMENT LES "JEUNES" SE SONT-ILS COMPORTÉS ?

Zlataric s'est montré à son avantage et s'il n'a pas marqué cette fois il a en revanche affiché des progrès sur le plan de la vision du jeu et dans le domaine collectif.

Florès lui, a été comme Noguès, beaucoup plus effacé. Il a certes fait quelques bonnes remises instantanées mais a manqué en deux occasions au moins de promptitude dans la surface de vérité.

L'erreur cependant serait de ne pas persévérer à lui faire confiance, d'une part parce que la réussite du buteur tient souvent à peu de chose et d'autre part que jouer constamment en redoutant de perdre sa place n'est pas la meilleure façon de s'épanouir !

Alain PECHERAL

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GERARD MIGEON : "UNE IMMENSE DECEPTION"

Pas de champagne, hier, dans les vestiaires marseillais. Et un silence impressionnant.

À vrai dire, si ce n'était la douce chaleur, contrastant singulièrement avec le froid ambiant, nous aurions préféré être à cent lieues de là que plutôt d'interviewer des joueurs, qui, la tête basse, n'étaient visiblement pas disposés à répondre aux questions des journalistes de la presse écrite et parlée.

Le premier à rompre le silence fut le président Meric :

"Je pense, devait-il dire, que nous avons assisté à un match plaisant, mais bien entendu, le résultat ne peut que nous décevoir. À mon sens, ces durant les 45 premières minutes que nous avons manqué le coche. Incontestablement la ligne d'attaque à manquer de punch".

Le capitaine Gérard Migeon était un peu plus bavard :

"Pour nous, vous vous en doutez, c'est une immense déception, on comptait beaucoup sur ce match pour réaliser une brillante performance et nous rapprocher des premières places au classement. Hélas, nous nous sommes inclinés après, je crois avoir eu la situation en main en première mi-temps. Bien évidemment à 1 à 0 on a été obligés de se découvrir, et alors ce sont les Niçois qui, opérant en contres, ont été les plus dangereux. Je sais bien qu'il fallait que nous perdions un jour à domicile, mais j'aurais préféré que ce fut en une autre occasion."

À ses côtés Marius Trésor était à quelques nuances près, de son avis :

"Vous me dites que Toko a raté une occasion royale d'aggraver la marque : vous oubliez qu'en première mi-temps, c'est nous qui n'avons pas été capables de "les mettre au fond".

"Vous me dit aussi, que le but de Bjekovic est superbe. J'admets que sa tête ne doit rien à personne, mais lorsque l'on a adversaire à marquer dans ces conditions, où on le serre de près, ou bien on avance d'un mètre pour le mettre en position de hors jeu. Autrement dit, j'estime qu'en la circonstance nous avons commis une erreur de défense.

"Un autre détail, à mon avis, a cloché, c'est qu'Hervé Florès, le seul capable de reprendre les balles aériennes sur des centres, a trop souvent joué en position de milieu de du terrain. Peut-être parce que Raul emporté par son tempérament était souvent en attaque".

Victor Zvunka avait, lui, un sourire crispé et son commentaire, le moins que l'on puisse écrire, fut bref :

"Je n'ai rien à dire, ou plutôt je préfère ne rien dire car, sans doute, des paroles dépasseraient ma pensée".

LA DÉTRESSE DE FLORÈS

Hervé Florès, lui, était véritablement catastrophé, il avait les larmes aux yeux lorsque nous lui demandâmes son sentiment sur cette rencontre.

"Je dois avouer que je ne comprends pas. Je suis en excellente forme physique, mais à peine ai-je mis le pied sur la pelouse que j'ai eu les jambes véritablement coupées. J'étais incapable de faire de passe à trois mètres et, quand j'avais le ballon, je me demandais ce que je pouvais bien en faire.

Par ailleurs, j'ai raté deux occasions qu'un cul-de-jatte aurait marquées. J'espérais faire un bon match contre les Niçois et, patatras, c'est la catastrophe".

Que Florès se rassure. Comme devait nous le dire Bereta, un peu plus tard, "pour qu'un avant-centre marque des buts, il faut aussi qu'il rate des occasions".

Albert Emon était net et précis : "On a mal joué, un point c'est tout".

François Bracci, qui, une fois encore, fut un des meilleurs olympiens, analysait calmement le match.

"Nous sommes déçus bien sûrs, car c'est le match qu'il fallait gagner à tout prix. Ceci dit, je dois avouer que l'équipe niçoise m'a fait une très forte impression. Elle a su mobiliser la balle et nous, au contraire, nous n'avons pas su "les prendre à la gorge", ce qui en la circonstance, aurait été sans doute notre seule planche de salut".

Raul Noguès assis sur une chaise, les bras pendants, les jambes allongées, récupérait :

"Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise, on a été battus. Pourquoi et comment ? Vous l'avez sans doute vu aussi bien que nous, sinon mieux, depuis les tribunes".

Zlataric regrettait les occasions perdues en première mi-temps :

"Si on avait alors réussi à marquer, je suis persuadé que la physionomie du match aurait été tout autre. Je dois cependant rendre hommage aux Niçois qui ont fait, à mon avis, une très grande deuxième mi-temps".

Georges Bereta a réussi une première mi-temps exemplaire, il explique pourquoi son net retour en forme.

"Simplement parce que j'ai retrouvé la santé. Peut-être ai-je un peu présumé de mes forces car j'ai eu le sentiment de baisser un peu de pied en fin de deuxième mi-temps".

Et Bereta de continuer :

"A mon avis, on a bien joué le coup jusqu'au but, après on a joué trop nerveusement et les Niçois, dont on dit qu'ils ont fait un grand match, m'ont paru bien meilleurs lorsqu'ils ont eu le but d'avance, qu'au cours des 45 premières minutes où ils étaient à notre portée".

Nous aurions voulu demander le mot de la fin à José Arribas. Nous l'avons cherché vainement dans les vestiaires.

Explication : l'entraîneur marseillais, aussitôt la rencontre terminée, s'est engouffré dans une voiture pour regagner Marignane où il devait prendre un avion pour Paris afin d'assister demain à une réunion de la commission tripartite.

André de ROCCA

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Jean-Marc Guillou : "Excellent

pour notre moral..."

La joie régnait dans le camp niçois ou dirigeants et joueurs étaient exubérants. L'entraîneur Guillou nous a déclaré :

"Ce résultat aura une importante influence sur notre moral. Certes, le score est serré, mais seule la victoire importe et, en définitive, notre comportement n'a pas été mauvais. En première mi-temps, nous avons tâtonné, nous avons cherché nos "marques". C'était un match difficile à jouer, surtout avec le vent qui soufflait et qui a fait commettre des maladresses de part et d'autre. Ensuite quand nous avons marqué, la réaction de l'O.M. a facilité notre jeu. Nous avons eu de plus larges espaces dans lequel ont pu s'engouffrer des joueurs comme Toko et Sanchez. Nous ne nous sommes pas affolés et nous avons opéré avec une évidente confiance. D'ailleurs, le plus important pour nous, c'est de conserver cette confiance, de continuer hache chercher à gagner mais aussi, dans le cas où nous perdrions, de la garder !"

Huck nous a confié, de son côté : "La première mi-temps a été très équilibrée, par la suite nous sommes parvenus à nous imposer. J'estime que notre victoire est justifiée et que même, sans parler de chance, elle aurait pu être un peu plus large".

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