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Résumé Le Provencal

du 12 mars 1978

UN FEU D'ARTIFICE PRINTANIER

Grâce a leur 2me mi-temps, les

Olympiens ont submergé Lyon (4-0)

Allons ! avec les beaux jours revenus, ces aussi semble-t-il le printemps de l'O.M. 4 à 0 devant Lyon, un adversaire qui avait posé quelques problèmes on s'en souvient, au match aller. S'il est permis de parler de revanche dans le domaine du football, en voilà une toute sportive qui va certainement faire le plus grand bien aux hommes de Skoblar.

Il faut dire aussi que l'équipe n'a pas été la seule à se manifester ainsi de brillante façon. Le public du stade-vélodrome s'est mis au diapason, non seulement en venant nombreux assister à cette rencontre, mais aussi en manifestant sa présence par des encouragements qui nous changeaient un peu, il faut bien l'admettre, des derniers matchs ou l'ambiance était devenue plutôt terne. On a beau faire, on a beau dire, le public marseillais n'aime pas l'hiver, et il en a administré la preuve hier soir par un enthousiasme retrouvé.

Ceci précisé, ce qui avait tout de même son importance, comment s'est disputée cette rencontre entre les deux Olympiques ?

Eh bien, vous le devinez sans peine, l'O.M. en entrant sur le terrain avait un oeil sur Monaco, un autre sur Nantes. Vous connaissez les raisons de cette surveillance à distance. On pourra ajouter, bien sûr, que l'équipe marseillaise ne perdait pas de vue son adversaire du soir. Car pour profiter d'un faux pas éventuel des Nantais ou des Monégasques, il n'en fallait pas pour autant mésestimer les chances des Lyonnais, venus à Marseille pour jouer les trouble-fête.

BERDOLL DANS SES OEUVRES

Paradoxalement, ce sont les Lyonnais qui donnèrent d'abord l'impression de prendre les initiatives. Sous la baguette de Chiesa, les Lyonnais donnèrent au public l'image d'une formation au style plutôt agréable. Et l'O.M., quelque peu désorienté par la vivacité de ses adversaires, mit un certain temps dans comme l'on dit à trouver ses marques.

Cependant, si Lyon avait du style, l'O.M., lui, allait se manifester par son punch, et ce par l'intermédiaire de son duo de pointe Boubacar - Berdoll. Le premier effectuait un slalom sur son aile droite, éliminait un, deux, trois défenseurs, avant de centrer. Berdoll, à la réception, saute plus haut que ses gardes du corps et plaçait imparablement de la tête la balle hors de portée de De Rocco.

1 à 0, alors que l'on jouait la 8e minute à peine, des spectateurs d'ores et déjà comblés à en croire leurs réactions, c'était on ne peut mieux parti pour les couleurs marseillaises. Pourtant, jusqu'à la mi-temps, il ne se passe pas grand-chose de concret. L'O.M. certes dominait d'abondance un adversaire qui devenait de plus en plus timide, mais ne parvenait pas à arrondir son capital buts.

UNE DEUXIÈME MI-TEMPS AVEC TAMBOURS ET TROMPETTES

Mais les supporters, qui restaient manifestement sur leur faim après les 45 premières minutes, allaient pouvoir satisfaire leur appétit au cours de la deuxième période, où là, sans aucune hésitation possible, on allait retrouver l'O.M. du fameux "droit au but".

C'était tout d'abord Florès, qui d'un remarquable coup de pied libérait ses camarades par un 2e but. Dès lors, la voie était ouverte. Berdoll reprenant une balle lâchée par De Rocco après un premier tir de Baulier, ajoutait un troisième point et Boubacar, écroulé dans la surface de réparation par Desbouillons, se faisait justice lui-même et clôturait la marque d'un maître coup de pied. Les Lyonnais n'avaient plus qu'à se rendre à l'évidence : ils venaient, au stade vélodrome, de recevoir la monnaie de leur pièce du Gerland.

Il est certain que cette deuxième période, conduite de main de maître par l'équipe olympienne (c'est peut-être de pied de maître qu'il faudrait dire...) a donné un relief particulier à un match qui en manquait quelque peu jusqu'alors. Heureusement donc cette deuxième mi-temps nous a démontré la bonne santé, à la fois physique et morale, de l'O.M., une équipe qui semble donc avoir des ressources au moment ou s'engage le véritable sprint de la compétition.

On prétendait à la reprise de janvier que l'O.M. avait pris du retard dans sa préparation. On peut affirmer aujourd'hui, sur le vu de ce match, que Markovic a su remarquablement doser les efforts de ses joueurs.

Nous avons fait allusion, au tout début de cet article, au comportement de Nantes et de Monaco. Jetez un petit coup d'oeil sur les résultats, vous vous apercevrez que l'O.M. a été le seul à gagner parmi les équipes de têtes. Les Olympiens, à la faveur de cette journée, améliorent donc leur position. Et, avouons-le, ce printemps qui refleurit nous parait de bon augure pour la suite de la fin du championnat, au bout du compte passionnant.

Jean FERRARA

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Une étonnante fraîcheur

Enfin, une soirée propice au football nocturne.

Telle est, après quatre mois de froid, de vent, de neige dure et de boue, la première remarque suscitée par une rencontre intéressante mais monocorde dans son déroulement, puisque l'O.M. la domina de bout en bout, même s'il lui fallut une heure pour asseoir définitivement sa victoire : c'est tout juste si les Lyonnais se virent ouvrir deux de ces occasions défensives que l'on nomme communément "tournant du match". Hélas pour eux, sur la première, Chiesa - par ailleurs bien malheureux dans toutes ses entreprises hier soir - rata l'égalisation d'un cheveu, alors que sur la seconde, Lacombe, tout seul devant Migeon, manquait inexplicablement sa reprise.

Ce fut tout pour les "rouge" et encore faut-il préciser que lors de l'échec de Lacombe, le score venait d'être porté à 2-0.

C'est assez dire que, même si durant 60 minutes, l'équipe marseillaise ne posséda qu'un fragile avantage au tableau d'affichage, c'est en toute légitimité qu'elle s'imposa en définitive sur ce fastueux 4-0 confirmant - à l'image de Berdoll étonnant de vitalité et meilleur homme sur le terrain - l'arrivée d'une forme printanière que l'on avait découverte devant Bordeaux et apprécié par la suite, lors des oppositions avec Troyes et Valenciennes.

Comme sous le maillot tricolore, Berdoll et Florès ont assuré le résultat des leurs. Ce n'est, sans doute pas le fait du hasard.

Comme cette pour rien non plus le hasard dans le regain olympien. Reportons-nous deux mois et demi en arrière : après un cinglant échec du Parc. Yvan Markovic avait pris à son compte la responsabilité du désastre :

"C'est ma faute, avait-il dit. Nous avons repris l'entraînement trop tard".

Mais il avait ajouté :

"En retrouvant son optimisme : "Peut-être cependant cette reprise en douceur nous permettra-t-elle d'atteindre plus frais la dernière ligne droite. Et ce serait important car tout se jouera en deux mois, les deux derniers".

Eh bien la supposition de Djelma trouve sa confirmation aujourd'hui. Nous ne savons pas si son équipe maintiendra jusqu'au 2 mai cette cadence irrésistible, mais il est indéniable qu'après 7 mois de compétition, elle apparaît dans un remarquable état de fraîcheur physique à l'heure où nombreux sont ceux qui commencent à baisser le pied.

Dans une épreuve par étapes comme un championnat sévère "en garder sous les crampons" pour parodier le jargon cycliste peut constituer parfois l'une des clés de la réussite...

Alain PECHERAL 

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Les réponses aux questions que vous vous posez

  L'O.M. DEPUIS QUELQUE TEMPS JOUE MIEUX EN DEUXIÈME MI-TEMPS QU'EN PREMIÈRE, POURQUOI ?

- On pourrait répondre que c'est là un mystère du football. En fait, il n'en est rien, et c'est, à notre sens, simplement parce que les Olympiens sont en excellente condition physique qu'ils arrivent à submerger leurs adversaires en fin de match. Ce fut le cas à Troyes, en Coupe ou en deuxième mi-temps les Marseillais avaient rétabli l'équilibre puis pris l'avantage au score. Ce fut encore le cas contre Bordeaux. Il n'en fut de même hier soir, face à Lyon. C'est une constatation tout à l'avantage de Markovic qui sait parfaitement doser à l'entraînement les efforts de ses hommes et qui a eu, sans doute, mille fois raison de leur accorder, pendant la trêve, une semaine de vacance supplémentaire.

 BERDOLL ET FLORES SONT SORTIS EN DEUXIÈME MI-TEMPS POURQUOI ?

-Assurément pas parce qu'ils avaient mal joué, bien au contraire. En fait, Josip Skoblar, qui ne perd jamais le nord, a préféré, alors même que son équipe faisait feu des quatre fers," économiser" ses deux attaquants. Il nous l'a d'ailleurs dit aux vestiaires : "Le résultat était assuré, il était inutile de faire faire des efforts à Hervé et Marc. Ils auront besoin de toute leur énergie mardi soir à Strasbourg et samedi contre Bordeaux au stade-vélodrome". Le public marseillais ne s'y est d'ailleurs pas trompé, qui a réservé aux deux joueurs une ovation à leur sortie du terrain, mais qui n'a pas manifesté de voir deux de ses "idoles" ne pas terminer le match.

 L'O.M. A-T-IL VRAIMENT DOMINE ?

- Oui, assurément. Il arrive que des équipes réussissent à marquer en contre, ce ne fut pas du tout le cas hier soir, où les locaux ont survolé la rencontre surtout en deuxième mi-temps. Il faut bien dire que si l'équipe phocéenne avait eu 100% de réussite dans ses occasions de buts, les Lyonnais auraient pu encaisser quatre ou cinq buts supplémentaires sans qu'il y ait lieu de crier au scandale. D'ailleurs, un fait est tout à fait significatif de la domination marseillaise. Trésor et les siens ont bénéficié de sept corners alors que, pour leur part, les Rhodaniens n'ont eu aucun en leur faveur. C'est un fait rarissime.

 L'O.M. PEUT-IL ÊTRE CHAMPION ?

- Depuis le début de la saison, on en parle mais à voix basse, sans trop y croire. Maintenant les choses se précisent. L'O.M. est en forme et à l'inverse, c'est très important, ses principaux rivaux ne dominent pas véritablement leur sujet. C'est ainsi que, hier soir, Monaco a été tenu en échec par une équipe de Troyes qui n'avait pas pesé bien lourd au stade-vel en Coupe, alors que Nantes était battu par le onze des Girondins de Bordeaux qui, au stade toujours, avaient véritablement volé en éclats. Alors, l'O.M. champion ? Peut-être pas ! Mais il y a fort à parier qu'au 2 mai au soir l'équipe de Skoblar, si elle n'est pas sur la plus haute marche du podium, n'en sera pas très loin. Les Olympiens, en tout cas, ont le moral. Et ça compte !

André de ROCCA

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BERDOLL : "Toute l'équipe à féliciter"

Nantes battu, Monaco tenu en échec sur son terrain, Saint-Étienne qui peine pour battre Laval à Geoffroy Guichard, Nice qui doit se contenter d'un nul à Reims, l'O.M. enfin qui ce "promène" devant Lyon, est-il utile de préciser que l'ambiance était tout ce qu'il y a de plus euphorique, hier soir, dans les vestiaires phocéens à l'issue de la rencontre.

Marius Trésor, qui nous avait donné l'habitude de présenter un visage fermé, était cette fois, son garçon Thierry à ses côtés, franchement hilare : "Ca va se jouer entre Nantes, Monaco Saint-Étienne et nous", nous disait-il en consultant les résultats de la soirée et le classement qu'on venait de lui apporter.

Comme quoi, le capitaine de l'O.M. commence véritablement apprendre les chances de son club au sérieux et s'il se met dans la tête que le titre de champion peut faire un tour en mai prochain sur la Canebière, les attaquants des futurs adversaires des phocéens n'ont qu'à bien se tenir.

Imperturbable comme toujours, Josip Skoblar répondait aux nombreuses questions des représentants de la presse : "Un bon match, une belle victoire, une équipe qui m'a fait plaisir. Quatre buts, que voulez-vous de plus ! Je reste toujours prudent dans mes pronostics, à chaque jour suffit sa peine, mais je dois avouer que, pour nous, la suite du championnat ne s'annonce pas mal d'autant que nous irons à Strasbourg dans des conditions psychologiques pratiquement idéales.

"Pour ce qui est de la Coupe c'est une autre paire de manches, et ne me demandez pas de vous dire ce que nous ferons contre Bordeaux, je n'en sais rien".

Le héros du soir, on le sait, fut Marc Berdoll. Un match remarquable et deux buts supplémentaires à son actif. Félicité de tous côtés, Berdoll, tout en prenant deux minutes pour déguster une "américaine", se montrait d'une grande modestie : "Certes, pourquoi le cacher, je suis content de moi, mais c'est toute l'équipe qu'il faut féliciter. Véritablement, en ce moment, ça marche comme sur des roulettes. Croyez-moi, nous n'irons pas à Strasbourg pour nous faire battre. Il faudra compter avec l'O.M. comme candidat au titre jusqu'à la dernière journée du championnat".

Sa sortie du terrain était-elle prévue ? "Non, dit-il, mais Hervé et moi avions joués, mercredi dernier, en match international, Skoblar a pensé qu'il valait mieux nous ménager puisque le résultat était acquis. Je pense qu'en la circonstance il a eu raison".

RFlorès partageait d'ailleurs son avis : "Mon poignet - on sait qu'il s'était blessé vendredi à l'entraînement - ne m'a pas fait souffrir le moindre du monde mais, par contre, j'avais les jambes lourdes et c'est finalement avec satisfaction que j'ai quitté le terrain lorsque Skoblar me l'a demandé".

Un qui tout sourire, c'était le volubile Yvan Markovic. Avec son accent tout à fait inimitable, en mélangeant allègrement le français, l'italien et le yougoslave, mais en se faisant toujours comprendre, "Djalma" expliquait : "A Paris, quand nous avions perdu 5 à 1, j'avais dit, vous vous en souvenez, avec le printemps les victoires arriveront de nouveau. Avec nos joueurs du type cavalerie légère, il était évident qu'ils réussiraient bien mieux sur des pelouses en bon état que dans les bourbiers de l'hiver. Les événements me donnent raison. Lorsque, voici peu, nous avons battu Troyes et Valenciennes pour le corps du championnat et chez eux, beaucoup ont pensé l'O.M. n'avait battu personne. Or, voilà qu'aujourd'hui les mêmes Troyens et les mêmes Valenciennois s'en vont obtenir le nul à Monaco et à Strasbourg. Pas si mauvais que ça nos récents d'adversaire ! Par ailleurs, je tiens à signaler, parce que pour moi cela a son importance, nous venons de réaliser, Coupe de France et matches amicaux compris, une série de neuf rencontres sans défaite.

"Je reste optimiste pour la suite du championnat, d'autant qu'à mon avis nous sommes complets dans toutes nos lignes. Je voudrais rester sur l'imperméabilité de notre défense qui ne concédait aucun but en seize reprises.

"Je ne vous cache pas, d'ailleurs, qu'avec Marius, s'il veut bien rester derrière, il est pratiquement impossible que les attaquants adverses marquent des buts".

Boubacar, pour sa part, expliquait son penalty : "Au moment où j'allais frapper dans la balle, Desbouillons m'a carrément balancé. La sanction suprême s'imposait. Pour le reste, c'est-à-dire pour marquer, je n'ai fait que recommencer "en vrai" ce que je fais tous les jours à l'entraînement face à Migeon".

Enfin, nous laisserons la conclusion à Victor Zvunka : "J'ai toujours été optimiste. Même en plein coeur du mois de janvier alors que tout semblait aller mal, j'étais persuadé que nous pouvions être champions de France ! Pensez donc que maintenant..."

Et, le plus drôle, c'est que Victor désormais n'est plus seul à penser ainsi.

André DE ROCCA

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Jacquet : "L'O.M. peut prétendre au titre"

Dans le vestiaire lyonnais, chacun a sportivement admis la supériorité marseillaise.

"Je pense même, devait nous dire l'entraîneur Aimé Jacquet, que le score aurait pu être encore plus lourd. À 6 à 0 par exemple, n'aurait rien de scandaleux tant la supériorité de nos adversaires, a été manifeste. L'O.M. possède une équipe magnifique, qui a d'énormes possibilités de jeu. Une équipe complète qui peut ambitionner de s'emparer du titre. Dans ces conditions, je ne suis pas trop affecté par cette défaite, d'autant que mon équipe manque encore d'expérience, et doit faire ses classes petit à petit".

Même son de cloche, chez les joueurs. Bernard Lacombe reconnaissait ainsi : "Il n'y a pas véritablement eu de match. L'O.M. est à la fois très bon sur le plan du jeu collectif et dans le domaine des individualités. Marco (Berdoll) entre autres, a fait un match époustouflant et je pense que lui et l'O.M. vont terminer cette saison en boulet de canon. Quant à nous, nous avons perdu confiance, et nous abordons toutes nos rencontres avec plus ou moins la peur au ventre".

Enfin Serge Chiesa estimait : "Le résultat est tout à fait logique : l'O.M. a été très bon, et nous très mauvais, parce que l'O.M. était irrésistible... Je vous avouerai qu'avant de venir ici, nous nous attendions à un match très difficile, les résultats de l'O.M. ces derniers temps étant impressionnants, et qu'une fois sur le terrain, nous n'avons pas tardé à perdre nos minces illusions".

Signalons pour terminer que l'arrière droit yougoslave Alekcik, qui était demeurée au vestiaire à la mi-temps souffre d'une profonde estafilade au mollet, et a reçu des soins à l'issue de la rencontre du docteur Peitier, médecin de l'O.M.

A.P.

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L'opinion de l'arbitre

M. WURTZ : "Rien à signaler"

"Je veux bien, nous a dit M. Wurtz dans son vestiaire, éclaircir avez-vous quelques points techniques ainsi que l'autorise le règlement du corps arbitral, mais des points techniques seulement, car mes confrères et moi, n'avons pas à juger de la qualité du jeu, ni de la forme des joueurs. Or, vous aurez certainement remarqué qu'il n'y a eu aucun litige durant cette rencontre. Les deux buts que j'ai dû refuser à l'O.M. étaient entachés de fautes préalables sur le gardien et ne prêtent donc pas à discussion. Le penalty que j'ai sifflé à la fin de la partie était lui aussi indiscutable".

A. de R.

 

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