Résumé du Petit Provencal du 05 septembre 1938 |
Défaite lourde pour le Racing et ses internationaux devant les Marseillais rénovés 5 - 2 |
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L'ouverture de la saison professionnelle avait attiré quelque douze mille spectateurs au stade Vélodrome. Un temps idéal présidait à cette journée, seul un léger mistral porta quelque peu atteinte au jeu. Malgré cela la rencontre opposant le Racing de Paris à l'Olympique fut par instant satisfaisante. Elle permit aux Marseillais de partir du bon pied en s'assurant un net succès sur les visiteurs. Comme nous l'avions indiqué dans ces mêmes colonnes, l'attaque locale a eu raison de la fameuse défense parisienne, alors que le quintette de M. Brnard Levy se montra insuffisant. Obligés d'éliminer Bruhin de l'équipe - celle-ci ne devant réglementairement comprendre que deux étrangers - les dirigeants phocéens préférèrent adopter la méthode qui consiste à n'avoir qu'une défense moyenne, alors que l'attaque doit être par contre très efficace. Ce procédé leur réussit d'autant mieux que les avants parisiens ne se montrèrent pas des shooteurs émérites. Partis rapidement, avec la volonté d'acquérir une victoire, les Marseillais ouvrirent deux minutes après la mise en jeu, le score sur coup franc tiré par Kohut. Ce résultat si hâtivement obtenu donna aux Marseillais un regain d'activité. Malheureusement, ils avaient à lutter non seulement contre l'adversaire, mais aussi contre le vent. Max Conchy, qui avait la lourde mission de remplacer Bruhin préféra alors jouer troisième arrière, alors que Heiss opérait quelque peu en retrait afin qu'une certaine liaison s'établisse entre la défense et l'attaque. Le jeune Dard par deux fois eut de belles et rapides actions offensives dont il ne sut tirer parti. Par contre les Parisiens bénéficiant d'un coup franc - un peu sévère toutefois - sifflé contre Max et shooté par Zabalo, réussirent, grâce à Heisserer, à égaliser. Padigon fut, au cours de cette première mi-temps, souventes fois alerté. Il accomplit la mission assez correctement. Puis les Olympiens crédités à nouveau d'un coup franc tiré par Dard prirent encore l'avantage sur un beau shoot de Heiss contre lequel Hiden resta stupéfait. Au repos les locaux menaient par deux buts à un. A la reprise les Olympiens avec l'avantage du vent se montrèrent plus menaçants et harcelèrent avec une ardeur prometteuse la défense du Racing. Un coup franc botté par Dard, repris par Heiss, permit à Ben Bareck d'aggraver la marque. Puis quelque instant après, sur une nouvelle offensive des locaux, Ben Bareck feinte, se place et du gauche shoote la balle en coin. |
Les Parisiens sont sidérés par ce coup du sort. Ils paraissent ne point réaliser. Et voici à nouveau les Marseillais à l'attaque. Hiden pour sauver ses bois, sort trop hâtivement. Heiss avez une belle sûreté conserve le contrôle de la balle et malgré le retour de Dupuis et Zabalo aggrave la marque. Dès cet instant, la partie perd quelque peu d'intérêt. Le jeu est moins rapide. Cependant, Mathe réussit à s'échapper parvient à centrer, ce qui permet à Heisserer de marquer le second but du Racing. La partie se termine après un shoot de Heiss stoppé d'extrême justesse par Hiden et sur un corner qui eut pu, sans l'arrêt de la partie, trouver une issue favorable. Le Racing présenta un onze qui manqua évidemment de lise au point. La défense, qui paraît être le point fort de l'équipe ne put rien contre la belle activité des forwards olympiens. Jordan se confina trop dans un rôle défensif et surtout dans une surveillance étroite de Ben Barrek. Quant à l'attaque d'ailleurs ainsi mal secondé, elle ne se montra nullement dangereuse. Elle temporisa beaucoup trop, ce qui explique d'ailleurs que la défense olympienne, moins précise que ses devancières ait tenu en échec le quintette adverse. Chez les Olympiens, Olej en très belle condition et Heiss remarquable d'activité et d'actions intelligentes, surent tour à tour mettre à contribution Kohut, Ben Bareck et Dard. Ben Barreck à son nouveau poste, a été satisfaisant. Il fit preuve d'une sérieuse réalisation. Lorsqu'il sera acclimaté au centre de l'attaque, il pourra être précieux. Il lui faut cependant encore améliorer ses services. Le jeune Dard possède de très belles dispositions pour faire un excellent ailier. Il manque de confiance en lui-même et oublie aussi trop facilement de coordonner ses efforts avec ceux de ses co-équipiers. Dans l'ensemble, le team marseillais pourra encore réaliser de jolis exploits. Il est indispensable cependant que Bruhin, pivot de la ligne intermédiaire soit au centre de la ligne intermédiaire. La naturalisation de Heiss permettra aux dirigeants marseillais d'obtenir sur ce point une solution favorable. G.D. |
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Résumé du Petit Marseillais du 05 septembre 1938 |
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