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Résumé du Petit Marseillais

du 30 mai 1939

La défaite de l'O.M. devant Strasbourg

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Strasbourg, 29 mai - R.C Strasbourg bat O. Marseille, par 1 but à 0 (0 à 0)

Ce match qui avait une grande importance pour l'O. Marseille, en vue de l'attribution du titre de champion de France, c'est disputé devant un public très nombreux, 10.000 spectateurs environ qui avaient été attirés par l'importance de l'enjeu.

Au coup de sifflet de M. Raguin, les deux équipes s'alignent comme suit :

O. MARSEILLE : Vasconcellos, Patrone et Henry Conchy ; Carasco, Max Conchy et Gonzalès ; Georges Dard, Ben Barek, Aznar, Olej et Kohut.

R.C STRASBOURG : Dambach ; Lohr et Rossler ; Halter, Sbarra et Tisson ; Roland, Magnin, Rohr, Vaechter et Keller.

Le film de la partie

L'O.M. donne le coup d'envoi. L'allure est dès le début très rapide ; les deux équipes attaquent successivement et les défenses ont fort à faire.

Sur une magnifique ouverture de Rohr, Kelsher place un beau ras de terrer que Vasconcellos arrête en plongeant.

On assiste à de belles phases de jeu. Sur une nouvelle attaque des Strasbourgeois, Magnin place un beau shot que Vasconcellos arrête avec quelque difficulté. Sur une mésentente de la défense strasbourgeoise, l'O.M. est à deux doigts de marquer, mais Dambach dans une belle détente parvient à détourner la balle e corner. Une nouvelle fois, Dambach sauve après avoir repoussé un premier shot sur corner pour l'O.M., Olej shoote sur le poteau.

Patrone sur la touche

Mais voici l'incident : Patrone donne un coup de poing à Keller, sous les yeux de l'arbitre et ce dernier l'expulse immédiatement. Gonzales prend la place de Patrone à l'arrière et Olej passe demi.

Un nouvel accrochage se produit entre Magnin et Max Conchy, auteur volontaire de ce nouvel incident. L'arbitre lui donne d'ailleurs un premier avertissement. Peu après Magnin shoote mais la balle frise le poteau.

0 à 0

A la mi-temps Strasbourg et l'O.M. n'ont pas marqué.

Dès la reprise Strasbourg engage alors qu'on avait appris que Sète menait par 4 buts à 0 à la mi-temps.

Roland donne tout de suite une balle en pointe à Rohr, mais Conchy dégage en corner in extremis. C'est encore Rohr pourtant bien placé, qui n'arrive pas à conclure. Roessler rate une balle, mais Dambach bloque. Une splendide percée de Kohut ne réussit pas. Kohut manquant le ballon dans la course. Un shot d'Aznar est bloqué splendidement par Dambach. C'est au tour de Keller d'être lancé, mais il est arrêté par Gonzalès. Le vent se met du coté de Strasbourg et le jeu devient encore plus confus qu'il ne l'était avant. Gonzalès se dépense à l'extrême

Un but de Strasbourg

est annulé

A LA 31ME MINUTE, UNE BALLE ARRIVE SUR GONZALES, IL DEGAGE, MAIS LA BALLE EST REPRISE PAR KELLER QUI RENVOIE SUR VASCONCELLOS. CE DERNIER EST CHARGE PAR MAGNIN ET LE BALLON RENTRE DANS LES BUTS. L'ARBITRE CONSULTE LES JUGES DE TOUCHE ET LE BUT, QUI PARAISSAIT POURTOUT ACQUIS EGULIEREMENT, EST ANNULE.

Strasbourg mène actuellement la barque et tour à tour, Keller et Rohr sont dangereux. C'est au tour de Dard de n'avoir pas de chance dans son shoot. Magnin en position de shoot est fauché.

Et Gonzalès marque...

Pour Strasbourg

A LA 37me MINUTE, ROLLAND RECOIT LA BALLE EN POINTE DE ROHR, IL FILE VERS LE BUT DE L'O.M. ET IL SE DEBARRASSE DE LA BALLEEN FAVEUR DE MAGNIN, MAIS GONZALES EN PLEINE COURSE SURGIT ET EMMENE LE BALLON DANS SES PROPRES FILETS

Strasbourg, 1 ; Marseille, 0.

Deux minutes après, Kohut place un shoot et Dambach réussit à pousser la balle par-dessus les bois alors que le but paraissait acquis.

Peu après la fin est sifflée sur le score de 1 à 0 au profit de Strasbourg

Trop nerveux, l'O. Marseille

Echoue au port

La cause est entendue : l'O.M. a échoué au port. Les Olympiens, par leur extrême nervosité, ont diminué leurs chances qui s'annonçaient brillantes.

Déjà, leurs premières minutes de jeu Rrent prévoir la suite du match et malgré leur avantage territorial, les avants méridionaux ne donnèrent jamais l'impression de pourvoir forcer les buts de Dambach et ce, malgré leurs nombreux corners qui leur furent dévolus.

Patrone étant éliminé du terrain par M. Raguin après une demi-heure de jeu, les espoirs méridionaux s'envolèrent. En Effet, c'est dans ce temps qui resta à jouer que l'imprécision de la méthode marseillaise fut la plus évidente. Les grandes ouvertures qui s'imposaient pour gagner du terrain à dix contre onze et qu'ont essayés les Méridionaux échouèrent régulièrement dans les pieds adverses. Cette nervosité augmenta encore à l'annonce de la mi-temps, de l'avance de Sète devant le Racing.

Ceci dit-on constate encore une fois de plus l'âpreté de ce genre de match où l'honneur du titre d'une part et l'honneur tout court de l'autre sont en jeu et aux prises car la partie fut assez décousue au-delà de toute expression et M. Raguin eut toute es peines du monde à garder le matche en main.

La grande défense

de Strasbourg

Citons d'abord les hommes qui se mirent en relief.

A Marseille, ils ne sont pas beaucoup : Max Conchy et Olej quand il passa demi, en compagnie de H. Conchy furent les meilleurs "blanc" ; Ben Barek brilla par instants, mais il ne tint pas assez régulièrement son action.

A Strasbourg, la défense où Roessler se couvrit de gloire neutralisa ses rudes adversaires. Sbarra, malgré sa petite taille, fut magnifique d'un bout à l'autre de la partie et Rohr se montra très actif. Fritz Keller se montra très actif. Fritz Keller fit une rentrée effacée et Magnin se produisit avec un coeur de lion. Le triomphe de Strasbourg est justifié.

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Résumé du Petit Provencal

du 30 mai 1939

Malgré une courageuse partie

les Olympiens, jouant à dix

n'ont pu forcer la victoire

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STRASBOURG : 1 - O.M. : 0

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STRASBOURG - Une belle journée de printemps et la grande foule massée autour de l'enceinte du stade de la Meinau donnent le cadre qui convient à la grande rencontre Strasbourg contre Marseille dont l'issue est capitale pour l'attribution du titre de champion de France.

Les Marseillais comme bien l'on pensé vont donner à fond mais les Strasbourgeois eux aussi quoique moins directement pour ne pas se laisser battre sur leur terrain et pour finir la saison en beauté.

Strasbourg joue au grand complet, Magnin et Roland faisant leur rentrée tandis que Marseille doit se passer des services de Heiss qui n'était pas encore naturalisé à la date préventivement fixée pour la rencontre.

Le début de la rencontre est empreint d'une certaine nervosité qui se manifeste aussi bien les joueurs que chez les spectateurs. Peu à peu, les Marseillais s'assurent un léger avantage territorial et obtiennent le premier corner qui crée une situation confuse devant les buts de Dambach. Mais Keller réplique aussitôt en s'échappant à l'aile. Son shoot à ras de terre est difficilement maîtrisé par Vasconcellos qui est peu après à nouveau en alerte par un tir puissant de Magnin sur passe de Rohr.

Les Strasbourgeois dominent un long moment et obtiennent deux corners, coup sur coup, mais sans résultat. Les Marseillais se font concéder deux corners à leur tour que Kohut tire au cordeau mais que Dambach pare.

Marseille menace, Dard shoote. Dambach renvoie faiblement, Ben Barek reprend mais le portier parvient à mettre miraculeusement en corner.

La partie s'anime et voici l'incident sérieux : à la 30e minute, Patrone s'accroche avec Keller. L'arbitre réprime un geste et renvoie l'arrière méridional au vestiaire, obligeant les Marseillais à continuer avec dix joueurs. Les esprits se calment et Marseille domine malgré son infériorité numérique. Dambach est sérieusement inquiété à plusieurs reprises, mais lorsque la mi-temps survient, aucun but n'a été marqué de part et d'autre.

Pendant la mi-temps on apprend que Sète mènent copieusement devant le Racing de Paris et après la reprise, les Marseillais, peut-être découragés, et toujours à dix, semblent jouer avec moins d'ardeur. Kohut et Ben Barek essaient de galvaniser leurs camarades et une jolie offensive se termine par un de volée de Asnar que Dambach arrête avec brio.

Les Marseillais conserve l'initiative des opérations mais leurs quatre avants ont fort à faire avec la défense serrée de Strasbourg. Ben Barek se multiplie mais en pure perte.

Rohr déclenche une belle attaque en lançant Roland, mais Vasconcellos arrête le shoot du jeune ailier strasbourgeois. Peu après, sur cafouillage, la balle aboutit dans les filets marseillais. L'arbitre accorde le but puis le refuse sur l'intervention du juge de touche, pour faute de main d'un avant strasbourgeois.

Pourtant ce n'est que partie remise car quatre minutes avant la fin, sur un tir de Roland, Gonzales en voulant intercepter met lui-même la balle dans les filets de Vasconcellos désespéré.

La fin intervient peu après et la défaite de Marseille est consommée.

La partie n'atteignit pas un très haut niveau technique mais fut toujours passionnante en raison de l'âpreté avec laquelle elle fut disputée. Une fois de plus, la tradition fut respectée qui veut que Marseille ne peut pas gagner au stade de la Meinau. Il y a à la défaite Marseille, deux raisons essentielles : la première est la mise hors course de Patrone ce qui obligea les visiteurs à jouer à dix pendant la plus grande partie du match ; la deuxième est sans aucun doute la nouvelle parvenue à Strasbourg que Sète avais pris sur Paris une avance confortable, convaincant ainsi les Marseillais que tous leurs efforts seraient désormais inutiles.

Quatre joueurs marseillais ne désarmèrent pas pourtant et dominèrent le lot de leurs camarades, ce furent Henri Conchy, Olej, Ben Barek et Kohut.

Strasbourg joua avec une fougue telle qu'on aurait pu croire que son existence était en jeu, tant était grand pour ses joueurs l'attrait de faire trébucher leurs adversaires tout près du poteau d'arrivée et visiblement, ils étaient satisfaits d'y avoir réussi -- Muller

 

 

 

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