Résumé du Petit Provencal du 10 octobre 1938 |
Après une partie monotone l'Olympique de Marseille surclasse les Antibois par 5 buts à 2 __________________________ |
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Malgré l'absence de Pardigon, les Olympiens marseillais ont acquis, hier, au stade vélodrome, un nouveau succès. La netteté de cette victoire est suffisamment élogieuse pour dire que notre représentant en division nationale a encore dans ses rangs des joueurs de classe, et que malgré la limitation du nombre des étrangers, elle est encore capable cette année ci de jouer les premiers rôles. Certes tout n'est pas encore au pont, une harmonie meilleure est souhaitable entre la ligne d'intermédiaire et l'attaque, mais on peut cependant affirmer qu'à chaque sortie, le team olympien se comporte de mieux en mieux. Opposé hier aux valeureux Antibois, les Marseillais ont une fois encore démontré l'efficacité de leur quintette. Par cinq fois Ehms dut en faire la triste expérience. C'est qu'en effet aucune des offensives locales, mit sérieusement à l'ouvrage les visiteurs. Il fallut d'ailleurs le brio du vieux renard Hems pour limiter les dégâts. Si l'attaque olympienne fit montre de belles qualités réalisatrices, elle sut atteindre ce but avec une facture heureuse et parfois intelligente. Ben Bareck et Aznar, intérieurs actifs, pleins d'allant et de fougue contribuèrent énormément aux actions efficaces de cette ligne. Des trois demis, Olej s'avéra en excellente condition. Avec un souffle inépuisable, il remplit à merveille son rôle tant en défense qu'en attaque, Max au centre de la ligne se montra sous un meilleur jour, cependant il s'en tint d'une façon trop apparente à servir Kohut et délaissa souvent le jeune Dard. Quant à la défense, son entente semble s'améliorer sérieusement. Il est inutile de souligner la tenue d'Henry Conchy. Comme toujours, ce modeste joueur remplit son rôle à la satisfaction générale. Cependant on put remarquer hier sa meilleure entente avec Patrone, lequel fournit un de ses plus jolis matches. Il fit montre d'une nette sûreté sur la balle et ses interventions décisives furent la preuve qu'il a maintenant acquis une plus grande confiance en lui-même. Jeune professionnel, Patrone s'acclimate peu à peu avec le jeu beaucoup plus sévère des grandes formations. C'est une note satisfaisante à enregistrer. Antibes qui d'ordinaire à l'extérieur est plus à son aise et réalise parfois de bonnes performances ne donna jamais l'impression de pourvoir inquiéter le onze marseillais. Son attaque s'avéra plutôt faible. Elle ne fut jamais à même de concevoir grâce à un bon contrôle de balle, des phases vraiment dangereuses. La ligne intermédiaire dans laquelle Chaniel avait pris la place de Pruss, ne joua pas un rôle offensif de bonne présentation, alors qu'en défense, elle se confina plutôt dans une action destructive, délaissant l'art de la contre attaque et la possibilité d'offrir aux attaquants quelques occasions. |
Seule la défense se montra à la hauteur de sa tâche. Ehms toujours bien placé exécuta de très jolis arrêts. Dans l'ensemble la partie ne fut pas très plaisante. Le jeu conduit à une belle allure en première mi-temps permit au début une attaque dangereuse mit au début une attaque dangereuse d'Auvergne qui aurait pu coûter un but. Brusset étant sorti de ses buts de façon un peu hasardeuse. Puis les attaques locales, mieux ordonnées, obligent Ehms à s'employer. Bau départ de Kohut qui lance Aznar. Celui-ci en pleine action malgré Masset, ouvre d'un shoot la marque pour les Olympiens. Avant le repos, les Marseillais obtiennent un nouveau but par l'intermédiaire de Dard sur un joli service de Ben Bareck. Dès la remise en jeu. Aznar porte à marque à trois. Puis Brusset sur une attaque de Kodrnja doit concéder in extremis un corner. Les Olympiens semblent maintenant s'en tenir à leur avance. Profitant d'une mésentente de la défense, Kodrnja marque, malgré un plongeon tardif du portier local. Kohut est enfin poussé. Bien servi, il poursuit son action, shoote dans sa foulée. C'est le quatrième but. Voici encore une tentative des Antibois que Kodrnja termine de façon concluante. Peu avant à fin, sur un long dégagement de Max Conchy, Chaniel veut passer à Ehms, mais celui-ci est pris à contre pied et ce sera le cinquième but des Marseillais. L'arbitrage de M. Leroy ne fut pas exempt de critique. Il manqua de clair voyance et parfois d'autorité G. D. |
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Résumé du Petit Marseillais du 10 octobre 1938 |