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du 20 janvier 2007

Le Mans 0-1 OM a.p. (CdF) : Au bout du suspense

 

L'OM s'est qualifié en 8e de finale de coupe de France grâce à un but de Mamadou Niang inscrit à la toute dernière seconde des prolongations (120e+2).

Il aura fallu être généreux et persévérant pour arracher ce ticket vers les 8e de finale de coupe de France. 122 longues minutes de jeu, un terrain embourbé par une pluie incessante, des occasions à la pelle des deux côtés et un but délivrance de Mamadou Niang dans les arrêts de jeu des prolongations auront fait de ce match au Mans une véritable ode à ce charme si particulier que revêt la coupe de France. D'autant que la rencontre comportait son lot d'émotion avec la triste nouvelle du décès de la maman de Toifilou Maoulida. C'est certainement en pensant fort à leur coéquipier endeuillé que les Olympiens se sont battus sans relâche pendant près de deux heures pour arracher une qualification qui fait chaud au coeur.

En dépit de conditions climatiques difficiles, la partie fut en plus ouverte dès l'entame et elle l'est restée jusqu'à la fin. Zubar, sur corner, étaitmalheureusement trop surpris pour cadrer (8e) avant que Cissé déclenche l'une de ses - innombrables par la suite - frappes au but. Mais, dans son face à face avec Pelé, l'attaquant de l'OM voyait son tir repoussé avec talent par le portier sarthois (12e).

Dans ce début de première période animé, le Mans réagissait par Romaric mais la tête croisée de l'Ivoirien passait de peu au-dessus des cages de Carrasso (14e). La pelouse gorgée d'eau de Léon-Bollée n'empêchait pas une certaine maîtrise technique des marseillais illustrée par le bon coup franc de Cissé (23e) ou la tête de Pagis (39e), très utile dans son costume de pivot et de rampe de lancement derrière les attaquants.

La fin de mi-temps fut pourtant mancelle avec la tête de Fischer sauvée sur la ligne par Zubar (36e) et, surtout, la sublime reprise de Samassa qui heurtait le poteau de Carrasso (42e).

En seconde période, le bon tir initial de Ribéry (47e) jetait de bonnes bases. Le Mans se montrait néanmoins le plus dangereux par Fanchone, dont la frappe était bien sortie par Carrasso (57e). Mais, après le poteau de Samassa, l'OM allait aussi avoir sa grosse occasion. Après un débordement hargneux de Cissé côté gauche, l'ancien liverpuldien centrait pour Niang mais le Sénégalais ne cadrait pas sa reprise (76e). La domination était plutôt du côté du Mans par la suite mais à la fin du temps réglementaire, les deux équipes étaient toujours dos à dos.

Les prolongations démarraient par un nouveau coup de tonnerre signé Cissé. D'une frappe canon, l'attaquant faisait trembler la barre de Pelé (92e). Sans succès donc pour un Djibril Cissé qui n'eut de cesse d'harceler l'arrière-garde adverse. Et les occasions continuaient avec une nouvelle situation chaude pour le Mans devant les buts de Carrasso (103e) et une course de Cissé ponctuée d'un extérieur d'un rien hors du cadre (106e).

L'incroyable manqué de Lucau devant les buts olympiens (107e) et le double arrêt de Carrasso devant ce même Lucau puis Sessegnon (119e) enflammaient encore un peu plus les dernières minutes avant une séance de tirs aux buts qui semblait inéluctable. Et pourtant...

En contre, Cissé filait vers un nouveau duel avec Pelé et, alors qu'il avait dribblé le portier, il se faisait reprendre in extremis par Thomas qui taclait en corner. Ribéry bottait le cuir sur la tête de Niang au second poteau qui trompait enfin Pelé (0-1, 120e+2). Et les Olympiens de se réunir d'un trait pour dédier la victoire à leur pote Toifilou Maoulida au terme de deux heures de combat. Haletant.

Auteur : Emmanuel Jean

 

 

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