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Article de om.net

du 19 août 2007

OM 2-2 Nancy : Et la victoire leur échappa

Les Olympiens ont vu la victoire filer entre les crampons. Après avoir mené 2-0, ils n'ont pas réussi à maîtriser les événements et se sont faits rejoindre par Nancy (2-2), avant de toucher la barre dans le temps additionnel.

Pas vernis, mal récompensés, et tout ce qui va avec. Les Marseillais auraient cent fois mérité de décrocher leur première victoire de la saison. Et pourtant c'est avec un frustrant partage des points que s'est terminée leur soirée. Une grande déception. De la taille de leur domination, et de l'addition de leurs occasions. Ne serait-ce qu'à la pause, leur avantage aurait du être bien plus conséquent. Une sacrée source à regrets que ce stock d'actions non concrétisées. On n'imaginait pourtant guère autre chose qu'un happy end, même si une parade de Carrasso sur sa ligne avait raccompagné les deux équipes aux vestiaires, et pouvait s'apparenter à un avertissement sans frais.

Mais alors se consolait-on en saluant le visage retrouvé par l'OM. Evidemment l'expliquer par les seules rentrées de Samir Nasri et Mamadou Niang serait par trop réducteur. Et pour tout dire assez injuste pour leurs coéquipiers et l'énergie qu'ils mirent, à l'image de Karim Ziani, pour décrocher cette première victoire. Mais il n'en demeure pas moins que les retours de ces deux-là ont pesé, et bien pesé.

Avec eux, l'équipe joua plus haut, eut plus d'idées, et fut surtout bien plus percutante que lors de ses précédentes sorties. Le point culminant fut sans conteste une tranche de quinze minutes, de la 20 à la 35e, durant laquelle les coups de butoir phocéens firent les plus grands dégâts dans l'édifice lorrain. Tout vibrait, tout tremblait. Et encore plus après que Mamadou Niang eut ouvert le score (22e) d'une reprise de volée appliquée du plat du pied. Le Sénégalais profitait là du travail de Taye Taiwo, qui comme une fusée avait intercepté un ballon anodin, pour venir ensuite centrer avec précision au deuxième poteau (1-0).

Un joli but qui, de surcroît, laissait s'évaporer les dernières retenues dans le jeu marseillais. Une libération pour un festival d'occasions franches. Et au bout du compte un petit miracle pour Bracigliano et ses partenaires qui en sortaient indemnes sans que l'on comprenne vraiment comment.

Ils n'en réchappaient toutefois que temporairement. Dès la reprise ou presque, Djibril Cissé compléta la marque d'un deuxième but, en concluant d'une frappe limpide un contre emmené par Karim Ziani (2-0, 50e).

Le succès était à l'horizon. Celui se bouchait pourtant dans la dernière demi-heure. Un penalty pour Nancy servait de déclencheur. Transformé par Benjamin Gavanon, il annonçait une fin de match difficile. " On sentit quasiment la peur de gagner chez les Olympiens. Cela a pris le pas sur le reste ", commentera Pape Diouf après le match, au micro d'OMtv. En effet, à la fatigue s'ajouta à une certaine fébrilité. Ce n'était plus le même OM. Ni le même Nancy d'ailleurs, qui joua alors crânement sa chance jusqu'à parvenir à ses fins, en égalisant par Hadji après un débordement de Fortuné (2-2, 80e).

Dur à encaisser. Et encore plus à avaler, dans le temps additionnel, avec cette tête de Lorik Cana sur le poteau. La victoire s'était échappée une dernière fois. Elle ne viendra pas concrétiser les évidents progrès de la formation d'Albert Emon. Ceux-ci n'en sont pas moins bien réels. Et il n'est heureusement pas interdit de penser que les événements ne prendront pas toujours pareille tournure à l'avenir...

Auteur : Laurent Oreggia

 

 

 

 

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