Lillois et Marseillais n'ont pu se départager samedi soir à Villeneuve d'Ascq (1-1). Kluivert avait ouvert le score. Niang lui a répondu, inscrivant son 8e but en championnat.

Lille a eu des actions, l'OM aussi, mais ni l'hôte, ni le visiteur n'a pris le dessus. L'avantage lillois n'aura d'ailleurs pas résisté longtemps à cette logique d'équilibre parfait. Quatre minutes plus tard, Karim Ziani mit Sylva en difficulté d'une frappe enroulée violente, et Mamadou Niang, eut l'opportunisme du buteur pour conclure acrobatiquement (32e, 1-1).

En deuxième période, rien ne fut suffisant pour rompre l'égalité. Avec surtout deux sauvetages de chacun des deux portiers. L'équité, jusqu'au bout.

L'OM allait-il continuer sur sa lancée ? Ou la spirale allait-elle se briser, emportant dans sa rupture les espoirs de remontée au classement ? La question était posée, une semaine après la victoire contre Metz, et trois jours après l'éprouvant déplacement turc. Finalement, la réponse apportée se lisait dans les propos de Pape Diouf après la rencontre. " Il y a de quoi être rassuré aujourd'hui ", déclarait-il au micro d'OMtv.

Rassuré, car les Phocéens n'ont pas connu un lendemain qui déchante. Ce ne fut pas le remake de St Etienne, Porto ou Besiktas où ils firent jeu égal avant de subir un but dans les derniers instants, transformant en bulle le bon point.

Non, les Marseillais conservèrent leur bien jusqu'au terme, malgré une bien compréhensible baisse de régime en fin de partie après les efforts européens. En toute honnêteté cela a aussi tenu à une parade d'exception de Mandanda, sur une reprise de Chedjou à bout portant (86e). Un petit exploit, frère d'un autre en fin de première mi-temps, toujours devant Chedjou, toujours par réflexe sur la ligne Sa sortie aux devants de Kluivert, lancé dans le dos de la défense, n'avait par contre pas empêché le Néerlandais d'ouvrir le score (1-0, 28e).

Son homologue Tony Sylva eut aussi son moment de bravoure, en stoppant d'une main le tir d'Arrache, en embuscade au 2e poteau sur un excellent centre de Ziani ( photo, ci-dessus). C'était là la deuxième belle occasion olympienne. Sur la première, les joueurs d'Eric Gerets avaient fait la différence. Karim Ziani, incisif samedi, était rentré sur son pied droit avant de causer des dégâts dans les gants de Sylva d'un tir enroulé puissant. Le portier n'avait pu que repousser, et Mamadou Niang, à l'affût, avait de nouveau engrossé son compteur buts d'une reprise instinctive (32e, 1-1). Qui, ajoutée aux parades de Mandanda et à la bonne tenue du collectif, allonge d'une unité la série d'invincibilité de l'équipe.

Auteur : Laurent Oreggia