Article de om.net du 16 décembre 2007 |
Bordeaux 2-2 OM : Un bon point, mais des regrets Alors qu'ils menaient de deux buts après une demi-heure de jeu, les Olympiens ont été remontés par Bordeaux (2-2). Un scénario qui laisse forcément des regrets. En tant que tel, un match nul à Bordeaux est à considérer comme un résultat positif. A fortiori quand on s'attarde un peu sur la dernière demi-heure de match largement dominée par les Girondins et l'arrêt incroyable de Mandanda dans les arrêts de jeu. Pourtant, la sortie olympienne à Chaban-Delmas a de quoi laisser des regrets. Auteurs d'un début de match survitaminé, les Marseillais avaient deux buts d'avance après une demi-heure de jeu sur des Bordelais vraiment chahutés. Une aubaine sur cette terre qui se refuse à l'OM depuis trente ans mais un magot qui allait fondre lors de l'heure de jeu qui suivit. Très vite, Chamakh réduisait la marque et Jussiê remettait tout le monde au même niveau en deuxième période. Dommage car le bénéfice au classement n'est que d'une place (14e) mais la série d'invincibilité se poursuit et l'objectif défini par Eric Gerets - 4 points sur 6 - reste réalisable. Il y a donc de la déception surtout quand on se replace au coup d'envoi. Et quelle entame olympienne ! Soucieux de se relever après la lourde défaite de Liverpool, les Marseillais se facilitèrent la vie dès la 2e minute de jeu. Bonnart lançait Cissé dans la profondeur qui trompait toute la défense d'une talonnade pour Niang et le Sénégalais de marquer en force au premier poteau (0-1, 2e). Titularisés ensemble pour la première fois depuis Lorient début novembre, les deux attaquants phocéens montraient une belle entente et c'était tout le collectif qui tournait bien. Conséquence : après un travail énorme de Niang sur l'aile droite, Nasri récupérait la balle à l'entrée de la surface. Ne pouvant trouver d'angle de tir, le Marseillais décalait en talonnade et à l'aveugle pour Cheyrou dont la frappe contrée trompait Ramé (0-2, 26e). Longtemps déboussolés et n'ayant encore pas eu une occasion, les Girondins reprenaient vite du poil de la bête et trouvaient le meilleur remède pour ne pas sombrer. Cinq minutes après le break de l'OM et sur un coup franc axial, Cana dégageait une tête de Chamakh dans les pieds de l'attaquant marocain qui battait Mandanda de près d'un geste étonnant (1-2, 33e). Déchaînés, ils manquaient même d'un rien pour que Bordeaux rattrape son retard dans la foulée quand Alonso manquait de peu de venir tromper Mandanda (34e). La physionomie de la partie changeait ainsi radicalement et les débats de devenir beaucoup plus équilibrés. Après la pause, Mandanda allait se jeter dans les pieds de Chamakh (50e) et la frappe enroulée de Cissé était bien prise par Ramé (62e). L'égalisation bordelaise fut même assez symptomatique de ce mano à mano. Sur un coup franc très bien placé, Taiwo trouvait le mur (69e) et, quasiment dans la continuité, un corner girondin mal dégagé par la défense permettait à Jussiê de récupérer le cuir aux 18 mètres pour frapper du gauche en pivot, direction les filets marseillais (70e, 2-2). Le tir de Cheyrou capté par Ramé (73e) devenait de fait le dernier fait d'armes olympien de la partie avant la déferlante bordelaise de fin de match. La tête de peu à côté de Cavenaghi (83e), le tir sur le poteau du même attaquant argentin (82e) et surtout la parade décisive de Mandanda - toujours face à Cavenaghi - dans les arrêts de jeu auraient pu donner à la partie des allures de désillusion. Il y avait même un certain sentiment de soulagement au coup de sifflet final. Bien loin des espoirs suscités près d'une heure plus tôt... Auteur : Emmanuel Jean |
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