Avec un Djibril Cissé hyperactif et double buteur, l'OM a largement dominé Valenciennes au Vélodrome (3-0). Un succès convaincant qui replace les Olympiens en 10e position.

Il l'attendait depuis longtemps. En phase ascendante depuis le début de l'année 2008, Djibril Cissé a totalement confirmé son regain de forme contre Valenciennes. Deux fois buteur, généreux dans la récupération, l'Arlésien était partout et dans tous les bons coups devant son public, qui a longtemps scandé son nom. Mais la grille de lecture de cette victoire ne doit pas se limiter à la prestation de l'attaquant marseillais. S'ils ont concédé beaucoup d'occasions en première période, les Olympiens avaient déjà préservé l'essentiel en marquant à la demi-heure de jeu par Cissé (28e), justement. Désinhibés par la suite par le but de Rodriguez en début de seconde période (51e), ils ont pris la mesure de leurs adversaires en triplant la mise toujours par Cissé (75e). La réduction du score de Audel (82e) ne venant pas contester l'impression laissée par un OM férocement réaliste et à l'aise dans son jeu offensif, bien que parfois brouillon en fin de partie.

"Je me sens mieux tout simplement." Ces mots de Djibril Cissé dans la salle de presse du Vélodrome pourraient être illustrés par son premier but. Du Cissé dans le texte : sur un ballon récupéré dans l'entrejeu, Cana le lançait dans la profondeur et il fixait bien Penneteau du plat du pied (28e, 1-0). Timing, vitesse, bon appel et un but qui faisait du bien à un OM tancé par des Nordistes qui frappaient beaucoup au but en première mi-temps. Heureusement, Mandanda était - encore - dans un grand soir devant la volée de Belmadi (16e), face à Audel (36e) ou Roudet (25e) et sur une nouvelle frappe de l'ancien marseillais Belmadi (37e). Ainsi, malgré un raid solitaire de Nasri ponctué par un tir contré (25e) ou la sortie de Penneteau dans les pieds d'un Akalé qui poussait trop son ballon (24e), l'OM souffrait en première période. "Une mi-temps laborieuse avec une réussite maximum" comme le résume Pape Diouf.

Au retour des vestiaires et après quelques belles combinaisons offensives, un corner de Cheyrou trouvait la tête de Rodriguez pour un but du break bien utile (51e, 2-0). De quoi libérer un peu plus cet OM encore convalescent de ses dernières sorties à Rennes et Auxerre. Toujours aussi précieux dans le relais offensif, Cheyrou se signalait par une tête trop enlevée (61e) et Cissé touchait la barre sur une volée (63e). L'illustration d'un OM offensif avec une complicité technique intéressante du trio Nasri-Cissé-Valbuena.

Pourtant, Mandanda devait de nouveau s'illustrer devant Roudet (68e) d'un arrêt impressionnant alors qu'il était seul dans son face à face avec le Valenciennois. Bien plus réalistes, les Marseillais enfonçaient le clou peu après. Sur un centre dévié de Zenden - entré à la pause à la place d'Akalé - Cissé doublait son compteur d'une tête piquée (75e, 3-0) inscrivant là son quatrième but en autant de matches.

Une mésentente entre Rodriguez et Mandanda profitera bien à Audel pour réduire la marque (82e, 3-1) mais les occasions de fin de match restèrent olympiennes. Nasri par deux fois (88e, 91e) et Zenden (89e), au terme d'une action collective splendide, furent très près d'appuyer un peu plus l'ampleur d'un succès qui remet sur les bons rails (10e) après une passe difficile un OM qui s'est offert des retrouvailles heureuses avec son public.

Auteur : Emmanuel Jean