Article de om.net du 26 janvier 2008 |
OM 6-1 Caen : Et soudain l'avalanche
S'ils ont souffert durant les vingt premières minutes encaissant un but, les Olympiens ont ensuite enfilé les buts comme des perles avec Cissé et Valbuena en maîtres d'oeuvres. Une victoire très large qui permet de se classer 8e pour la première fois. La cinquième victoire consécutive au Vélodrome a pris des allures de bon vieux carton et de bon coup au classement. Une largesse dans le score final qui fait presque oublier le début de match pénible d'Olympiens menés au score dès la deuxième minute sur un but de Toudic et éprouvés terriblement pendant les 20 premières minutes de jeu, sauvés par un arrêt miracle de Mandanda. La suite fut savoureuse et tourna au délire. Après une égalisation signée Cissé, soudain, l'avalanche. Le show Valbuena fit plier puis rompre les desseins normands. Deux frappes aussi lumineuse l'une que l'autre du héros de Liverpool offraient une avance inattendue (3-1) à la pause. Et comme si le public n'en avait pas vu assez, Cissé par deux fois - signant là un triplé - puis Nasri donnaient au match des allures de festival. Un ouragan provoquant le délire dans les tribunes, et qui a surtout son incidence au classement, permettant de passer 8e devant Valenciennes à la différence de buts. Le meilleur classement de la saison. Pourtant, la fièvre qui s'est emparé du Vélodrome au fil des minutes était bien loin du mutisme de supporters interloqués par les premières minutes. Tout avait si mal commencé. Convaincu par la fin de match de ses hommes à Nancy, Eric Gerets avait reconduit le 4-4-2 aperçu en Lorraine avec un milieu en losange où Ziani était titularisé et Valbuena aux côtés de Cissé en attaque. Et le début de match a du provoquer certains doutes chez le coach olympien tant ses joueurs furent remués par des Normands au jeu direct et incisif. A tel point qu'ils ouvraient le score très tôt. Sur un contre et en deux temps, Toudic - titulaire surprise de Dumas - battait Mandanda (2e, 0-1) et jetait un gros froid. La tête de Cissé (3e) ou le coup franc bien exécuté de Nasri (6e) ne trompaient pas la vigilance de Costil pour son deuxième match en L1. Pire, les Malherbistes continuaient dans les pics assassins avec Gouffran qui enrhumait Krupoviesa d'un crochet mais pas Mandanda qui repoussait (9e). Presque asphyxiés, les Marseillais étaient même sauvés par leur gardien qui s'arrachaient pour sortir un ballon de Toudic que les Caennais avaient vu dedans alors que les images ne le prouvaient pas formellement et surtout que M. Ledentu n'accordait pas le but (12e). Finalement la tête de l'intenable Toudic devenait le dernier moment chaud de la mi-temps pour l'OM. Car, s'il y a quelques temps, l'équipe aurait bafouillé, cet OM a de la ressource et sa réaction fut dévastatrice. D'abord, sur un coup franc de Valbuena, Cissé, en renard, marquait de près malgré le retour de la défense, le ballon franchissant cette fois largement la ligne (28e, 1-1). La volée de Cissé au-dessus (30e) et le tir de Nasri repoussé (35e) marquaient la ferme reprise en main. Elle allait vite se matérialiser par la grâce de Valbuena. Sur un coup franc joué vite par Cheyrou et d'abord dos au but, il pivotait et envoyait une merveille de frappe enroulée des 25 mètres se logeant sous la barre (42e, 2-1). A peine le temps de se remettre qu'il remettait le couvert dans un autre registre. Frappe en rupture, cette fois, qui lobait Costil depuis l'entrée de la surface (44e, 3-1). Il ne marque pas souvent mais quand c'est le cas, quel régal ! Et là où on aurait pu craindre un relâchement après la pause, le clou fut enfoncé bien profond. Dès la 55e minute, sur un contre mené par Valbuena, Nasri décalait Cissé sur la gauche qui y allait lui aussi de sa frappe, plus sèche cette fois, dans le style "Djibril" (55e, 4-1). Deux buts de l'attaquant olympien... Puis trois à peine deux minutes plus tard. Lancé par Krupoviesa toujours à gauche, il se remettait dans le sens du but pour placer un tir croisé qui fit mouche (5-1, 57e). Son huitième en L1 et son septième depuis la reprise toutes compétitions confondues, la folle ambition d'arriver à 20 devient plausible ! En guise de dessert, le but tout en décalage de Nasri en fin de partie venait conclure cette florissante soirée. Sept points pris sur neuf, un Vélodrome conquis et un classement bien plus en conformité avec l'équipe. Que demander de plus ?
Auteur : Emmanuel Jean |
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