Article de om.net du 17 février 2008 |
OM 2-1 PSG : A nous la victoire !
Injustement mené au score après un penalty inexistant accordé au PSG, l'OM a jeté toutes ses forces dans la bataille pour repasser devant Paris avant la pause, et finalement s'imposer au plus grand bonheur du Vélodrome ! Deux bonheurs en un. L'OM est sorti victorieux du " Clasico ", et grâce à cette victoire les Marseillais se hissent à la 4e place, devançant Nice à la différence de buts. La soirée avait pourtant débuté de la pire des manières, avec un penalty accordé à Diané, pour un tacle sur le ballon de Bonnart, opéré, qui plus est, en dehors de la surface. Rothen lui n'en eut bien évidemment cure, transformant en deux fois (des joueurs étaient entrés dans la zone de vérité) la sentence. Mais ne dit-on pas " à toute chose malheur est bon " ? L'injustice servit ainsi de détonateur. L'OM égalisa par Taye Taiwo, de la tête, à la réception d'un long coup-franc de Samir Nasri dont Mickaël Landreau n'avait pas su apprécier la trajectoire (36e). Puis, montant encore singulièrement en puissance, l'équipe marseillaise prit l'avantage décisif, quand Valbuena servit Niang et que ce dernier trouva le côté opposé d'un tir croisé. Quelle joie ! Qui peut dire sérieusement que seuls trois points étaient en jeu dimanche soir ? L'OM n'a pas seulement prolongé sa fantastique série d'une nouveau succès. Le plaisir ne vient pas de la seule lecture du classement, qui voit l'équipe occuper une place jusqu'ici inédite pour elle cette saison. La satisfaction d'avoir vaincu le " rival " parisien est aussi un piment apprécié à sa juste valeur par le public marseillais. D'autant plus que l'équipe y a ajouté une certaine manière. Pas celle faite d'enchaînements dévastateurs comme ces dernières semaines. Non, la " manière " de ce succès se situe d'avantage dans le mental. L'OM a affiché de sacrées ressources morales. Il en fallait pour repartir au combat après ceux livrés à Nice et mercredi contre le Spartak. Il en fallait pour assumer le rôle de favori que leur avaient laissé les Franciliens. Il en fallait enfin, et surtout, pour puiser des vertus salvatrices dans la colère et la frustration d'un penalty ô combien inexistant. L'ouverture du score eut, avec le recul, un impact plus positif que négatif. Car Paris avait jusque là fait montre de qualités offensives et d'un resserrement de ses lignes efficace. L'OM, qui se présentait sous le même visage qu'en deuxième mi-temps contre Moscou (c'est-à-dire avec Cana en défense et Kaboré au milieu) ne parvenait pas à désosser la carlingue parisienne. Et puis, la crispation disparut. Elle laissa place à la révolte, lancée par Taiwo. Et conclue par Niang, à quelques secondes du repos. Idéal, mérité, et savouré comme il se doit dans un vacarme assourdissant. Les Marseillais avaient montré leur caractère pour revenir à la hauteur du PSG, et de le dépasser. Ils se révélèrent intéressants aussi après la pause, dans leur gestion du score, faite de coups de rein vers l'attaque, de récupérations énergiques au milieu avec un Kaboré libéré, et d'attention derrière. Et quand il y avait une faille, Mandanda était là pour la refermer. Il dut ainsi, par instants, sauver les meubles comme quand il sortit au devant de Pauleta. Plus tôt dans la partie, il avait également été décisif en déviant une tête d'Armand. A l'autre bout du terrain, Mickaël Landreau, un de ses " concurrents " pour l'Euro 2008, aura souffert de la comparaison. Comme le pourtant excellent Hugo Lloris, la semaine dernière. De fait, l'OM eut peu de crainte d'un retour parisien. Au contraire, si la marque avait du changer, cela aurait été à son avantage. Notamment quand, en toute fin de rencontre, Akalé prit l'espace après avoir été lancé par Valbuena, puis centra pour Cissé au deuxième poteau. L'international ne cadra pas sa reprise en bout de course, alors que le stade avait retenu son souffle dans l'espoir d'une nouvelle explosion de joie. Qu'importe, la victoire était là ! Et le Vélodrome pouvait s'embraser, comme encore jamais cette saison !
Auteur : Laurent Oreggia |
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