Article de om.net du 16 mars 2008 |
Lens 3-3 OM : Une précieuse égalisation
Après avoir mené 0-2 puis entrevu la défaite 3-2, les Olympiens ont eu le dernier mot. Djibril Cissé a signé une précieuse égalisation, à la dernière minute. En position idéale de signer une première victoire à Bollaert depuis 2003 et de recoller à Nancy (3e), les Olympiens ont connu un trou noir fatal en début de deuxième période. Leur avantage de 2-0 à la pause, grâce à un plat du pied de Nasri (25e) et un tir imparable de Cheyrou à l'entrée de la surface (29e), n'a pas résisté à la révolte nordiste. Cédant trois fois (Maoulida, Mangane et Rémy). La déception s'annonçait extrêmement forte, jusqu'à un centre d'Akalé glissé par Cissé dans les filets (3-3, 89e) pour une précieuse égalisation. Chaque équipe aura eu sa mi-temps. Et heureusement, la parité ne fut pas trahie par le score final, même si l'avantage initial des Olympiens augurait plutôt trois points qu'un partage. Car c'était reparti. Comme par enchantement ou presque. Le jeu percutant, l'impact dans les duels et l'efficacité offensive étaient revenus. C'était l'OM d'avant Saint-Pétersbourg. Celui qui fait sa loi depuis le début de l'année 2008 en championnat. Les Sang et Or avaient presque rendu les armes en rentrant aux vestiaires. Assommés par deux buts et une franche domination territoriale. Samir Nasri, le premier, avait trouvé l'ouverture. A l'origine et à la conclusion, le milieu de terrain héritait d'un centre en retrait parfait de Cheyrou pour placer la balle loin des intentions de Runje (1-0, 25e). Dans le coup du but, l'ancien auxerrois signait à son tour une réalisation. Le renvoi d'Hilton dans l'axe lui offrait une perspective. Dès sa prise de balle, ses idées étaient claires. Il s'emmenait le cuir sur sa patte gauche, et visait juste à ras de terre (2-0, 29e). L'explosion de joie qui s'en suivait en disait long sur la satisfaction olympienne d'avoir retrouvé toutes ses vertus. D'autant que Lens n'avait guère eu son mot à dire. Excepté une parade horizontale de Mandanda sur une tête de Maoulida, l'équipe de Jean-Pierre Papin semblait aphone. L'impression s'inscrivait dans la durée. Jusqu'à la mi-temps qui eut des effets inattendus. Métamorphosée, et profitant " d'erreurs de concentration " de l'OM (dixit Eric Gerets), la formation nordiste réussissait un retour tonitruant. Son envie paraissait alors bien au-dessus de la moyenne. En tout cas supérieure à celle affichée alors par les Olympiens. Pris à la gorge, ces derniers subissaient les événements et bientôt le scénario. Maoulida, comme au billard, poussait d'abord le ballon dans le petit filet, dans un embouteillage de crampons dans la surface (1-2, 56e). Puis, Mangane amputait les ambitions marseillaises, en résistant à Zubar pour tromper Mandanda (2-2, 66e). Et enfin, Rémy, d'un tir superbe sur un ballon insuffisamment repoussé, créait les conditions de l'exploit sang et or (3-2, 73e). Le ciel était tombé sur la tête des partenaires de Lorik Cana. Les fautes commises coutaient cher. Mais l'entrée de Kanga Akalé allait permettre de sortir du stade sans déshonneur. Dans un dernier élan, l'attaquant (prêté par le Racing) débordait et centrait aux 6 mètres pour Cissé. Ni Runje, ni Coulibaly n'intervenaient, et l'Olympien, à point nommé, offrait un point à son équipe. Une égalisation précieuse, tant pour le classement que pour le moral.
Auteur : Laurent Oreggia |
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