Article de om.net du 30 mars 2008 |
Lorient 1-2 OM : La réaction attendue
Malgré les trombes d'eau bretonnes et un penalty encaissé en première période, l'OM a retourné la situation en deuxième période par Akalé et Niang. Les Olympiens sont à trois points de Nancy au classement. Empruntés en première période et sanctionnés par un penalty juste avant la pause, les Olympiens ont réagi vertement en deuxième mi-temps à Lorient grâce à un jeu ultra offensif. Avec l'entrée en jeu de Djibril Cissé et une ligne de quatre attaquants, l'OM a renversé la vapeur tout d'abord par Kanga Akalé lancé dans la profondeur (53e) puis par Niang de la tête (81e). Une victoire qui change beaucoup de choses dans la fin de saison des Marseillais qui reviennent à trois points du troisième Nancy. L'OM trouvera son salut par le jeu, par son jeu. Unanimement reconnue comme formation offensive, l'équipe olympienne avait un peu perdu de cette fougue ces derniers temps. Il aura fallu encore attendre 45 minutes à Lorient pour que l'OM retrouve sa nature ; Et c'est arrivé au bon moment. En misant sur l'attaque après la pause, les choix d'Eric Gerets ont été payants. Le quatrième succès de la saison à l'extérieur (le premier depuis Nice début février) recèle ainsi de nombreuses vertus. Si la victoire rebooste le moral, elle permet aussi de donner toujours autant de consistance à la course pour la troisième place. Passés à six points de Nancy le week-end dernier, les Olympiens ont refait la moitié de leur retard et pointent à trois unités des Lorrains à sept journées de la fin. Pour continuer dans les chiffres, le cinquième manceau est mis à cinq points. De la joie, de l'espoir, voilà des sentiments bien loin de ceux ressentis au sortir d'une première mi-temps compliquée et poissarde. Eric Gerets qui avait annoncé du changement dans la semaine avait allié le geste à la parole avec une équipe "new look" dans laquelle Zubar était titularisé dans l'axe, Givet en arrière gauche, Zenden en ailier gauche et Niang seul en pointe, Cissé étant resté sur le banc. Le début de match de l'OM était pourtant timide avec de multiples tirs bretons captés par Mandanda (Saïfi, 12 et 13e, Le Pen, 33e) et un nouveau sauvetage miracle du portier olympien sur une tête de l'attaquant algérien de Lorient (29e). Quant aux Olympiens ils exploitaient assez bien les ailes grâce à Bonnart ou Akalé mais l'équipe perdait beaucoup de ballons dans l'entrejeu. Si on y ajoute un déluge de grêle dans le ciel breton, la première moitié de la partie était loin d'être en leur faveur. Et ce n'était pas fini. Car, bien que bousculé, l'OM tenait bon jusqu'à ce que l'arbitre M. Gautier siffle un penalty discutable de Cana sur le Pen. Au coude à coude avec l'attaquant breton, l'Albanais remportait son duel mais déséquilibrait Le Pen selon M. Gautier. "L'arbitre s'est trompé" persistera le capitaine après le match. Toutefois, Saïfi transformait la sentence (44e, 1-0). Et l'OM changea subitement de visage. Alors que Cissé remplaçait Kaboré, l'allure de l'équipe devenait beaucoup plus offensive avec une ligne composée du droitier Niang à gauche, de Cissé dans l'axe et du gaucher Akalé à droite, le tout soutenu par un Nasri très avancé. L'effet ne se fit pas attendre. Dès la 53e minute, M'Bami lançait Akalé dans l'intervalle et l'Ivoirien de résister à la charge de son défenseur pour battre Audard du droit (53e, 1-1). Si soudé en première mi-temps, le collectif lorientais laissait alors beaucoup d'espaces dont les Olympiens allaient profiter à plein régime. Et même si la tête de Ciani passait à rien du poteau gauche de Mandanda (54e), le missile de Niang embrassait la barre transversale dans la foulée (55e). Déchaîné sur ce côté gauche où il est si précieux, le Sénégalais tentait joliment le lob sans réussite (62e), il profitait aussi d'un Nasri remuant sur un centre en retrait mais sa reprise passait à côté (65e). Finalement, c'était grâce à Bonnart que le meilleur buteur olympien, de retour après presque trois semaines d'absence, trouvait la faille. Sur un beau travail du latéral, Niang reprenait le centre de la tête pour enfin faire plier le portier des Merlus (81e, 1-2). Tant d'occasions et une telle volonté d'attaquer ne pouvaient qu'être récompensés. C'est en poursuivant dans ce sens que l'OM réalisera ses rêves.
Auteur : Emmanuel Jean |
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