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Article de om.net

du 20 avril 2008

OM 1-3 Lille : Coup d'arrêt au Vélodrome

 

En s'inclinant à domicile face à de solides Lillois (1-3), les Olympiens, désormais 4e, sont ralentis dans la course à la troisième place et voient Nancy leur repasser devant d'un point.

L'OM est tombé sur un os. Réputée difficile à manoeuvrer, l'équipe lilloise a confirmé ces dires au Vélodrome. Les Olympiens avaient pourtant su redresser un début de match emprunté en ouvrant le score sur une tête de Niang (13e). Mais ce fut en deux petites minutes lourdes de conséquences que les hommes de Claude Puel renversèrent la vapeur avec deux buts coup sur coup de Mirallas avant la pause (38e, 40e) au terme d'une fin de mi-temps parfaitement maîtrisée par les Dogues. Si les Marseillais parvenaient à se créer des occasions au retour des vestiaires par Nasri ou Cissé, Makoun brisait pas mal d'espoirs en triplant la mise nordiste (67e). Un revers qui ralentit l'OM dans le sprint final, concédant un point à Nancy au terme de la 34e journée et retournant à la 4e place.

La surprise n'est pas agréable et elle laisse un goût amer car elle est inattendue. Les dernières performances olympiennes laissaient augurer de belles promesses, loin du coup d'arrêt vécu au Vélodrome face à Lille. "Nous avons perdu une bataille importante mais tout n'est pas perdu" estimait Gerets au coup de sifflet final. Car, avec ce revers, l'OM a certes laissé Nancy retrouver la 3e place et a concédé un point dans son mano à mano avec les Lorrains mais il ne s'agit que d'un point et il en reste encore 12 à distribuer avant que le championnat ne ferme son rideau. Toutefois, comment expliquer que l'équipe ait trébuché dans son antre en plein dans le fameux "sprint final" ? Le coach olympien a son idée sur la question : "Sur les trois secteurs du jeu, Lille a été un peu plus fort et j'ai surtout senti que mes joueurs commençaient à être fatigués par le sprint entrepris depuis des mois pour accrocher la troisième place." Le début de match olympien sur une pelouse rendue glissante par les vagues de pluie confirmait la première thèse de Gerets. Là où Lille faisait preuve d'une circulation de balle précise et d'aucun complexe à l'image du tir de Cabaye (11e), les Olympiens avaient du mal à entrer dans la rencontre.

Pourtant, l'OM arrivait à se remettre sur les bons rails. Sur une faute obtenue par Niang, Nasri plaçait un délice de coup franc sur le crâne du Sénégalais qui, entre deux défenseurs, trompait Sylva (1-0, 13e). Un temps incertain cette semaine, il paraissait au contraire plus en forme que jamais malgré une logique baisse de régime en fin de match. Son entente avec Nasri fut d'ailleurs intéressante. Comme sur le centre de Bonnart, Niang décalait Nasri dans l'axe dont la frappe était contrée par la défense lilloise (17e).

Tout semblait alors couler de source avec un M'Bami impeccable à la récupération et un jeu plus léché de la part des Marseillais. De courte durée malheureusement car Lille ne lâchait pas prise et allait progressivement reprendre l'emprise sur le jeu. Sur une passe en profondeur de Cabaye, Makoun devançait Mandanda dans sa sortie et Mirallas marquait dans le but vide. Au départ de l'action, l'attaquant belge était hors-jeu mais l'arbitre estimait qu'il ne faisait alors pas action de jeu (1-1, 38e). Une égalisation embêtante qui devenait franchement pénalisante quand deux petites minutes plus tard, Mandanda ne maîtrisait pas une frappe de Obraniak et Mirallas marquait de près (1-2, 40e). Malgré tout, le soutien du public était intact. Bastos plaçait encore deux missiles sur coup franc (43e, 45e) alors que Cissé, parti dans la profondeur, tirait au-dessus (45e+1).

La seconde période allait plutôt illustrer le coup de mou physique évoqué par le coach. Malgré la frappe enroulée de Niang qui ne passait qu'à quelques centimètres du poteau droit (48e) ou le coup franc très lointain de Nasri claqué par Sylva (62e) mais aussi la tête de Cissé en extension qui flirtait avec le montant (63e), les Marseillais montrèrent moins d'impact au fil des minutes. Fatalement, sur un coup de billard dans la surface olympienne, le tir a priori manqué de Cabaye profitait à Makoun, tout seul pour pousser le ballon dans les filets en taclant (1-3, 68e). Sur les tirs de Nasri (69e) et Valbuena, entré en cours de jeu (71e), Sylva ne tremblait pas même si le portier sénégalais était plus surpris par le coup franc au-dessus du lutin olympien (84e). Autant d'occasions qui ne permettaient pas de rattraper un écart devenu bien difficile à combler. Comme à Lorient il y a quelques semaines après le revers à domicile contre Sochaux, le déplacement à Monaco dimanche prochain devra permettre de rattraper les points perdus.

 

Auteur : Emmanuel Jean

 

 

 

 

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