OM1899.com

Article de om.net

du 04 mai 2008

OM 1-2 Bordeaux

Le ciel est tombé sur la tête des Phocéens. Un coup-franc de Wendel à la 80e et une fusée de Ducasse à la 89e repoussent les Olympiens au pied du podium. Nancy compte deux points d'avance, à deux journées de la fin. Tout Les Phocéens et leurs supporters sont passés par tous les sentiments dimanche soir contre Bordeaux. Et malheureusement, ce ne fut pas ascendant. A la frustration de voir leur avantage réduit en poussières par un coup-franc de Wendel a succédé la tristesse de finalement terminer la soirée battus, sur un dernier rush girondin conclu d'un tir-fusée dans la lucarne de Mandanda.

L'ouverture du score par Niang, profitant d'une sortie aventureuse de Ramé, n'aura pas résisté. Tout comme l'avance prise avant cette journée par l'OM face à Nancy. Victorieux de Strasbourg samedi, les Lorrains reprennent la main. Ils comptent deux points d'avance, avant de se déplacer à Lyon le week-end prochain. Les Marseillais seront au Mans.

En retirant ses mains au dernier moment, alors qu'il était en dehors de la surface, Ulrich Ramé a fait un choix. Il était sorti de manière hasardeuse au devant de Mamadou Niang, sur une belle ouverture de Samir Nasri. Et il savait dans cet éclair de seconde, en refusant le contact entre ses gants et le ballon, que derrière lui le Sénégalais allait donner l'avantage à l'OM. Le portier girondin avait préféré cette issue plutôt que l'expulsion, et laisser ses partenaires en infériorité numérique toute une mi-temps.

Et s'il dut finalement quitter ses coéquipiers en deuxième période, ce fut dans d'autres circonstances. Touché à la cuisse sur un dégagement, il céda sa place au 2e gardien Valverde, mais l'équipe bordelaise pouvait compter encore sur onze atouts pour revenir dans le match.

Et ils lui furent bien utiles pour décrocher cette victoire qui accentue la menace sur Lyon pour le titre de champion de France. Deux points seulement séparent désormais l'OL de son dauphin.

Deux points, c'est aussi la marge dont dispose à présent Nancy aux dépends de l'OM. Un écart qui s'est donc creusé dans les dix dernières minutes. Jusque là, et notamment en première période, les Marseillais pouvaient légitimement conserver leur place sur le podium.

Ils avaient fini par prendre le commandement d'une partie qui tourna longtemps à une bataille du milieu. Avec davantage de vie dans les enchaînements ils étaient parvenus à force à fragiliser leur adversaire, à le pousser dans des retranchements qu'on ne lui connaît plus depuis plusieurs journées.

On pense ainsi à cette pression constante mise dans le camp girondin de la 30e à la 40e minute. Tout le stade, Ramé compris, crut même au but à la 34e quand Niang s'arracha pour reprendre de la tête un centre de Taiwo. Mais le poteau en décida autrement.

Chalmé sauva aussi les meubles devant Cissé. Une mine de M'Bami témoigna également de cette domination, en dépit de deux petites flèches décochées par Bordeaux dans les derniers instants de la première période. Mais le dernier mot revint aux joueurs d'Eric Gerets, avec le but de Mamadou Niang, poussant le cuir dans les filets désertés (1-0, 45e).

Tout l'intérêt de la deuxième mi-temps allait donc être dans la gestion de ce court avantage. Pour le transformer en avance décisive il fallait faire les bons dosages entre la tentation de contrer Bordeaux, et une fermeture efficace des écoutilles.

La charnière centrale cloisonna au maximum. A grands renforts d'huile de coude. Et quand l'espace se fit jour, Mandanda se coucha avec à propos. Il eut aussi un brin de chance. Obertan manqua la cible au point de penalty alors que son viseur semblait bien calé (70e). Cette occasion ne découragea pas les hommes de Laurent Blanc. Elle leur fournit au contraire des raisons de croire encore que la bonne étoile au-dessus de leur tête à Toulouse (victoire 1-0 à la dernière minute) allait encore les escorter.

Cette étoile s'illumina cette fois sous la forme d'un coup-franc. Wendel vit là sa chance. Son adresse dans l'exécution remit les deux formations sur un même pied d'égalité. Avec tout de même un sérieux supplément de confiance dans le camp bordelais.

Et c'est alors qu'on déplorait déjà ce retour au score et cette deuxième mi-temps décevante, que Ducasse dynamita les émotions. Bien servi en retrait par Chamakh, le Girondin trouva la lucarne et remua le couteau dans la plaie, dans un silence chargé de regrets.

Ce qui fera déclarer à Eric Gerets : " Cela va être dur d'accrocher cette 3e place. Cela va être plus difficile à présent,... mais c'est toujours faisable ".

Auteur : Laurent Oreggia

 

 

 

 

Toute reproduction intégrale ou partielle des textes ou photos est strictement interdite.