Article de om.net du 09 août 2008 |
Rennes 4-4 OM : Le show et le froid Des buts à la pelle, un Ben Arfa étincelant et un Mandanda ange-gardien. Cela aurait pu être une première soirée idéale pour les Olympiens. Mais Rennes a égalisé à la dernière seconde (4-4). Si la Ligue 1 avait besoin d'une bande-annonce, le Rennes-OM de samedi soir pourrait être un outil efficace de promotion. Il y eut un peu de tout, et surtout beaucoup de buts, au stade de la Route de Lorient. Un match qui aura scotché tout le monde. Tant il aura été indécis et spectaculaire. C'est l'OM qui faillit tirer le mieux son épingle de ce jeu effréné. Grâce à son potentiel offensif. Grâce aussi aux parades à répétition de Steve Mandanda devant Mika Pagis, Jérôme Leroy ou Olivier Thomert. Eric Gerets avait composé un onze de départ sans surprise. Les 4 recrues principales de l'intersaison étaient alignées. En deuxième période, le technicien belge a cherché à retrouver le contrôle du ballon en faisant entrer Cheyrou, à la place de Koné (56e). Ce dernier avait ouvert le score dès la 5e minute. Un retard que Baky Koné annula dès la 12e, de magnifique manière. Une frappe croisée du gauche en pleine lucarne, après un crochet dévastateur sur Bocanegra (1-1). En danger depuis le début du match, les Phocéens se remirent ainsi à l'endroit. Et firent alors parler leur puissance de feu. Deux minutes à peine s'étaient écoulées après l'égalisation, qu'une une-deux grande distance entre Niang et Ben Arfa voyait l'ancien lyonnais prendre à revers Douchez sur son contrôle avant de conclure en force, à un souffle de la ligne de but (1-2). Mamadou Niang ne s'illustra pas seulement dans le rôle du passeur. Il y alla aussi de son but, en héritant d'un centre de Taiwo passé entre les mailles de la charnière centrale rennaise (1-3, 29e). Et il y eut même une balle de 1-4 pour Djibril Cissé, mais cette fois Douchez eut la main ferme. A cette première mi-temps d'exception, a succédé une autre, tout aussi folle. Elle vit Rennes réduire la distance, puis l'effacer tout bonnement. Un scénario étonnant où des carences marseillaises ouvrirent la voie. Des " défaillances " défensives, comme le dira Pape Diouf, qui pèseront lourdement. Thomert ramena d'abord le score à 2-3. Un avertissement qui conduisit Eric Gerets à remplacer Koné par Cheyrou. Mais les offensives bretonnes ne furent jamais totalement annihilées. La flamme ne s'est jamais éteinte dans les yeux des coéquipiers de Jérôme Leroy. Jusqu'au bout, et alors que Mandanda multipliait les sauvetages. Un portier malheureux. Après tant d'exploits, il s'inclina au tout début du temps additionnel, quand Erbate dégageant sur sa ligne un tir de Pagis renvoya le cuir sur son gardien. Mais la soirée ne s'acheva pas sur ce contre malheureux et sur cette égalisation. Les Marseillais tinrent encore une fois, une dernière, leur bonheur. Elliot Grandin, entré peu avant, marqua un quatrième but, dans un angle fermé (3-4) après un dégagement hâtif devant Douchez. La joie laissa place à la déception. Sur l'engagement, une tête de Cheyrou remit une ultime fois les deux formations sur un même pied d'égalité. L'OM sait souffler le chaud, et faire le show. Il lui faut maintenant apporter les réglages nécessaires pour ne plus vivre de douche froide. Auteur : Laurent Oreggia |
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