Article de om.net du 16 novembre 2008 |
OM 2-3 Lorient : Un quart d'heure maudit
Longtemps dominateurs et alors qu'ils menaient par deux buts d'écart à l'heure de jeu, les Olympiens se sont fait remonter puis battre en un quart d'heure par des Lorientais déchaînés. Au moment des faits, le hors-jeu imaginaire sifflé contre Niang semblait sans conséquences. L'OM menait deux buts à zéro face à des Bretons assez peu menaçants et l'on se dirigeait vers une victoire finalement tranquille des Olympiens. Quelques minutes plus tard, et alors que Lorient a inscrit dans le même temps trois buts au cours d'un quart d'heure renversant, le goût est beaucoup plus amer. D'autant qu'un autre coup de sifflet intempestif contre le Sénégalais avortait une nouvelle occasion en or dans les arrêts de jeu. Alors certes, ces décisions contestables ont eu leurs conséquences sur le résultat final mais elles n'expliquent pas non plus totalement le scénario incroyable de la soirée. Les Olympiens n'ont pas vu venir la révolte lorientaise. Ce sursaut qui contrastait avec la relative apathie des hommes de Christian Gourcuff jusque là. "On avait le contrôle sur le match et à 2-0, on a cru que c'était fini. C'est un coup dur" relatait Erik Gerets dans les couloirs du Vélodrome. Ses hommes se sont laissés surpendre par la marée survoltée de Merlus qui aiment donc vraiment le Vélodrome avec deux victoires et un nul sur les trois dernières saisons. En un quart d'heure, ils ont fait basculer un match que l'OM semblait tenir. Ainsi, avant cette fin de partie échevelée, tout roulait pour les Marseillais. Dès la 10ème minute de jeu, ils menaient au score alors que Niang avait déjà eu une énorme occasion qui avait touché le poteau (4e). Après une belle combinaison avec Valbuena, Cheyrou, en position de tir, préférait centrer en retrait et Ziani en héritait aux abords de la surface pour marquer en force (1-0, 10e). Plus loin, la frappe d'un Abriel idéalement placé qui était déviée par une motte de terre (25e) n'avait alors rien d'une alerte d'autant que Valbuena enlevait un peu trop son lob avant la pause (37e). En deuxième période, "Petit vélo" lançait dans la profondeur Niang que Genton descendait hors de la surface. Penalty pourtant selon M. Chapron. Le Sénégalais réussissait la sentence (60e, 2-0) et donnait aux siens une marge de sécurité que l'on croyait largement suffisante. L'arbitre était par contre beaucoup moins généreux quelques minutes plus tard quand il refusait un but au Sénégalais alors qui n'était pas hors-jeu sur l'ouverture lumineuse de Ben Arfa. Un signe ou un motif de mutinerie pour Lorient ? Ce qui est certain, c'est que les trois coups de poignard de Amalfitano (76e, 2-1), Abriel (84e, 2-2) puis Gameiro (87e, 2-3) ont fait très mal. La soirée n'a vraiment pas fini comme elle avait commencé. Alors que les internationaux vont partir en sélection, la semaine qui arrive devra permettre de rafraîchir les têtes en vue du deuxième acte au Vélodrome contre Lille dimanche. Auteur : Emmanuel Jean |
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