Article de om.net du 23 novembre 2008 |
OM 2-2 Lille : L'OM renverse la vapeur
Grâce à un coup-franc magistral de Zenden dans le temps additionnel, l'OM est parvenu à refaire son retard de deux buts face au LOSC (2-2). Les Olympiens sont seuls troisièmes. Ils reviennent de loin. Et ils le savent. Egaliser à la dernière minute a toujours une saveur particulière. Cela surpasse les préoccupations comptables. Cela soulage car cela suppose une réaction. Elle fut palpable au retour des vestiaires, effaçant une première période difficile, et les deux buts d'avance du LOSC. Les Dogues n'imaginaient sans doute pas connaître cette issue. Ils avaient pris les devants. D'abord par Rami, de la tête, suite à un corner (11e). Puis par Bastos, qui profita d'une mésentente entre Zubar et Mandanda, pour marquer dans les buts vides (37e). Entre ces deux coups de froid sur un Vél' pourtant déjà frigorifié, l'OM avait failli deux fois remettre les pendules à l'heure. Mais Samassa n'avait pas cadré son tir (12e), et Niang avait touché la barre d'un extérieur fouetté (25e). Une tête de Cana, stoppée à l'horizontale par Malicki, compléta le tableau d'une mi-temps dominée par Lille mais où des occasions marseillaises susurraient l'idée d'un retour. Rejoints (et même dépassés) après avoir mené contre Lorient, les Olympiens allaient-ils réussir la course-poursuite inverse ? Une tête renversée de Samassa, sur un centre de Bonnart, apportait de l'eau à leur moulin (1-2). Car les deux équipes venaient à peine de revenir sur le terrain. Parce que l'écart n'était ainsi plus que d'un but avec quarante cinq minutes encore à jouer. Et enfin, car les entrées de Taiwo et Koné pouvaient insuffler l'élan nécessaire. Tout ne fut pourtant pas simple jusqu'au coup de patte de Zenden. Malicki détourna un tir violent de Cheyrou. Puis il accrocha Niang dans la surface. Mais le Sénégalais fut sanctionné pour une faute (aérienne) préalable. Surtout, Lille eut plusieurs fois la balle du KO. La formation de Rudy Garcia ne parvint pas à asséner le coup de grâce. La faute à... Steve Mandanda. Tout simplement imbattable. En fermant bien l'angle devant Fauvergue (78e). Puis en sortant victorieux de deux duels avec Bastos (82e) et encore Fauvergue (83e). Par ses parades, le portier avait préservé un essentiel espoir. Ce fut tout sauf inutile. Sur un ultime slalom dont il a le secret, Hatem Ben Arfa obtenait une position idéale pour un coup-franc de la dernière chance, dans le temps additionnel. Zenden transperçait le mur et installait l'OM seul, sur la 3e marche du podium, réduisant d'un point l'écart avec Lyon (6 pts). Un point qui, moralement, vaut bien sûr plus encore. Auteur : Emmanuel Jean |
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