Vive déception au Vélodrome. L'OM est passé au travers, concédant sa 3e défaite à domicile, et quittant le podium avant les fêtes.

L'OM ne passera pas les vacances au chaud sur le podium. Nancy l'en a fait chuter. Avec fracas. Lui infligeant sa 3e défaite de la saison à domicile. Avec à chaque fois au moins trois buts encaissés. Mais contrairement au scénario renversant de Paris et de Lorient, les Olympiens n'ont cette fois pas mené au score. Ils sont restés muets. Un mutisme qui dure depuis la blessure de Niang. Même si celle-ci n'explique pas tout, bien sur.

Nancy a fait cavalier seul. Au tableau d'affichage s'entend. Car ce n'était pas exactement l'issue que laissait augurer la première demi-heure. La lourdeur de la sentence a tendance à faire oublier les deux décisions arbitrales des 10e et 14e minutes. Sur la première Cheyrou troua les filets, mais Koné fut signalé, par erreur, en position de hors-jeu. Et sur la deuxième, l'Ivoirien partit seul au but sur un caviar, et là encore l'arbitre assistant intervint à tort.

On ajoutera aussi la volée du plat du pied de Ziani, et tout le monde aura compris la stupeur que fit régner ensuite Hadji en battant deux fois Mandanda en 6 minutes. A fortiori quand on rapproche ses deux réalisations des deux actions précédemment citées, puisque dans les deux cas un Nancéien était en hors-jeu de position à deux mètres du Marocain. Ce qui n'enlève rien à leur validité, mais ajouta quelque peu à la confusion.

Ce 0-2 sévère raccompagna l'équipe de Gerets aux vestiaires. Le coach voulut alors mettre plus de " poids ", et de taille surtout, en lançant Samassa dès la reprise.

Et pendant une grosse dizaine de minutes, on se dit qu'il ne faudrait pas grand-chose pour que la machine se relance. Un but, forcément. Mais le tableau d'affichage ne s'anima pas comme l'escomptaient les 50 000 spectateurs du Vélodrome.

Brison vint subtiliser un ballon dans les pieds de Ziani, pour envoyer Dia tromper Mandanda. Le troisième et dernier tir cadré de Nancy de toute la rencontre... L'ultime espoir venait de s'évanouir. Koné avait beau volleyer superbement, Bracigliano sortait son tir. A la 86e, Samassa touchait également le montant, laissant le score inchangé jusqu'au coup de sifflet final. Sanctionné d'un 0-3 inespéré pour Nancy. Aux Phocéens d'accomplir une reprise sur les chapeaux de roue en 2009 afin de le ranger dans la catégorie des péripéties qui viennent émailler une saison.

Auteur : Laurent Oreggia