Article de om.net du 08 février 2009 |
OM 1-0 Bordeaux : C'est l'OM qu'on aime
Quel match ! Quelle victoire ! Bien que privés d'un but parfaitement valable de Wiltord, les Olympiens ont signé un succès qui les relance pleinement vers les sommets. Cet OM-Bordeaux, les Olympiens avaient annoncé qu'ils le joueraient " comme une finale ". Ils ont tenu leur promesse. Signe de cette intensité si particulière, la joie qui déborda au coup de sifflet final, après une poignée de secondes que le banc marseillais avait vécu debout, au bord du terrain. Ce fut un vrai sommet, et les Marseillais ont eu la hauteur nécessaire. Ils ont " sorti " le match qu'il fallait. Le mélange explosif d'allant offensif mais également d'engagement. Celui-là même qui avait fait défaut à Lyon, en Coupe de France, dans un duel du même acabit. Batailler était un pré-requis pour s'attribuer les trois points et rester dans le coup. Pour ne pas voir Bordeaux et Paris s'éloigner, et Lyon s'échapper. La rencontre s'emballa toute seule dès les premières minutes. Avec deux offensives de la fringante formation girondine, animée par la finesse technique de Wendel, Chamakh et Gourcuff. Fort heureusement, les Phocéens avaient le répondant adéquat. En disputant chaque ballon avec détermination au milieu, mais aussi en inquiétant à leur tour leurs hôtes. Wiltord reprenait légèrement au-dessus une mine de Taiwo repoussée en catastrophe par Ramé. Puis Rodriguez plaçait une tête renversée de peu à côté. Le coup était passé près. Même si, finalement, la plus belle occasion des 45 premières minutes était bordelaise. Mandanda devant sortir le grand jeu pour s'imposer en face à face avec Cavenaghi (40e). Le dernier rempart n'avait pas cédé. Après cette première période équilibrée, les hommes d'Erik Gerets mirent toutes leurs tripes dans la balance après le repos. Ramé et ses partenaires souffrirent alors terriblement. Mais ils auraient peut être traversé un temps l'orage indemnes si Chamakh n'avait apporté une contribution aussi involontaire qu'efficace à la victoire marseillaise en déviant de la tête dans ses buts un coup-franc de Ziani (56e). Les vannes étaient ouvertes. Cela n'annonçait pas exactement une déferlante de buts. Puisque Wiltord se voyait ensuite refuser celui du 2-0. L'attaquant s'était imposé dans les airs face à Ramé, avant de pousser le cuir dans les filets. Refusé. Pourquoi ? L'ancien girondin s'était-il aidé de la main ? Toutes les images démentiront en tout cas l'accusation, tout comme celle d'une charge suspecte. Floués d'un but qui aurait acté leur succès, les Marseillais gardèrent le pied au plancher jusqu'au terme pour se prémunir d'une désillusion. En s'appuyant sur les déviations de Brandao, qui prit un nombre élevé de ballons aériens en deuxième mi-temps ; en utilisant à merveille les couloirs comme des rampes de lancement, ils conservèrent leur ascendant. Le gardien bordelais dut ainsi s'employer bien plus que la moyenne. Il fit le métier avec panache. En paradant devant Cheyrou, et en claquant du bout des gants un lob astucieux de Ziani. Suffisant pour empêcher les Marseillais de conclure, mais pas pour les priver de victoire. En répondant présent, cet OM a démontré qu'il avait un avenir. Auteur : Laurent Oreggia |
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