Article de om.net du 12 avril 2009 |
OM 4-1 Grenoble : L'OM leader de L1
Après une première période bloquée, l'OM a dynamité Grenoble après la pause avec notamment un doublé de Taiwo. Un succès qui offre le fauteuil de leader après le match nul de Lyon ce dimanche soir. Erik Gerets voulait que le public du Vélodrome se régale ce dimanche. Ce fut le cas, il a vibré et l'ambiance fut brûlante. L'OM a-t-il eu le temps de gamberger après sa défaite en Ukraine jeudi ? Pas vraiment au vu du score même s'il ne faut pas oublier la délicate première période vécue face à des Grenoblois d'abord solides avant d'exploser après la pause. A l'image du coup franc monumental de Taiwo, le troisième but marseillais, le Nigerian signant son premier doublé avec l'OM après avoir ouvert le score sur penalty. Une victoire qui offre le fauteuil de leader au terme de la 31e journée, un place que Lyon n'avait plus quitté depuis début septembre. Et qui montre aussi et surtout que cet OM a une vraie force et une cohésion sans faille. Il fallait voir Taiwo allait se jeter dans les bras de son coach pour fêter son but rejoint illico par ses coéquipiers. Et si les défenseurs ont été à l'honneur (le deuxième but étant marqué par Hilton, le dernier par Brandao), l'équipe a encore montré qu'elle savait s'adapter. En changeant son système à la pause avec les entrées de Cana et Wiltord à la place de Mears et Niang (Kaboré passant arrière droit), Erik Gerets a mué son 4-2-3-1 en 4-4-2 et son équipe a beaucoup mieux coulissé. Et a surtout beaucoup marqué. Un peu comme face à Nantes il y a quelques semaines mais dans une configuration différente, les changements opérés à la pause ont eu un impact réel dans le jeu pour se sortir d'une situation jusque-là bloquée. Les "Gerets, Gerets" qui s'élevaient des tribunes venaient aussi valider ces choix payants. Car si les Isérois n'ont pas vu le soleil à Marseille, ils étaient venus au départ en rangs disciplinés au Vélodrome. Ce fut toutefois assez stérile hormis la grosse alerte signée Moreira en fin de mi-temps quand son ballon piquée de Mandanda voyait le cadre s'échapper (40e). Souvent empruntés, les Olympiens certainement fatigués par le déplacement en Ukraine peinaient dans la transmission et parvenaient quand même à s'approcher des buts de Wimbée. Comme quand ce dernier sortait avec agilité la bonne frappe de Kaboré (18e) ou que Cesar interceptait de justesse un centre de Taiwo devant la pression de Brandao (38e). Les deux hommes se sont d'ailleurs livrés un sacré duel tout au long de la partie. Le Brésilien fut récompensé de son travail de sape en inscrivant le quatrième but olympien après un bon travail de Ben Arfa et une passe astucieuse de Cana (90e, 4-0). Le dernier but olympien d'une deuxième période au début de laquelle Erik Gerets avait donc décidé de changer son fusil d'épaule. Et rapidement, c'était sur une incursion côté gauche de Valbuena que la situation se débloquait. Fauché par Batlles dans la surface, ce dernier obtenait un penalty que Taiwo transformait avec précision (51e, 1-0). A l'origine de ce premier but, Valbuena l'était aussi sur le deuxième avec son corner botté à merveille sur la tête de Hilton qui battait Wimbée, signant là son premier but avec l'OM dans le style de ceux qu'il avait souvent inscrit avec Lens (2-0, 59e). Ainsi et en dix minutes, l'OM se donnait de l'air et Grenoble de perdre la solidité qui était la sienne. Et surtout sur coup de pied arrêté puisque après un penalty et un corner, le troisième but survenait sur le coup franc énorme de Taiwo des 30 mètres (65e, 3-0). Des olas, des chants conquérants dans les tribunes et le but de Brandao, c'était assez pour classer au rang des anecdotes le - pourtant fort joli - but de Courtois dans les arrêts de jeu (90e+4, 4-1). Plus que jamais dans la course en championnat, l'OM va désormais se pencher sur son quart de finale retour contre le Shakhtar jeudi, son Vélodrome devrait là aussi l'aider pour cela. Auteur : Emmanuel Jean |
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