Article de om.net du 26 avril 2009 |
Lille 1-2 OM : Irrésistibles !
Les Olympiens ont décroché à Lille une superbe sixième victoire consécutive, reléguant Lyon à 6 points et mettant une pression terrible sur Bordeaux (virtuellement à 5 pts) avant son déplacement de mercredi à Rennes. Rien ne résiste à ces Olympiens. Un penalty a été sifflé contre eux. Deux autres leur ont été refusés. Ils ont été menés au score sur la pelouse de l'équipe la plus performante à domicile, laquelle abattait dimanche une de ses dernières cartes pour la 3e place. Et pourtant, de ce match-là, les Marseillais sont de nouveau sortis vainqueurs. Réalisant un nouveau pas vers un objectif qui n'a pas fini de donner le tournis à tout un peuple. Un succès qui ne doit rien au hasard. Les joueurs d'Erik Gerets ont allègrement mérité leurs trois points. Car, déjà, ils ne sont pas retombés dans leur travers des débuts de rencontre en demi-teinte. Ils furent au contraire épatants. Une franche maîtrise du sujet qui coupa le sifflet aux Nordistes. Cela dura une bonne grosse demi-heure. Et durant celle-ci, Niang aurait pu sur la même action, soit marquer (sa tête finira légèrement au-dessus), soit bénéficier d'un penalty (son bras ayant été retenu, ce qui l'empêcha de cadrer). Le pressing volontaire du collectif marseillais avait permis à l'équipe de se positionner très haut sur le terrain. Tandis que le dynamisme de Valbuena en électron libre créait des brèches dans les petits espaces. Il y avait de la vitesse, de la vie. Les Olympiens semaient, et s'attendaient à récolter quand Lille eut une balle de but qui aurait pu briser l'élan. Sur une contre-attaque, Kaboré voulut dégager de la tête un centre de Balmont, mais son bras fut sur la trajectoire. Ce penalty pouvait reconfigurer la partie, et installer le LOSC en ordonnateur. Mandanda refusa en repoussant la frappe de Michel Bastos (39e). Un tournant ? un avertissement ? Un peu des deux, se disait-on à la pause. Cela avait été sans frais. Le début de seconde période l'était moins. Dans une action collective à une touche de balle, Vittek trouvait Hazard dans le dos de Civelli, et le Lillois trompait Mandanda (1-0, 49e). Un autre match commençait. Sauf que les Olympiens reprenaient leur fil d'Ariane. Celui du jeu et du pressing. Sur un bon centre de Kaboré (comme à Lorient !), Cheyrou reprenait victorieusement de volée au deuxième poteau (1-1, 54e). Dans une lutte aussi serrée, un résultat nul ne pouvait suffire pleinement au bonheur marseillais. Il fallait plus. Il fallait la victoire. Et donc un but de plus. Trois minutes à peine plus tard, Ziani venait chaparder un ballon à Cabaye au milieu du terrain, pour servir Valbuena parti à grandes enjambées. Ce dernier plaçait Niang, et le Sénégalais logeait le cuir hors de portée de Malicki (1-2, 57e). En deux coups rapprochés, l'OM avait fait la bascule. Son destin penchait vers le succès. En deux fois (par Ziani puis Niang) il aurait même pu l'incliner davantage. Et même si Civelli dut, tout de même, sauver sur sa ligne, la fin de la partie ne remit rien de suffisant dans la balance pour contrarier la victoire. Celle d'un collectif qui dégage, match après match, une sérénité, des certitudes et une force tout bonnement impressionnantes. Auteur : Laurent Oreggia |
|