Article de om.net du 17 mai 2009 |
OM 1-3 Lyon : Un coup de Bambou
L'OM s'est incliné 3-1 contre Lyon, en manquant cruellement de réussite. Les Olympiens n'ont désormais plus leur destin entre leurs mains. A l'impressionnante attente a succédé une déception tout aussi grande. Un véritable coup de bambou. Et même si le but de Wiltord a redonné un souffle d'espoirs à dix minutes de la fin, la soirée a charrié son flot de larmes comme le score à la pause pouvait le laisser craindre. Tout s'est joué en première période, en somme. Un premier quart d'heure où les deux équipes se sont tout d'abord regardées dans le blanc des yeux. Puis, surtout, une deuxième phase où l'OM cracha le feu et ballotta sévèrement l'OL. Niang toucha le poteau. Brandao ne put appuyer suffisamment sa tête pour battre Lloris quand celui-ci avait repoussé un tir enveloppé par Valbuena. Et malheureusement, c'est dans ce contexte que les Gones prirent l'avantage, sur penalty, et du même coup retrouvèrent une confiance jusque là enfouie profondément. Pour avoir manqué à ce point de réussite, les Olympiens ne pouvaient que s'en mordre férocement les doigts. L'OM ne sortit pas du match, mais en l'encaissant à cet instant, il vit débuter une tout autre partie. D'autant qu'ensuite un alignement défaillant de la défense sur un service de Toulalan isola Benzema pour défier et tromper Mandanda (0-2). Dur à remonter, a fortiori quand on vous " oublie " un penalty au retour des vestiaires. En deux occasions, Réveillère sécha Niang dans la surface alors qu'il partait au but. Par deux fois, monsieur Lannoy n'y trouva rien de répréhensible. A tort, au moins sur la deuxième. La colère coula dans les veines. Et on voulait y voir la sève d'une possible révolte. Une tête de Cana flirta avec le poteau, alors qu'une bonne partie du stade avait les bras au ciel. Mais Benzema eut aussi dans la foulée une balle de K.O. que Mandanda lui enleva. Et si Wiltord redonna du piment aux derniers instants (du plat du pied sur un centre de Niang), Juninho d'un maître coup-franc de 30 mètres, affadit l'ambiance dans le crépuscule du match. Battu, l'OM n'a plus son destin en main. Il est distancé de trois points, laissant la voie ouverte à Bordeaux. Et une donne désormais claire pour l'Olympique de Marseille, que résuma José Anigo dans le direct d'après-match d'OMtv : " On se doit de prendre nos six points, et on fera les comptes à la fin ". En espérant qu'il existe aussi en Gironde, parfois, des jours comme ce dimanche où le destin ne sourit pas... Auteur : Laurent Oreggia |
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