Article de om.net du 30 mai 2009 |
OM 4-0 Rennes : Merci Le miracle n'a pas eu lieu à Caen (battu par Bordeaux 0-1). Mais l'OM a merveilleusement conclu sa saison, en offrant un score fleuve à son public (4-0). Bien sur il y a eu des larmes. Elles coulaient d'une compréhensible déception car l'espoir s'était invité ces dernières semaines. Bordeaux victorieux, l'OM termine sur la deuxième marche du podium. Mais en offrant un final étourdissant au public du Vélodrome, les Olympiens ont étouffé toute idée d'échec, pouvant légitimement saluer tribune après tribune sous les applaudissements. Il était écrit que les Girondins, au terme de 11 succès consécutifs, ne pouvaient qu'être champions. Composition sans surprise, alors qu'Erik Gerets du fait des suspensions de Brandao, Valbuena et Cana, et de la blessure de Ziani, n'avait pu coucher que 16 noms sur la feuille de match On aura espéré jusqu'au bout un miracle. S'il n'a pas eu lieu, le stade a pourtant sacrément vibré. D'abord du fait du suspens en première période, quand Marseillais et Bordelais rejoignaient les vestiaires sur deux 0-0. Une mi-temps à se ronger les ongles jusqu'au sang. A guetter et interpréter chaque murmure de l'assistance comme un écho d'un but caennais. Mais si les oreilles s'ouvraient vers la Normandie, les yeux étaient eux bien plantés sur le rectangle vert, appréciant la domination, provisoirement stérile, des Phocéens. La deuxième période fut en cela très différente. Non pas dans le jeu où l'OM malmena plus encore Rennes. Mais dans son contexte. Car le but de Gouffran à Caen décanta la situation. Il expulsa une certaine tension. Le titre s'était échappé dans le Sud-Ouest. Il n'était plus question que de finir en beauté. L'OM s'y employa, avec talent et punch. A la 52e, Cheyrou sortit le télescope pour servir au loin Koné. Ce dernier reprit brillamment en demi-volée pour l'ouverture du score (1-0). L'Ivoirien eut ensuite la malice d'anticiper une passe en retrait mollasse de Bocanegra, avant de la jouer collectif en servant Niang (2-0). L'ancien Niçois était pourtant en position idéale sur l'action. Il saura deux minutes plus tard faire parler sa propre poudre. Son tir d'artillerie alla heurter le poteau mais pas y mourir. Il rebondit sur le crâne de Douchez avant de rouler dans les buts (3-0). Un CSC diront sans doute les instances. Un sacré but surtout et une célébration acrobatique pour son auteur, décidément déchaîné. Le tandem africain n'en avait pas fini avec la défense rennaise. Niang bouclant la boucle, en concluant du bout du pied, comme le buteur qu'il est, une action inspirée de Ben Arfa et Cheyrou (4-0). Bien sûr tout le monde savait alors que le Stade Malherbe ne renverserait pas la montagne bordelaise. Mais qui n'avait pas surtout envie de profiter de l'instant présent ? Il était magnifique. Avec des " olas ", avec des chants, et avec sur le terrain une équipe digne de la devise " droit au but ". Au coup de sifflet final, les 60 000 supporters n'avaient ainsi qu'un mot à la bouche, le même qui s'étalait à l'entrée des équipes chez les Yankee : Merci. Pour Erik Gerets, salué par un stade debout pour ses adieux. Et pour avoir fait ressurgir des émotions qui ne demandent qu'à être plus fortes encore la saison prochaine... Auteur : Laurent Oreggia |
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