.Article de om.net du 30 août 2009 |
OM 0-0 Bordeaux : Il n'a manqué qu'un petit but L'OM a touché deux fois du bois et n'a pu ainsi concrétiser sa domination sur Bordeaux. C'est l'histoire d'une soirée riche en émotions où seul le résultat final n'aura pas été à la hauteur. Dans un monde parfait, l'OM aurait concrétisé son épatante domination. Et au vibrant hommage rendu à Robert Louis-Dreyfus aurait alors succédé une sarabande comme seul le Vél' sait en danser. Le public faillit vivre un tout autre dénouement. Le stade, brûlant pendant 88 minutes, se sera également glacé comme une banquise l'espace d'une fraction de seconde, en toute fin de partie. Le camp bordelais crut victorieux le coup de tête de Jussiê. L'arbitre l'invalida, sans tergiverser, pour une faute préalable de Ciani sur Taiwo. Un succès bordelais aurait été un beau hold-up. L'OM y aura échappé, conservant un point dans sa caisse. Ce qui, par vases communicants, atténuera un peu ses regrets de ne pas s'être imposé alors qu'il le méritait. Car les Olympiens ont fait transpirer les Girondins au moins autant que la chaleur. Privés d'un ballon dont ils font généralement bel usage, les Bordelais ont souffert. Et cela s'est aussi vu par les nombreuses fautes qu'ils commirent. L'une d'elles envoyant Koné à l'infirmerie (entorse du genou), et Valbuena sur le terrain à sa place (13e). Mais dans ce match d'hommes, l'OM a aussi eu la virilité nécessaire pour se poser en patron, et les occasions pour exercer sa pression. Après avoir manqué une tête de près, Brandao se reprenait pour faire trembler le poteau d'une frappe terrible (35e). Après le repos, le combat ne baissa pas en intensité. Et s'il y a bien un point positif à retenir du match de dimanche c'est bien la confirmation que s'il s'agit d'aller au front les arguments ne font pas défaut à l'OM 2009-10. Heinze n'étant, notamment, jamais en reste. L'équipe marseillaise accumula les duels à son avantage, mais ne trouva pas l'ouverture pour porter l'estocade. Après le montant, Carrasso fut ensuite sauvé par sa transversale heurtée de plein fouet par une demi-volée de Cheyrou (64e). La chance, amie fidèle des Bordelais depuis le printemps dernier, ne les avait pas abandonnés. Des Aquitains qui, dès qu'ils en avaient l'occasion, s'enhardissaient quand même un peu plus en deuxième période. A l'image de cette tête de Gourcuff sur laquelle Mandanda devait s'étirer comme un élastique (68e). Les deux formations demeurèrent de fait dos à dos. Jusqu'au bout de la nuit. Et malgré le dernier coup de chaud de la fin de match. Avec une double parade de Carrasso devant Ben Arfa et Cissé puis le but refusé aux Bordelais qui voyaient ainsi s'arrêter à Marseille leur impressionnante série de 14 succès consécutifs. Tout sauf un hasard... Auteur : Laurent Oreggia |