.Article de om.net du 12 septembre 2009 |
Une victoire et quelques frayeurs
L'OM s'est imposé au Mans pour la première fois en L1 ce samedi mais s'est parfois fait peur. Un succès acquis entre gros temps forts et temps faibles mais les Olympiens ont bien réagi en fin de match. Si l'OM s'est imposé pour la première fois en L1 au Mans ce samedi, il aura beaucoup d'enseignements à retirer de sa soirée. Il gardera notamment en tête ses quarante premières minutes, illuminées par une outrageante domination et illustrées par le sublime but de Niang. Il ne devra aussi et surtout pas oublier les grosses difficultés qu'il a connues ensuite. Et cela jusqu'à vingt minutes de la fin de la partie, encaissant entretemps une beau retourné de Maïga et subissant la loi de Manceaux dépassés jusqu'alors. Mais la grande force de ces Olympiens fut de réagir au bon moment. Brandao, auteur d'un très gros match et passeur sur le premier but, offrait la victoire d'une tête piquée. C'est le principal et l'objectif annoncé avant le match. Le goût savoureux du succès est revenu après deux matches nuls de rang. La confiance sera là avant d'affronter Milan mardi au Vélodrome. Un OM aux deux visages donc. Celui affiché à l'entame fut fort séduisant. Alors que Didier Deschamps optait pour un 4-4-2 au milieu en losange avec les grands débuts de Lucho, le jeu était limpide et la possession de balle énorme - allant jusqu'à plus de 60% -. Et si L'argentin se chauffait avec une frappe assez largement hors-cadre (1e), son influence fut moins prégnante ensuite mais quelques éclairs et une clairvoyance parfaite ont donné à espérer. Pour le reste, le joug olympien prenait forme au tableau d'affichage d'une bien jolie manière. Toujours prêt à remonter le ballon, Diawara transmettait à Brandao à l'entrée de la surface qui déviait de la poitrine pour Niang. A l'instinct, le Sénégalais reprenait de volée et en force ne laissant aucune chance au Gabonais Ovono (0-1, 14e). Et les occasions marseillaises furent nombreuses avec le tir tendu de Mbia (18e), le centre de Brandao pour un Niang un peu trop court (30e) ou la frappe trop enroulée du Brésilien (30e). L'OM accumulait dix tirs dans cette mi-temps tandis qu'il méritait un penalty pour une main de Cerdan sur un tir de Lucho (22e). Mais cette belle mécanique, qui aurait pu et du marquer beaucoup plus dans cette période, a connu quelques couacs par la suite. "On s'est peut-être laissé un peu griser par la première demi heure" analysait d'ailleurs le coach. Un gros coup de moins bien commencé à l'orée de la pause avec la tête de Le Tallec (41e) ou le coup franc de Corchia claqué par Mandanda (45e). Il se poursuivait en deuxième période avec le coup franc sur le poteau de Le Tallec (57e) même si les Marseillais ne passaient pas loin du break sur la reprise du plat du pied de Niang (59e). Mais, bien réveillés et toniques, les Sarthois ne loupaient pas leur chance. Sur un ballon en cloche de Le Tallec, Maïga exécutait un retournée imparable dans la surface (1-1, 60e). De quoi relancer la partie tandis que Mandanda sortait bien dans les pieds du buteur juste après (63e). Et alors que Lucho cédait sa place à Valbuena, l'OM faisait le dos rond pendant encore quelques minutes. Toutefois, cet OM 2009>10 a de la ressource et comme souvent cette saison, il reprenait les devants sur coup de pied arrêté. Un coup franc de Cheyrou déposé sur la tête de Brandao qui piquait et se voyait récompensé de sa prestation généreuse et musclée (1-2, 69e). Et la troupe de Deschamps de reprendre le contrôle jusqu'au bout pour un succès mérité. Un bon retour aux affaires. Auteur : Emmanuel Jean |