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 .Article de om.net

du 12 décembre 2009

 

Boulogne a fini par craquer (2-0)

 

Après avoir buté une mi-temps sur une équipe boulonnaise très regroupée, l'OM a fait la décision dès la reprise par Heinze et Taiwo, sur coups de pied arrêtés. Les Olympiens remontent à la 2e place.

A la fin de la saison, on ne se souviendra sans doute plus de cette fraîche soirée de décembre. Et c'est tant mieux, oserait-on dire. Car s'en rappeler aurait probablement signifié qu'une surprise, mauvaise en l'occurrence, serait venue la rendre inoubliable. Il n'en est rien. Quatre jours après Madrid, l'OM a fait le boulot, comme l'ont expliqué tour à tour les Olympiens qui se sont présentés devant des micros après la rencontre.

Tout ne fut pas simple. Essentiellement jusqu'à l'ouverture du score. Et à l'utilisation de cette arme de destruction massive : les coups de pied arrêtés.

Avant cela, il fallut s'armer d'autre chose. De patience. Les Phocéens ont donc pris sur eux, et ont manoeuvré cette formation boulonnaise, la prenant un peu par tous les côtés. Mais sans parvenir à la faire craquer.

Pour être clair, l'OM était prévenu. Boulogne (18e) se déplacerait couvert. Les Nordistes avaient même empilé les épaisseurs samedi soir. Une défense à cinq éléments, c'est de moins en moins courant. Quand on la complète de quatre milieux positionnés très bas, cela donne deux lignes de protection très compactes. Et le seul Blayac, en pointe, pour, sait-on jamais, exploiter les miettes. Les Olympiens ont beau être habitués à accueillir des visiteurs prudents, cela confinait presque au refus de jouer en première période. Avec une possession de balle marseillaise qui s'éleva jusqu'à 81% à certains moments.

Le milieu losangé olympien composé de deux axiaux (Mbia et Abriel) et de deux joueurs sur les côtés (Lucho et Cheyrou) avait donc fort à faire pour animer l'entrejeu. Et essayer d'écarter tant que possible les maigres espaces laissés. L'OM cherchait aussi à utiliser ses côtés, et profiter du minimal travail défensif des latéraux pour qu'ils apportent des solutions offensives supplémentaires.

C'était l'idée. Mais il faut en convenir, la coriacité des Boulonnais a été plus sévère que prévue encore. Cela n'a pas empêché les Phocéens de tirer. Mais alors pas du tout. 30 minutes s'étaient écoulées, et déjà 10 frappes.

La plus dangereuse vint ensuite. Une reprise couchée de Cheyrou consécutive à une tête de Heinze repoussée, obligea Bedenik à une belle parade (38e).

Parce que le temps ne jouait pas spécialement en faveur des Olympiens, Didier Deschamps décida d'envoyer Ben Arfa s'échauffer dès la reprise. A charge pour lui de faire exploser le bloc rouge et noir. Mais avant même qu'il ne foule la pelouse, Boulogne avait fini par craquer. Le déclencheur, comme souvent en pareil cas : un corner. Bien tiré par Cheyrou, et repris magnifiquement de la tête par Heinze au premier poteau (48e). Six minutes plus tard, Lucho se défaisait de deux adversaires avant d'être repris irrégulièrement par Marcq dans la surface. Penalty. Et transformation signée Taiwo, d'une précision clinique au ras du poteau (2-0, 54e).

Dès lors, Ben Arfa pouvait entrer (à la place de Mbia). Puis Morientes et Valbuena. Mais le score n'évoluait plus. L'essentiel avait été fait. Entre attaque et défense, la première citée l'a emporté. Et l'Olympique de Marseille de s'élever à la 2e place, à trois points du leader girondin avant Lyon-Bordeaux (dimanche) et OM-Sochaux (en 2010).

 

Auteur : Laurent Oreggia

 

 

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