Grâce à un triplé de Niang, et malgré des Nancéiens toniques, l'OM s'est adjugé un 3e succès de rang en championnat qui le place à deux points du podium (avec un match en moins).

Attendu au tournant (après la chute de Montpellier à St Etienne), l'OM l'a pris à toute vitesse. Les Olympiens, incroyablement efficaces en ce moment, ont châtié trois fois Nancy. La punition a été administrée par Mamadou Niang. Auteur d'un hat-trick, le Sénégalais s'empare de la première place du classement des bourreaux avec 14 réalisations, déjà. Chapeau.

Il fallait bien ça pour calmer Nancy. L'air du Vélodrome réussit généralement bien aux Lorrains, victorieux 3-0 l'an dernier après un nul (2-2) en 2007/08. Ce fut encore le cas dimanche. Si cette fois les joueurs de Correa repartiront de Marseille avec une défaite, ils auront fait ce qu'il faut en première mi-temps pour espérer un retour plus heureux vers la Lorraine.

Plus incisifs au coup d'envoi avec leurs trois attaquants (et malgré le forfait imprévu d'Hadji), ils ne furent pas payés en retour en encaissant un but sur la première occasion olympienne. Presque sans extension, Niang reprit de la tête un bon centre de Kaboré pour l'ouverture du score (1-0, 10e).

Profitant d'une mise en route rendue difficile par le faible temps de récupération depuis Copenhague, les Nancéiens, auteurs d'un intense pressing, rattrapèrent vite fait bien fait leurs hôtes.

Trois minutes plus tard, Dia se libéra de Taiwo sur la gauche pour servir... André Luiz, monté apporter le surnombre et conclure de près (13e).

Difficile de trouver le temps long au Vélodrome. La partie, rythmée et plus ouverte qu'on ne l'aurait cru, était un divertissement de qualité. Riche en rebondissements. Et même en rebond, avec celui de la transversale sur une nouvelle tête de Niang, cette fois sur corner (19e).

A défaut de marquer, les Olympiens avaient sans doute compris-là que leur salut passerait par les côtés, et les centres. Nancy s'y révélant plus vulnérable. L'enseignement porta ses fruits à la 36e. Niang, d'une volée du gauche, concluant dans le petit filet un service longue distance de Taiwo (2-1).

Intenable, le Sénégalais. Aussi, quand il se mit à boiter après une mauvaise réception, un frisson parcourut les gradins.

Angoisse vite dissipée, même si un bandage entourait sa cheville à la reprise, en deuxième période. Sa douleur ne l'empêchera d'ailleurs pas d'accabler un peu plus encore les Nancéiens. Sur un contre-éclair, Lucho exploita la profondeur offerte par son attaquant pour l'alerter plein axe d'une merveille d'extérieur du pied. Niang se chargea du reste (3-1, 67e), signant là son 5e but de la semaine, après le penalty à Monaco et son tir croisé à Copenhague.

En un mot euphorique. Et célébré à la romaine, quand Deschamps lui offrait l'ovation du public en le remplaçant à dix minutes du terme.

Steve Mandanda récolta le solde des chants. Ses quatre parades de la soirée écartant sans cesse la menace lorraine.

L'OM, qui n'avait pas encore réussi à enchaîner trois succès de rang à domicile en championnat, se rapproche du podium. Tout en comptant toujours un match de retard, l'équipe marseillaise n'est qu'à deux points de Lille (3e), et 3 de Montpellier (2e). Dans le bon sens et en pleine bourre avant d'aller défier Paris au Parc des Princes...

Auteur : Laurent Oreggia