.Article de om.net du 28 février 2010 |
L'OM donne la leçon au Parc (0-3)
Sans ses supporters, l'OM a corrigé le PSG au Parc des Princes avec efficacité et un calme olympien. (0-3). Les Olympiens en liesse devant CamaraLes Olympiens ne pouvaient pas faire plus plaisir à leur supporters. Difficile d'imaginer plus bel hommage à leurs fans qui avaient pris la décision quelques heures plus tôt de ne pas faire le déplacement. "Ce soir, on est 11 Marseillais contre un stade plein" lançait José Anigo avant le match. C'était suffisant pour donner une leçon de foot et de réalisme au PSG. En animal à sang froid, l'OM a écrasé son rival dans son antre avec un sérieux parfois déconcertant. Sept tirs cadrés et trois buts, le tout enveloppé d'une sérénité incroyable pour un tel match. 0-3, c'est le plus gros score des Olympiens du côté de Boulogne. C'est un coup retentissant qui permet en plus de rester bien collé au podium avec un quatrième succès de rang en L1. S'ils auraient certainement préféré être dans la tribune F dans le stade de la capitale, il y en pas mal qui ont du vibrer et sentir poindre une fierté énorme devant leur poste de télé. Et alors que quelques années plus tôt (en 2006) Samir Nasri avait marqué de son empreinte ce match, Hatem Ben Arfa se plaçait en petit prince du Parc en marquant probablement le but le plus important de la partie. Son premier en L1 cette saison, son premier dans un Clasico et le premier du match ; celui qui mettait quelque peu à l'abri les Marseillais alors que Paris se montrait particulièrement vaillant durant la première période. Car l'entame fut intense. Des contacts nombreux, un rythme élevé. Les ingrédients qui font le sel des Clasicos meilleurs crus avec en mise en bouche la volée de Clément, d'un rien à côté (2e). Mais Ben Arfa passait par là avec son enchaînement parfait contrôle pied gauche/volée du droit dans la niche d'Edel (0-1, 15e). Un nouveau but pour Lucho !Avec un maximum d'efficacité, l'OM menait au score. Il allait ensuite enfiler l'armure pendant une bonne demi-heure, tant Paris a poussé durant les minutes suivantes. Si la défense olympienne se montrait sérieuse et autoritaire, la tête de Hoarau trop croisée (22e) et celle d'Erding au-dessus matérialisaient les intentions franciliennes. Toujours aussi insaisissable, le Turc devançait la sortie de Mandanda mais ne réussissait pas à cadrer ensuite (39e) alors que le portier marseillais réagissait bien sur la tête de Hoarau (41e). Une domination parisienne telle que, si elle avait été quelques centimètres plus à gauche, la tête de Heinze sur le poteau (44e) aurait eu des allures de véritable crève-coeur pour le Parc des Princes. Voilà pour l'OM qui fait le dos rond. Ca dura trente minutes puis Paris ne sut pas cultiver sa bonne période par la suite. Le coup franc de Cheyrou écarté par Edel donnait le ton (48e). Les Olympiens reprenaient le contrôle pour ne plus le lâcher. Et le PSG n'était pas aidé par son gardien arménien qui relâchait un centre de Heinze dans les pieds de Lucho à l'affût au point de penalty qui marquait dans le but vide (0-2, 55e). Assez pour éteindre totalement la révolte parisienne. Il s'agissait ensuite de gérer. Ce fut fait en main de maître d'autant qu'à la pause Abriel était venu renforcer l'entrejeu à la place de Valbuena. Un OM si bon gestionnaire que Cheyrou portait l'estocade en marquant le troisième du droit suite à un petit pont sur Armand (0-3, 71e). Et dire que les hommes de Kombouaré n'ont même pas démérité, faisant preuve de volonté jusqu'au bout àl'image de Erding qui butait sur un Mandanda impeccable (80e). Mais il se dégageait de la troupe olympienne ce dimanche une force tout en maîtrise. Si le sprint n'a pas encore démarré, l'OM est déjà sur les starting-blocks. Prêt à rugir pour les mois à venir. Auteur : Emmanuel Jean |