.Article de om.net du 21 mars 2010 |
L'OM terrasse l'OL (2-1)
Les Olympiens sont venus à bout des Lyonnais, grâce à des buts de Kaboré et Taiwo. Bien plus qu'un succès de prestige. Une victoire idéale dans la course au titre, et pour préparer la finale. Ce fut intense. La rencontre, comme la joie. Il y avait de quoi sauter dans tous les sens jusqu'aux vestiaires. Il fallait d'ailleurs voir Taiwo bander les muscles face au virage nord, et lui hurler son bonheur. Sa joie de Marseillais qui a mangé, au prix d'un bon gros match, le rival lyonnais. Les OM-OL sécrètent toujours beaucoup d'adrénaline. Celui de dimanche n'a pas mis à mal la réputation. Inséparables en novembre lors de l'inoubliable 5-5, les 22 Olympiens ont encore dansé collé-serré un bon moment dimanche soir. A la pause, bien malin qui aurait pu dire avec certitude qui finirait avec le scalp de l'autre accroché à la taille. Et ce, même si les Gones étaient nettement mieux entrés dans la partie. L'élimination contre Benfica avait peut-être laissé des traces. Comme une bosse sur la tête des Phocéens sur laquelle les joueurs de Puel se sont évertués à taper. Après un quart de jeu, l'OL aurait pu compter deux buts d'avance. Mais Mandanda avait su lire l'intention de Pjanic (4e), puis avait eu la baraka sur le tir fracassant de Delgado qui s'écrasa sur la transversale (12e). L'alarme avait quand même sonné très fort. Fort heureusement, l'OM avait des oreilles et n'est donc pas resté spectateur plus longtemps. Niang s'est ainsi lancé dans un duel de costauds avec Cris, tandis que la mobilité de Lucho apportait des solutions intéressantes à ses partenaires. L'Argentin ne s'est d'ailleurs pas limité à aller dans les intervalles. Il a aussi eu l'oeil (et la précision) pour ouvrir joliment pour Niang, dont la reprise en extension fut une première alerte. Un tir de Lucho, en position idéale, en sera une autre avant le repos. Les Olympiens avaient élevé leur niveau à la hauteur d'un match de facture européenne. Et pourtant, après cette montée en gamme, les hommes de Deschamps se sont fait une nouvelle frayeur. De celle qui glace bien le sang. Mais à nouveau la barre a repoussé la frappe soudaine de Pjanic (46e). S'ils s'estimaient veinards, les Marseillais ont par la suite du revoir à la baisse cette impression en phase offensive. Notamment quand Niang a trop enlevé son tir devant Lloris, puis lorsque le Sénégalais fut trop court pour reprendre une déviation de la tête de Brandao, tout juste entré en jeu (à la place de Valbuena). Après l'ébouriffant match aller, le retour pouvait-il se conclure sur un sage 0-0 ? Bien sûr que non. Après deux tentatives infructueuses dans la même position, une nouvelle percée de Kaboré allait être la bonne. Le Burkinabé mettait dans le vent Källström, puis plaçait tous ses espoirs dans son tir du droit. Décochée de plus de 20 mètres, sa frappe profitait au passage d'une déviation minime (mais probablement décisive) du pied de Cris pour lober Lloris (1-0, 67e). Le plus dur était fait. C'est l'idée que l'on a eue. Gomis l'a vite chassée. L'attaquant lyonnais égalisant de la tête sur un coup-franc de Pjanic (1-1, 80e). C'était trop bête d'en rester là. C'était aussi le sentiment de Taiwo. Le Nigérian ramassait un corner renvoyé pour perforer la défense des Gones puis le filets de Lloris (2-1, 81e). Un pétard de type mammouth dont l'explosion a du s'entendre jusque dans les quartiers nord. Tout comme la folle clameur qui s'éleva ensuite. Elle portera l'équipe jusqu'au terme de son importantissime succès. L'OM peut continuer de rêver. L'OL un peu moins.
Auteur : Laurent Oreggia |