.Article de om.net du 17 avril 2010 |
La Bonne Mère veille sur l'OM (1-2)
L'OM s'est imposé à la dernière seconde, grâce à un penalty transformé par Taiwo. Blayac avait égalisé à la 82e, répondant à un but de Valbuena. Les Olympiens gardent leurs 5 points d'avance. Cette année, il n'y a pas seulement une étoile qui surplombe le logo de l'OM. Il y en a une autre qui brille très fort dans le ciel olympien. Puisse-t-elle continuer encore un mois de veiller sur les hommes de Didier Deschamps. Ce n'est pas qu'ils ont volé leur victoire au stade de la Libération. 11 tirs à 3, l'essentiel des occasions, il n'y a pas photo si l'on s'en tient aux statistiques, et à la vie pépère de la défense marseillaise pendant les trois-quarts de la rencontre. Mais tel que s'est écrit son scénario, le film du match ne laissait pas présager cette fin. Quand Boulogne a égalisé à moins de dix minutes de la fin, on s'est dit que l'OM avait laissé passer une belle occasion de garder ses distances avec la meute et que le long retour en bus (14 heures) vers Marseille ne s'annonçait pas très festif. Pour bien comprendre la frustration qui commençait à naître dans les rangs phocéens, il convient de rembobiner jusqu'à la première mi-temps. Quarante-cinq minutes relativement plates, mais où Valbuena (suspendu mercredi) avait fait parler sa fraîcheur. A la conclusion des trois plus belles possibilités marseillaises, le milieu de terrain en envoya une dans le décor, la 2e sur le poteau, et la 3e au ras du poteau. Ces deux dernières actions se ressemblèrent (sauf dans leur finition) avec un triangle Lucho-Niang-Valbuena. Et donc, la dernière fut la bonne. Le tir croisé de l'ancien libournais ne laissant aucune chance à Bédénik. La deuxième mi-temps ne fut pas plus relevée. Mais un chouïa plus difficile à traverser pour l'OM. Cela du fait de l'impact physique et de l'envie des Boulonnais d'offrir un rayon de soleil à leur public dans une saison grisâtre. Cet adversaire qui n'avait rien à perdre et qui se bat avec ses arguments ; son enceinte d'un autre temps ; tout cela avait des airs d'un match de coupe, et donc tout bonnement des allures de piège. C'est un commentaire qui reviendra plusieurs fois dans les déclarations d'après-match. Mais avant de se présenter devant les micros, les Olympiens ne restèrent pas les bras croisés. Après le remplacement de Niang par Taiwo, ils se procurèrent encore une occasion royale. Brandao, merveilleusement lancé par Lucho, eut une balle de 2-0, mais perdit son duel avec le portier. A l'approche du terme, le résultat n'était pas assuré. D'où danger. Même s'il n'était pas spécialement angoissant. Sauf que sur un des rares coups de pied arrêtes nordistes, Blayac profita d'une déviation de Marcq, de la tête, pour fusiller Mandanda (1-1). Tout à coup l'avance sur Auxerre, retranchée de deux points, n'avait plus la même allure de trésor de guerre. De quoi avoir les nerfs. Mais le dernier souffle d'un OM, qui tire un peu la langue après ses 5 matches en 14 jours, allait changer le cours de cette histoire. Sur un centre de Taiwo (positionné milieu gauche), Lachor toucha des deux mains la reprise de la tête de Brandao dans la surface. Le Nigérian transforma le penalty, à l'ultime seconde, pour offrir une 6e victoire de rang en championnat. La 2e consécutive dans le temps additionnel. Dans ces conditions, c'est un signe, forcément.
Auteur : Laurent Oreggia |