Grâce à sa 7e victoire de rang en championnat, l'OM se déplacera vendredi à Auxerre avec toujours ses 5 points d'avance.

Comme à Sochaux et à Boulogne, l'OM en a bavé pour décrocher les trois points face à St Etienne. Il a fallu serrer les dents, avant de décontracter la mâchoire pour sourire franchement au coup de sifflet final. Et savourer.

Les comptes sont vite faits. L'écart n'a pas bougé. Vendredi, les Olympiens se déplaceront à Auxerre avec toujours cinq points d'avance pour une affiche qui prend les contours de finale.

Voilà pour la conclusion. Pour ce qui est de l'introduction, ce fut dimanche soir un vibrant hommage rendu à cinq membres de " la Dream-Team des 110 ans ". Mais quand on convoque l'Histoire, il s'agit d'être à la hauteur. Les Olympiens l'ont été très vite. Dès leur première action. Lancé par Brandao après une perte de balle stéphanoise, Valbuena a fait la décision d'un tir croisé du droit. St Etienne n'avait plus encaissé de but depuis trois matches. En 6 minutes la stat' s'écrivait au passé.

Contre un adversaire dont l'objectif maintien est quasi-assuré, cela aurait pu suffire. Et même ouvrir les vannes. Certes, on eut bien droit à une déferlante. Mais d'assez courte durée. Sur deux coups-francs bottés plein axe par Lucho, Janot repoussa une première tête de Niang (22e), avant de s'en remettre à son poteau (28e). Puis il sera sur la trajectoire d'une bonne frappe de Kaboré. C'est à ce moment-là, dans cette période de franche domination où Lucho rayonnait de mille feux, que l'OM aurait pu faire une différence décisive.

Il en aurait bien eu besoin. Car après avoir eu le ballon et les occasions, il subira beaucoup plus les événements.

La faute à une formation stéphanoise totalement décomplexée. Et, disons-le, métamorphosée. " Ce n'est pas la même équipe que j'ai vue dernièrement contre PSG ou Sochaux ", relèvera Didier Deschamps après le match. On ne saurait lui donner tort.

L'ASSE s'est enhardie au fil des minutes. Pour tout dire, on n'aura pas souvent vu l'équipe marseillaise se faire autant asticoter cette saison au Vélodrome. Et ce jusqu'au bout.

Le match n'était pas du tout évident à plier. Et Sainté encore moins simple à tordre. Cette vision fut encore plus nette en deuxième période. L'entrée en jeu de N'Daw dans l'entrejeu forézien accentua l'impact physique des Verts. Et ceux-ci se firent encore plus tranchants, et donc menaçants. Même s'ils passèrent également près du KO technique, sur une tête plongeante de Bonnart à la réception d'un centre de Valbuena (53e).

Malgré plusieurs mèches allumées par Lucho and co, les Stéphanois ne titubèrent pas. Ils restèrent bien debout, se virent refuser (logiquement) un but pour hors jeu, avant que Benalouane ne touche à son tour le montant, de la tête (77e). Le dernier quart d'heure ne fut pas moins pénible. Mais grâce à des interventions tantôt hargneuses, tantôt dues à une bonne lecture du jeu, la solidité marseillaise ne fut pas prise en défaut.

Après une période faste, l'OM avance désormais en gagnant à l'arraché. Mais il avance. Et la fin approche...

Auteur : Laurent Oreggia