.Article de om.net du 30 avril 2010 |
AJA 0-0 OM : Un nouveau pas en avant
L'OM a fait un nouveau pas vers le titre en tenant son dauphin en échec, sur son terrain (0-0). Les Olympiens auraient pu faire un pas de géant en s'imposant. Ils auraient frappé un grand coup. Mais sans assommer définitivement la concurrence ni l'écoeurer, ils ont avancé un peu plus vers leur fabuleux destin, en gardant leurs distances avec leurs dauphins. Cinq points qui pourraient les sacrer mercredi en cas de victoire face à Rennes, si Auxerre ne s'impose pas à Gerland. Ceux qui avaient imaginé que les Bourguignons allaient prendre des risques et se livrer pour arracher les trois points en furent rapidement pour leurs frais. Auxerre n'a pas surpris en partant à l'abordage, avec le couteau entre les dents. Il a fait ce qu'il sait le mieux faire. Se regrouper, laisser le minimum d'espaces à l'adversaire, et jouer le plus directement possible pour lancer des contre-attaques. Redoutable à défaut d'être plaisant à regarder. De fait, les joueurs de Didier Deschamps ont le plus souvent eu le ballon. Qu'en ont-ils fait ? Déjà, ils se sont évertués à écarter les mailles icaunaises. Pas simple. Ils ont aussi cherché à contourner le bloc. L'action de la première période est ainsi venue d'un côté, le droit, avec un centre tendu de Valbuena sur lequel Lucho, masqué jusqu'au dernier moment, n'eut pas le geste juste (21e, photo ci-dessus). Pour le reste, ce fut surtout une belle empoignade au milieu de terrain. La lutte, électrique, gagna parfois quelques volts de plus, et même de trop. Notamment sur des interventions de Pedretti. L'ancien marseillais frôlant d'assez près l'expulsion en plusieurs occasions. C'est avec la même maîtrise que les Olympiens ont conduit leur deuxième période. Deux coups de pieds arrêtés de Lucho pour deux têtes à côté de Niang et Brandao auraient pu permettre de commander l'addition avant même la fin du repas. Le Brésilien eut également au bout du pied une balle en or, après une déviation du Sénégalais. Mais le tacle de Hengbart le gêna juste ce qu'il faut au moment de la frappe (67e). Malgré de plus louables intentions, l'OM n'allait pas trouver la faille contre la meilleure défense du championnat. Comme à l'aller. Mais à la différence de la première manche, les Phocéens se sont bien gardés de trop se découvrir. En conservant leur organisation bien en place jusqu'au bout, ils ont pu voir venir d'assez loin les Auxerrois. Et n'entendre sonner qu'une fois l'alarme, tout au plus : un centre sur lequel Mandanda jaillit dans les pieds de Pedretti. Ainsi, on ne pouvait couper au 0-0. Le 3e de la saison. Assurément le plus important. Cette fois, il n'y a pas à s'interroger si c'est un bon point de pris. Même si mathématiquement tout est encore possible, il semble bien que ce vendredi la porte vers l'Olympe s'est encore un peu plus entrouverte... Auteur : Laurent Oreggia |