Résumé Le Provencal

du 06 septembre 1949

L'O.M. qui menait 2 à 0 à la mi-temps

Dès le début, l'O.M. qui imprime au jeu une allure accélérée attaque. Lille doit se défendre. Sa défense, quelque peu bousculée, s'affole.

Bouchouk souvent lancé, se met immédiatement en évidence et Mahjoub se signale par ses trouées au centre. Pourtant, Angel joue avec beaucoup d'autorité dans ses 18 mètres et s'en tire, somme toute, avec bonheur.

Cependant, il ne pourra empêcher, à la 11e minute, Dard de réussir le but sur action de Mahjoub, mais Dard était hors-jeu et ce point ne compte pas.

Ce n'est que partie remise. Trois minutes après, Pujalte descend et sur la ligne des 6 mètres, centre. La balle parvient à Robin démarqué qui ne laisse aucune chance à Angel.

Le jeu se stabilise alors. Baratte réussit lui aussi à battre Liberati, mais il était hors-jeu et ce but ne compte pas non plus.

La lutte est toujours vive, mais le jeu est quelque peu décousu.

Mahjoub échappe à nouveau à Prévost, mais il trouve encore Angel à la parade.

Lille contre-attaque à chaque occasion et Liberati doit notamment intervenir avec décision sur une action Baratte-Strappe fort dangereuse.

À la 35e minute, Bouchouk lancé par Robin, adresse un centre shoot vers Angel. Celui-ci stoppe sans bloquer, la balle lui échappe des mains, mais il la rattrape aussitôt. L'arbitre de touche bien placé montre le centre du terrain. Après consultation M. Fauquenberghe accorde le but.

Lille tente alors un effort, mais le jeu est partagé et les deux gardiens de buts doivent intervenir à tour de rôle.

À la mi-temps, l'O.M. mène très justement par 2 buts à 0.

Dès la reprise, Lille s'impose et après trois minutes de jeu, sur coup franc, Carre tente le but directement. Hadad, près du poteau de droite, veut intervenir de la tête mais, malchanceux, il met la main et c'est le penalty que Baratte transforme.

Cinq minutes après, sur une action Strappe-Vandooren qui se dédouble, Vandooren talonne la balle et Strappe s'en va marquer le deuxième but lillois.

Des lors, Lille, qui accuse un sérieux fléchissement, se replie en défense. L'O.M. domine très largement, mais ses avants manquent de mordant pour percer ce rideau défensif.

Les corners se succèdent, mais le score ne change pas. Un shoote de Mahjoub s'écrase sur l'horizontale alors qu'on croyait aux buts.

Et sur contre-attaque de Lechantre, Dubreucq complètement démarqué, bat à bout portant Liberati, pour la troisième fois. Il y avait 71 minutes que l'on joue.

Et la fin surviendra sans autre changement consacrant la victoire par 3 à 2 de Lille sur l'O.M. dont la deuxième mi-temps ne valut pas, loin de là, la première.

À Lille l'équipe sut se ressaisir au bon moment. Elle n'est pourtant pas encore au point. Angel, Somerlynck, Prévost, Lechantre, Baratte, Vandooren en furent les meilleurs.

À l'O.M., la défense fut excellente en première mi-temps, mais l'attaque manqua de cohésion et de punch. Rodriguez Liberati, Scotti pour sa première mi-temps et surtout Bouchouk qui fut peut-être le meilleur homme sur le terrain, se signalèrent avec Mahjoub, assez peu heureux cependant sur ses essais au but.

Victor AZAIS