.Article de om.net du 15 mai 2010 |
Que c'est bon d'être champion ! (2-0) Dans une ambiance de fête, l'OM a célébré son sacre avec son public par une victoire grâce notamment au 100e but de Niang sous le maillot olympien. Certains diront qu'ils ont vu le Vélodrome rebondir ce samedi. Soir de sacre. Soirée mémorable où à peu près tout était réuni - hormis le mistral - pour que la célébration soit fastueuse. La passion olympienne a vibré haut, très haut dans le ciel de Marseille jusqu'à quelque part un peu plus haut. Dans un Vélodrome bondé comme depuis déjà plusieurs semaines, l'OM et ses supporters ont fêté dignement ce titre de champion après lequel ils courraient depuis tant d'années. L'émotion était palpable partout. Du pèlerinage des supporters vers le stade émaillé de chants en fin d'après-midi, d'une enceinte pleine qui enchaînait les hymnes, de la haie d'honneurd'enfantsqui accompagna l'entrée des joueurs, du tifo XXL, de l'hommage émouvant à François Castellonese, jusqu'au centième but de Mamadou Niang sous la tunique blanche. Un autre beau symbole. Le but de la victoire avec le coup de canon de Ben Arfa dans les arrêts de jeu. Car il y aussi du bon football à se mettre sous la dent. Et pour que la fête soit encore un peu plus belle, le scénario était idéal. Avec deux équipes qui ne jouaient plus rien. L'une parce qu'elle a décroché la timbale, l'autre parce qu'elle sait qu'elle naviguera en L2 la saison prochaine. Et quand il n'y pas d'enjeu, c'est souvent le jeu qui en profite. Ca s'est vérifié au Vélodrome avec du football sans prise de tête dès les premiers instants. Dans le détail : la volée de Heinze (14e) ou son coup franc sur la barre (25e, il en deviendrait un spécialiste !), la tête de Dieuze pas assez appuyée (16e) ou le retourné génial d'Akrour de l'entrée de la surface (17e). Plus loin, Le Crom assurait dans son face à face avec Valbuena. Il y avait de l'envie sur le pré même si l'absence de carotte amenait quelques soucis de rigueur. Le match eut son lot de passes mal assurées des deux côtés. Mais que leur reprocher sur fond de "on est champions, on est champions" qui s'envolait des virages ? Il fallut donc l'incursion de Niang dans la surface, fauché par Mainfroi, pour que ces belles intentions se concrétisent. Le Sénégalais transformait la sentence inscrivant là son 18e but de la saison (1-0, 40e). Pas avare, il tentait une frappe enroulée des 25 mètres dans la foulée qui ne trouvait pas le cadre (44e). Le genre de match qui sied aussi à merveille à un funambule comme Hatel Ben Arfa. En jambes, le possible mondialiste qui faisait parler son pied gauche face à Le Crom qui effectuait un double arrêt face à Niang qui avait bien suivi (49e). Le portier Isérois contrecarrait encore les plans des feux-follets en se montrant autoritaire face au Sénégalais toujours, aidé ensuite par sa défense face à Valbuena et Ben Arfa (56e). Car si les Olympiens ont joué au football avec le plaisir que l'on peut avoir le dimanche matin entre potes, on ne vit pas ces farces parfois agaçantes chez les champions en fin de saison. Ils ont toujours gardé ce sérieux et cette rigueur qui fut le sceau de l'OM tout au long de l'année. A l'image d'un Mbia qui jouait au contorsionniste en sauvant une balle de Ljuboja sur la ligne (76e) ou Diawara qui faisait de même de la tête (80e). Non, le champion ne voulait pas laisser de miettes. Ben Arfa trouvait cette fois la mire alors que la saison touchait à sa fin d'une frappe sèche (2-0, 90e+2). Histoire que la liesse avec son stade n'en soit que plus dingue. Le protocole de la Ligue faisait alors son effet, l'émotion montait d'un cran. Margarita Louis-Dreyfus montait d'abord sur l'estrade avec ses enfants pour accueillir les Olympiens un à un pour le sacre officiel. Comme dans les meilleurs films, la plus belle image restera celle de fin. Auteur : Emmanuel Jean |